Normandie 2016, Bec-Hellouin
    Samedi 30 juillet 

Réveil sonore ! Les vaches sont déjà en pleine forme et le tracteur en marche…
Nous prenons la direction du Bec Hellouin.
Nous démarrons par la visite des extérieurs de l’abbaye dont l’entrée est libre mais nous arrivons trop tard pour la visite guidée, il faudrait attendre 15h.
L’abbaye a été fondée en 1034 par Herluin, suivi par deux compagnons, Lanfranc et Anselme, tous les deux philosophes et théologiens qui transforment la petite fondation en école monastique. 
Le monastère garde son aspect premier jusqu’à la révolution où les moines sont chassés, les bibliothèques vandalisées. 
Après cette période sombre et jusqu’au retour d’une communauté de bénédictins olivétains en 1948, le site est occupé par l’armée et sa cavalerie. Les moines olivétains appelés aussi Bénédictins blancs portent une coule blanche à capuchon comme les Cisterciens. 
Les moines continuent actuellement à reconstituer leur bibliothèque vandalisée ; plus de 100 000 volumes que la communauté informatise. 
 
De l’abbaye originelle quelques pierres au sol, des traces sur les murs de l’abbaye actuelle et la tour St Nicolas du XVème siècle dont l’aspect nous a intrigués de loin.  
L'ancienne église de l'abbaye a été construite en forme de croix latine et consacrée en 1342. La longueur de l'église était de 130 m donc 42 m pour le chœur, sa hauteur sous clé était de 30 m.
Cette tour de style anglo-normand mesure 40 m de haut et a été construite en 1437 pour servir de clocher à l'église.
façade sud, église abbatiale et bâtiments conventuels.
L'église actuelle occupe l’ancien réfectoire d’où sa forme allongée. Elle est perpendiculaire au ruisseau du Bec et son aile mesure 75 m.  
 
Au fond de l'église, quatre saints entourent ND-du-Bec, des statues provenant de l'ancienne abbatiale.
Notre Dame du Bec
St-Amboise
St-Augustin
St-Grégoire
St-Jérôme
Devant l'autel, le sarcophage du fondateur de l'abbaye, le Bienheureux Herluin, mort en 1078.
Le village est tout petit mais il nous réserve quelques belles surprises avec ses alignements de maisons colorées, à colombages, couvertes d’ardoises. Son histoire est indissociable de celle de l’abbaye.  
 
Nous sommes sur la place Guillaume le Conquérant bordée de jolies maisons à colombages colorées. C’était le cœur économique du village et jusqu’à la seconde guerre mondiale, on comptait jusqu’à 16 cafés… Il devait y faire soif !
La pluie et la fraîcheur du jour nous donnent envie d’un bon repas.
Après le déjeuner, encore un petit tour dans le village, histoire de digérer.
Avant l’arrêt suivant à Harcourt et son château médiéval élevé du XIIème au XIVème siècle pour servir de défense. Au XIIème siècle, Robert II d’Harcourt remplace la motte castrale en terre par un château en pierre. Il s’agrandit d’un donjon puis deux siècles plus tard, il se renforce de cinq tours semi-circulaires percées d’archères et de créneaux. En 1694, la comtesse F. de Branca l’arrange en demeure de campagne et l’enjolive de grandes fenêtres et de parquets. 
En 1862, l’édifice est classé aux Monuments historiques.
On accède à la basse-cour en franchissant un joli châtelet.
La muraille protégeant le château est en piteux état et seules deux tours sur les 6 sont encore debout.
Au XVIIème siècle, il a été transformé en château d’agrément qui se visite mais c’est une coque vide ! Des panneaux explicatifs meublent les pièces.
Selon les prospectus, l’intérêt du château réside plus dans l’arborétum qui l’entoure, composé de plus de 500 essences différentes dont certaines prestigieuses. C’est en 1802 que Louis Gervais Delamarre initie cette collection. Malheureusement, la pluie s’invite à la balade et clôt notre visite, d’autant plus que la luminosité est très mauvaise !
Nous nous posons chez un accueillant FP.
Bivouac de choix en bordure d’une pommeraie….