Week-end Vosges et plaine d'Alsace 
 Septembre 2017
Vendredi 

Premier week-end en camping-car pour Noa. Nous avons choisi de ne pas aller très loin pour pouvoir l’habituer sereinement à notre mode de voyage favori ! 
Gabriel a jeté son dévolu sur l’aire de service de Vieux-Brisach, juste de l’autre côté de la frontière allemande. 
Mais c’est sans compter sur le beau temps qui a incité de nombreux camping-caristes à faire de même. 
Lorsque nous y arrivons en fin d’après-midi, l’aire est complète. Les camping-cars sont collés les uns derrière les autres. Rien de bien bucolique ! L’endroit nous avait paru plus agréable lors d’un précédent passage ! 
 
Rapide conciliabule pour choisir un autre point de chute. Noa qui s’est installée dans le CC en toute sérénité et endormie dès les premiers kilomètres dort encore comme une brave.
Direction les sommets vosgiens où il y aura, nous l’espérons, moins de monde ! Et c’est sur l’aire de service du Lac Blanc que nous nous arrêtons. Il est déjà 19h et plus question de faire une grande balade. 
L’aire de service fait partie de l’hôtel des terrasses. 7 euros la nuit sans l’électricité. Par contre si l’on dîne au restaurant, la nuit est gratuite.
Noa découvre rapidement les alentours et se donne à cœur joie à renifler des nouvelles odeurs.
Sa première nuit se passe sans problèmes. À croire que notre chienne a été camping-cariste dans une autre vie ! 

Samedi 

Réveil dans la brume des sommets. Il ne fait pas encore très chaud quand nous partons pour une petite balade.
Hors de question de parcourir de longues distances. A 2 mois et demi, il faut veiller à l’ossature des grands chiens et éviter qu’ils ne se fatiguent de trop. 
Les friandises aident bien à obéir et à avancer …
C’est le moment de prendre en photo quelques fleurs de la nature qui se prépare à l’hiver.
À l’issu de la promenade, nous reprenons le camping-car et gagnons tout d’abord les bords du lac blanc. C’est un beau lac de montagne à 1055 m d’altitude dans lequel se mirent les roches tout autour. Il sert de réservoir au lac noir situé à 120 mètres en contre-bas où une centrale hydraulique permettait la production d’électricité. « Permettait » car cet ouvrage n’existe plus, noyé par les eaux du lac en 2002 et démoli 12 ans après.
Nous poursuivons par le Lac Noir bien moins joli que son antonyme mais qui porte bien son nom. Une nouvelle centrale aurait dû voir le jour ! Pour l’instant, rien n’est fait !
Pour le repas de midi, nous joignons l’utile à l’agréable en nous arrêtant sur le parking du musée du fromage à Gunsbach. Il fait beau et chaud. 
Nous avons déjà visité le musée et cette fois-ci, nous nous contentons d’acheter du munster fermier et de faire une petite promenade digestive avec Noa.
Retour dans la plaine d’Alsace. Gabriel a toujours l’idée de passer une nuit sur l’aire de Vieux-Brisach mais il n’y a à nouveau pas de place. 
Pour profiter néanmoins de cette belle journée chaude et ensoleillée, nous refranchissons la frontière et nous nous installons sur l’île du Rhin de Biesheim. Quelques camping-cars sont déjà stationnés mais nous trouvons de la place facilement.
Pendant que je tricote, Gabriel va découvrir l’île à vélo avec Noa. La miss, bien que sage, n’apprécie pas vraiment sa petite remorque et c’est avec beaucoup de plaisir qu’elle revient au point de départ et qu’elle finit la journée à renifler le nouveau lieu de bivouac. Tant d’odeurs, c’est un vrai régal pour cette truffe toute neuve !
Belle fin de journée avec en sourdine le bruit des moteurs des bateaux de tourisme qui jettent l’ancre à Vieux-Brisach, juste en face !
Dimanche 

Nuit tranquille et grand soleil au réveil. 
Nous décidons de nous arrêter à Neuf-Brisach afin de promener Noa dans les remparts. L’endroit préconisé pour stationner en camping-car se situe sur la place des armes et n’est guère agréable. Mais à Neuf-Brisach, les places de stationnement dans la citadelle, y compris en camping-car, ne manquent pas sauf au moment de Noël, lors du marché de Noël. 
 
