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Hongrie 2005
Nous essayons tout d’abord de franchir la frontière à Mörbish mais ce passage là est réservé aux vélos. Les voitures doivent passer par Sopron. S’il n’y a pas de formalités particulières pour entrer en Hongrie, seuls quelques postes sont ouverts. Le passage de la frontière est fluide. Nous nous arrêtons immédiatement pour changer de l’argent car même si la Hongrie est entrée dans l’Europe, elle ne fait pas encore partie de la zone euro. Après un premier arrêt sur la route qui mène au lac de Fertöd – la partie hongroise du lac de Neusiedle – nous poursuivons jusqu’à Fertöràkos, devenu célèbre après le pique-nique géant paneuropéen organisé le 19 août 1989 conjointement par les gouvernements autrichien et hongrois dans le but de rapprocher les peuples. C’est lors ce pique-nique que 700 Allemands de l’est, ont poussé le passage de la frontière et se sont enfuis vers l’Allemagne de l’Ouest. C’était la première brèche dans le rideau de fer. En 2005, il est toujours impossible de franchir la frontière à cet endroit. Le poste frontière est gardé par un douanier autrichien armé jusqu’aux dents.
Un parcours fléché et des panneaux permettent de mieux comprendre ce qui s’est passé ce 19 août 1989. Mirador et barbelés sont des symboles impressionnants.
Bien que passer la nuit à cet endroit soit tout à fait possible, nous retournons vers Sopron suite à des problèmes d’allumage. Nous nous arrêtons au camping. Le terrain avec la pluie des derniers jours est devenu un vaste bourbier, les installations sanitaires datent d’une autre époque ! Nous avons le choix des places puisque le camping qui peut recevoir presque 2000 personnes est fermé mais il faut tenir compte des ornières et des déchets qui jonchent le sol. Heureusement que nous n’avons pas besoin des équipements ! Seule une prise électrique suffit pour recharger la batterie que nous pensons défaillante. On finit par trouver un coffret électrique d’un tout autre âge mais il fonctionne ! En France, l’administration aurait fait fermer tout simplement le camping !
La journée du lendemain s’annonce belle et chaude. Cigalon démarre sans se faire prier et nous partons visiter Sopron, jolie petite ville médiévale au pied des Alpes "hongroises", bien rénovée qui s’organise autour une place centrale, la Fötér facilement identifiable grâce à sa colonne de la peste.
C’est la ville de François Liszt.
A 11 h pile, nous avons droit à un joli jeu de carillons qui provient de la tour de la cité ou tour du feu. Cette tour élégante de 61 m de haut est composée d’une base carrée du XIIème siècle sur laquelle repose un cylindre avec un balcon à arcades. Le haut de la tour, avec son bulbe baroque en cuivre vert date du XVIIème siècle. Le guetteur veillait ici et prévenait en cas d’incendie. Juste à côté l’hôtel de ville.
La place est bordée de maisons remarquables comme la maison Storno du XVème s , domicile du roi Mathias ou la maison Fabricius du XVIIIème s dans laquelle F. Liszt a séjourné plusieurs fois. Des façades de tous les styles cohabitent : gothiques, renaissances et baroques.
L’église bénédictine de la chèvre est en plein travaux et la visite se réduit à voir des échafaudages. Sous l’occupation turque, elle a servi par trois fois d’église du couronnement.
A noter que le centre historique de Sopron a le plus grand nombre de monuments classés dans le pays (400).
A la fin du XIXème , la ville comptait onze pharmacies dont celle du lion qui est encore visible en l’état.
Sopron, après le traité du Trianon, a été rattaché à l’Autriche et ce n’est qu’en 1921, après référendum que les habitants ont voulu revenir à la Hongrie.
En fin d’après-midi, nous nous arrêtons à Fertöràkos sur la route du lac de Fertöd pour visiter les carrières exploitées depuis l’époque des Romains jusqu’à la fin de la 2ème guerre mondiale. Le guide du routard en parle comme une réplique des Baux de Provence ! Soit, ils n’ont jamais vu les carrières de Fertöràkos, soit ils ne connaissent pas les Baux de Provence ! Rien de comparable !
