Entre Lot et Dordogne
Faycelles 
(étape n°10)
Après quelques courses, l'après-midi est consacrée à la découverte de Faycelles, un village que nous n’avions pas mis sur notre circuit mais qui nous a été conseillé par l’OT de Figeac. 
 
Un grand parking nous attend à l’entrée, malheureusement encombré par l’entreprise qui fait des travaux de voirie, sinon y passer la nuit aurait été possible.
Des premières traces humaines (- 15000 av. J-C) trouvées dans une grotte jusqu'au Moyen-Âge où la population s'est enfin fixée à l'emplacement actuel de la bastide, les hommes n'ont jamais cessé d'occuper les lieux. Haches de pierre, ossements humains, tessons en témoignent. 
La cité est mentionnée pour la première fois en 838 dans une Charte de Pépin d'Aquitaine, désignée comme appartenant au domaine royal. 
Lors de la guerre de Cent ans, en 1369, les Anglais prennent le château.
Le circuit commence place Gaillarde. Le nom a été donné à cette place en mémoire du château (gaillard) construit à cet emplacement.
Juste à côté, la nouvelle église a été édifiée en 1888 sur les ruines du château-fort démantelé sous Richelieu.
Les rues sont quasi-désertes.
Nous empruntons sur quelques centaines de mètres la route départementale pour gagner la fontaine-lavoir Carbes.
Les habitants venaient puiser l'eau à la fontaine et la remontaient avec peine au village jusqu'au début des années 60.
Le lavoir servait au linge. Il est composé d'une succession de bassins dans lesquels l'eau coule par gravitation.
Levons la tête ! Nous avons une belle vue sur le village juché sur un promontoire.
C'est d'ici aussi qu'on a la meilleure vue sur la maison du fort, une demeure qui au XVIIème siècle constituait la résidence de la famille Denoits anoblie pour faits d'armes. Balthazar Denoits deviendra en 1790, le premier maire de Faycelles.
Nous remontons au village par un chemin de terre et nous découvrons le second lavoir, la fontaine grande.
Source minérale où l'eau est riche en sels de magnésie, lui conférant des propriété purgatives, elle était utilisée pour le bétail matin et soir, les éleveurs du village amenaient ici leur troupeau de vaches afin de les y abreuver. A priori, même lors des pires sécheresses, l'eau n'a jamais tari. 
On venait aussi laver son linge jusque dans les années 1950.
Un peu plus loin, une cazelle occupe une bien curieuse place, coincée entre deux maisons.
Nous entrons à nouveau dans le village par le chemin des écoliers ou rue du Fort bucolique à souhait.
Nous passons devant l'école silencieuse. Ce sont les vacances !
Nous empruntons la rue mercière, autrefois appelée la Carrière de Julie. La boutique et le logement de la mercière se trouvaient à l'emplacement de cette longue grange en pierres. Julie, la mercière tenait un véritable bazar dans lequel on pouvait acheter aussi bien du fil à coudre, des haricots secs, des friandises, des jouets d'enfants ...
La maison située place de la porte haute et dite maison du "portail" appartenait à la famille Gualieu, parente de J.F. Champollion.
Elle se repère facilement grâce à son pigeonnier imposant.
La rue du tonnelier fait référence à l’activité viticole du village. Le tonnelier habitait cette maison jusque dans les années 1940.
La Tour Gaillarde a été restaurée en 2001. Des meurtrières d'origine laissent penser qu'il s'agit d'une tour de guet du château de Faycelles.
D'ici, la vue plonge dans la vallée du Lot.
Cette haute bâtisse du XVIème siècle qui a servi un temps de presbytère était une dépendance du château. Haute construction rectangulaire, de 3 étages, flanquée d'une tourelles d'angle, elle est percée de plusieurs fenêtres à croisées de meneaux.
Le circuit est terminé et nous continuons à flâner au fil des ruelles dans le but de trouver l’unique commerce du village, la boulangerie. C'est notre jour de chance car elle n'est ouverte que deux jours dans la semaine, le mercredi et le vendredi, de 16h à 18h.
Nous arrivons devant le monument aux morts. Jusqu'à tout récemment cet endroit était appelé la barrière car il faisait référence à l'ancien octroi où l'on prélevait l'impôt sur les marchandises qui entraient dans le village.
Malheureusement, notre promenade est légèrement écourtée car Gabriel a l’impression d’entendre l’alarme du camping-car. Elle commence de temps à autre à nous faire des misères… Comme tout ce qui est électronique, elle n’est pas fiable.
Nous avons vraiment apprécié Faycelles, son authenticité, son calme, ses maisons typiques, un village qui a su garder la beauté de son passé et vivre au présent même si les commerces n'y sont pas nombreux.