Notre petite chienne va se transformer en touriste et même si renifler l’intéresse essentiellement, nous, nous allons découvrir la ville de Vauban sous un nouvel angle. 
 
Nous commençons par grimper sur le talus, histoire de surplomber les fossés. On peut parcourir une petite distance mais des ouvrages interrompent vite la promenade.
Du sommet, on voit néanmoins une partie de la forteresse qui a déjà revêtu ses habits aux couleurs chaudes de l’automne.
Les remparts sont franchissables par quatre portes qui portent le nom des 4 villes qui entourent Neuf-Brisach : les portes de Bâle, de Strasbourg, de Belfort et la porte de Colmar orientée vers l’ouest par laquelle nous pénétrons dans le premier fossé.
Les fossés servent de musée à ciel ouvert. Un ours géant faisant partie de Remp’Art, festival international de Land Art se dresse à l’horizon. La grosse bête faite de ferraille et de paille impressionne un instant Noa mais l’envie de muloter est bien plus forte.
Nous longeons des courtines, passons devant une contre-garde. Chaque pièce du système défensif est expliquée sur des panneaux émaillés.
Les vieilles pierres et l’architecture militaire n’intéressent pas Noa. Par contre, entrer dans une tenaille qui permet le passage entre les fossés et la courtine relève de la découverte et du jeu.
En arrivant à la porte de Belfort, nous découvrons une vieille barge qui rappelle les travaux engagés par les hydrauliciens pour dompter et assagir le fleuve. Elle a pris place ici pour servir de scène d’été. 
C’est ici aussi que nous décidons de regagner le centre de la citadelle pour ne pas fatiguer trop Noa.
La porte de Belfort abrite le musée Vauban. Encore une visite à programmer quand Noa pourra rester seule dans le camping-car. Pour l’instant, nous n’osons pas encore.
La rue que nous empruntons pour gagner la place des armes, est joliment décorée par ses riverains.
C’est sur cette place que se trouvent les emplacements proposées aux camping-cars. Ce n’est pas un endroit qui nous attire, en pleine ville, avec les voitures autour !
L’église St-Louis du XVIII° siècle domine la place. Nous y avions visité une exposition de crèches il y a quelques années, au moment du marché de Noël.
De l’autre côté l’ancien palais du gouverneur a longtemps abrité l’Office du Tourisme qui à présent se trouve dans un bâtiment de l’arsenal tout près de là. Nous en profitons pour retirer quelques prospectus de visite.
Noa commence à fatiguer et ne refuse pas les bras de son maître.
Nous regagnons le camping-car à travers les rues à angles droit. Le damier mis en place par Vauban permet de se repérer facilement. Au passage, Gabrinus, le légendaire patron de la bière, nous salue. Il serait le fils d’un certain Henri III et il s’est enrichi grâce à une amélioration qu’il a apporté à la fabrication de la bière en y ajoutant du houblon. Il orne l’ancienne brasserie annexe construite en 1899 par le célèbre brasseur allemand Riegel, de Kayserstuhl. La bière était vendue aux militaires de la forteresse. La brasserie a fonctionné jusqu’en 1945 puis a été remplacée par une fabrique de limonade qui a fermé ses portes en 1980. C’est l’actuel propriétaire du bâtiment qui a rénové la statue et les murs en 2004.
Nous dépassons le temple protestant et longeons l’ancienne caserne Nazonni.
Nous quittons Neuf Brisach après le repas mais nous reviendrons certainement assez vite, si possible encore avant la fin de l’automne. 
Le week-end touche à sa fin et pour retarder le retour à la maison, nous nous arrêtons encore un petit moment au bord du Rhin.