Les pierres extraites de la carrière ont servi entre autre à construire les immenses immeubles qui bordent le ring à Vienne
Un chemin mène à travers les carrières aménagées en salle de spectacle pouvant contenir jusqu’à huit cents personnes, un autre les surplombe.
Sur le plateau, un monument en mémoire du pique-nique paneuropéen représente un morceau de fil barbelé, œuvre de Gabriela von Habsbourg.
Nouvelle nuit dans un camping, puis visite au concessionnaire Citroën avant de continuer la route jusqu’à Fertöd où l’on peur visiter l’un des châteaux des Esterhazy. Après qu’il soit venu à Versailles, le Prince Jozsef Esterhazy a fait transformer au début du XVIIIeme siècle son manoir de chasse en un somptueux château baroque, entouré de 230 hectares de parc et jardins à la française.
Sur la façade du bâtiment, on peut observer presque tous les éléments décoratifs de l’architecture baroque tardif. L’escalier d’honneur en arc est de toute beauté. Les colonnes de division de la porte sont ornées de vases de pierre de style rococo. L’intérieur est immense : cent vingt-six chambres, un théâtre de marionnettes et un opéra. Le compositeur J. Haydn était au service du prince pendant deux décennies et composa une grande partie de son œuvre dans ces lieux. Trois chambres lui sont consacrées et l’on peut voir plus de cent copies des manuscrits originaux du grand-maître.
L’opéra fut détruit par les flammes au XIXeme siècle, le théâtre de marionnettes fut partiellement ruiné et le château saccagé pendant la deuxième guerre mondiale. De nos jours, seules vingt et une pièces peuvent être visitées sous la houlette d’un guide qui ne parle que le hongrois. Du chinois pour nous car nous sommes complètement hermétiques à cette langue ! Pour prendre des photos, nous devons nous acquitter d’un droit pour chaque appareil. Une partie du mobilier actuel appartenait au château, le reste de l'ameublement visible provient d’autres châteaux. Les pièces sont richement meublées : grands miroirs dont certains sont français, des gobelins flamands et français, des appliques murales de Venise, des meubles dorés, des poêles en faïence de toute beauté.
Nous visitons le monastère des bénédictins à pannonhalma. Ils sont encore 70 moines à habiter l’édifice en partie transformé en école. La visite guidée en hongrois est obligatoire mais toujours autant inutile pour nous!
Le monastère a été fondé en 996 ; il s’agrandit au fil des siècles mais ce n’est qu’au XIIIème siècle qu’il devient un centre d’enseignement secondaire. Le pape a visité l’abbaye en 1996.
La basilique et la crypte datent du XIIIème siècle.
La chapelle St Benoît et le cloître gothique sont de l’époque du roi Mathias. Le déambulatoire, unique en Hongrie, conserve des parties médiévales.
La bibliothèque, de style néoclassique abrite le premier document écrit en hongrois. Les archives sont considérées comme la collection bénédictine la plus importante du monde.
Nous arrivons à Komarom qui est à la fois hongroise et slovaque : Komaron pour les Hongrois et Komarno pour les Slovaques. A l'époque où la Slovaquie appartenait encore à la Hongrie, ces deux villes situées l'une en face de l'autre, de part et d'autre du Danube, n'en faisaient qu'une. Elles formaient une agglomération fortifiée qui eut un grand rôle à jouer dans les guerres contre les Turcs et dans les insurrections de 1848-1849. Aujourd'hui, elle est scindée en deux parties, reliées par un pont ferroviaire et un pont routier.
L’après-midi est consacrée à la visite de la citadelle, au bord du Danube.
Devant le peu de documents que nous avons de l’ouvrage, je demande un texte explicatif en allemand pour comprendre un tant soit peu l’histoire des fortifications. Lorsque le guide allemand apprend que nous sommes français, il s’empresse d’appeler une collègue qui parle notre langue et c’est ainsi que nous avons droit à une visite guidée individuelle et gratuite. La citadelle a été inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco mais elle n’est qu’au début de sa réfection ; il y a encore beaucoup à faire.
