Avolsheim 2010 + 2017
La visite d’Avolsheim, dans le Bas-Rhin, a été l’occasion de trois balades. Les deux premières en 2010, la troisième en 2017. 
La localité serait née au Xème siècle de deux hameaux distincts : AVELSHEIM  d'une part, correspondant grosso-modo au village actuel et TUMPFIETER", "DOMPIETER" ou "DUMPHIETENHEIM" d'autre part, un bourg constitué d'un groupe de quelques fermes et d'un moulin situés auprès  d'une église : le DOMPETER.
Un clocher pointe à l’horizon.
Il s’agit du Dompeter, posé au milieu des champs et des vignes.
C’est la plus vieille église d’Alsace et à l’origine, c’était l’église de Molsheim, petite ville distante de 2 km, avant de devenir, en 1337, celle d’Avolsheim, d’où sa situation excentrée par rapport au village. 
On situe son édification entre 1000 et 1060 puisque qu’elle a été consacrée par le pape alsacien Léon IX en 1049. 
Sa tour romane a été détruite par la foudre en 1745 et reconstruite sous la forme actuelle en 1767.
Après la révolution, l’église commence à se dégrader, perd son statut d’église paroissiale car trop loin du village et l’église du bourg, St-Materne la remplace.
En 1933, les Scouts de France, la nettoient puis la restaurent. Elle est rendue au culte et devient alors leur lieu de pèlerinage.
Quittons à présent le Dompeter pour nous rapprocher du village. 
Nous apercevons deux clochers. En arrière-plan celui de l’église paroissiale St-Materne devant lequel s’élève la chapelle St-Ulrich. A droite, la maison Audéoud ou maison des sœurs, du XVIIIème siècle.
La chapelle tétraconque (en forme de trèfle à 4 feuilles ou quadrilobe), St Ulrich, aussi appelée le baptistère a été édifiée fin du Xème et début du XIème siècle. Elle est surmontée d’un clocher octogonal roman percé de fenêtres simples et géminées.
En 1774, alors que St-Ulrich devient église paroissiale et qu’il faut de la place, l’on y ajoute une nef à l’est et un chœur et l’on supprime les absidioles est, nord et sud.
L’intérieur recèle de belles fresques du IXème siècle même si elles sont abîmées. Elles ont été mises à jour seulement en 1968 sur la coupole et dans les absidioles. 
Trois couleurs prédominent : rouge, vert, ocre.
Juste à côté, l’église paroissiale actuelle, St-Materne, a été édifiée en 1911 et consacrée en 1936. De style néo-roman, elle est composée d’une nef et de bas-côtés.
La tour-clocher s'élève sur deux niveaux. Les baies du second niveau sont en plein cintre et équipées d’abat-son.
Le tympan est sculpté d’un haut-relief représentant l’agneau pascal.
Nous nous dirigeons à présent vers la Bruche qui traverse le village. Les berges sont animées par une colonie d’oies très sonores.
On ne sait pas après qui ou quoi elles cacardent mais elles sont unanimes et toutes dirigées vers la même direction.
Nous arrivons au barrage appelé "petites et grandes vannes".
Elles furent érigées en 1682 sur le canal artificiel de la Bruche construit par Vauban. Sous le barrage ce canal était destiné au transport jusqu'à Strasbourg des blocs de grès venant des carrières de Soultz-les-Bains et Wolxheim nécessaires pour la construction de la citadelle de Strasbourg.
Cet ouvrage remarquable devait ainsi permettre de garder le niveau de l'eau suffisamment élevé pour alimenter le canal situé un peu plus loin. Mais l'endroit n'est pas choisi au hasard car c'est ici qu'un petit affluent, la Mossig, se jette dans la rivière. Lorsque celle-ci est en crue, une partie du trop plein se déverse dans le lit de la Mossig. En aval, la Bruche est bordée de part et d'autre de prairies inondables appelées les "rieds", zones inconstructibles.
Les vaches en pâture n’ont aucune pitié pour les arbustes.
L’un des lavoirs construits sur la Bruche.
De l’autre côté de la rivière, c’est le village de Wolxheim, où l’Ehpad a fière allure
Nous ne faisons que d’en parcourir une infime partie avant de revenir à Avolsheim où une jolie maison attire notre attention. C’est le corps de garde. Construit au XIXème siècle, il a fonctionné jusqu'au début du XXème. 
Il est constitué d’un rez-de-chaussée en maçonnerie que surmonte un étage à pans de bois crépi avec un balcon à balustres découpés, soutenu par trois poteaux.
Le fronton à colombage est garni de l’horloge municipale et coiffé d’un campanile élancé.
Les ours à la fenêtre semblent dater du dernier Noël.
7 ans après, ils sont toujours là mais ce ne sont sûrement pas les mêmes. 
Il ne nous reste plus qu’à le vérifier en 2024
Nos balades se terminent ici. Il y a de nombreuses découvertes à faire encore autour d’Avolsheim, à vélo ou à pied. Ce sera peut-être pour une autre fois.


                                                                                                           haut de page