Il fait toujours aussi chaud et beau et lorsque nous reprenons notre route, le long du Danube, nous croisons un Hymer français immatriculé dans l’Ardèche. Sûrement Michel et Solange, en Hongrie à la même époque que nous … En arrivant à Esztergom, nous nous trouvons embarqués, malgré nous sur le pont reliant La Hongrie à la Slovaquie.
Nous faisons demi-tour rapidement. Heureusement …
Nous mettons notre immobilisation forcée à profit pour visiter Estergom qui se révèle être une petite ville pleine de charme. C’est dans cette célèbre boucle du Danube que naquit la Hongrie.
L’immense basilique néoclassique, siège de l’archevêque, primat de Hongrie, est magnifique. Nous y passons un long moment, profitant du coup de sa fraîcheur.
L’après-midi, nous allons faire un petit tour à la fête médiévale qui se tient non loin du camping. Un bon moyen de se plonger dans l’ambiance du pays même si nous ne comprenons rien.
Aujourd’hui nous sommes prêts de bon matin lorsque nous voyons arriver ce qui va nous servir de dépanneuse … : un véhicule vétuste qui pèse sûrement moins que Cigalon, un chauffeur qui vaut le détour pour son look : barbe verte, collier de dents de requins … bref un Personnage qui de surcroît ne parle pas le moindre mot d’allemand ni d’anglais d’ailleurs … Le chargement du véhicule sur le plateau est difficile : treuil qui se casse, l’arrière de Cigalon qui racle la pelouse ….
Cigalon est pris en charge par du personnel tout de blanc vêtu et à partir de là, tout va très vite : détection de la panne qui aurait pu être très grave puisque tout le circuit électrique sous le tableau de bord a fondu, réparation immédiate et finalement nous pouvons quitter le garage à 17h30.
Après un bref casse-croûte, nous décidons de quitter le pays encore dans la journée. Il est 23h lorsque nous repassons la frontière autrichienne. Epuisés, nous passons la nuit non loin de Mayerling.
Réveil matinal car le parking mène au stade de foot et à des conteneurs de verre perdu ….Première étape : Melk, une abbaye bénédictine. Elle est magnifique et symbolise l’épanouissement de l’art baroque en Autriche.
Comme le temps est à la pluie, nous flânons de longs moments dans l’édifice dans lequel, depuis plus de 900 ans, des moines bénédictins prient et travaillent. La façade est surmontée d’une réplique de la croix de Melk. St Pierre et St Paul encadrent l’entrée qui mène à la cour des prélats dont les toits sont décorés de statues de prophètes.
Au-dessus des toits se détache la coupole de l’église abbatiale.
Les appartements impériaux auxquels on accède par un escalier majestueux sont aujourd’hui aménagés en musée dans lequel oeuvres modernes et baroques se côtoient. L’exposition commence dans une salle assez simple où les visiteurs s’assemblent autour d’une longue table en bois. Sur le mur, on peut lire le premier mot de la Règle de Saint Benoît: ÉCOUTE!
La salle des marbres autrefois réservée aux festins impressionne par ses colonnes en stuc rouge-brun imitant le marbre. Elle représente bien ce qu’est l’art baroque.
La fresque au plafond de Paul Troger de 1731 est de toute beauté. Au centre une femme tenant un livre à la main est entourée d’anges représentant les 4 vertus cardinales : la Prudence, la Justice, le Courage et la Tempérance.
On franchit la terrasse qui donne directement sur les deux clochers et la coupole de l’église abbatiale avant d’entrer dans la bibliothèque.
Le bibliothèque compte environ 100 000 volumes et 2 000 manuscrits.
A côté une petite bibliothèque
L’église de style baroque est richement décorée.
Derrière le maître autel trônent St Pierre et St Paul qui se tendent la main en signe d’adieu car leur dernier chemin les attend.
Nous passons un long moment à écouter des morceaux d’orgue dans l’église. En sortant, nous découvrons un escalier en colimaçon de toute beauté.
Nous faisons un petit tour dans le jardin jusqu’au pavillon mais les gouttes de pluie écourtent notre promenade.