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Week end du 8 mai 2009 dans les Vosges

 

 

 

 

 

VENDREDI

 

Notre week-end du 8 mai commence par un arrêt à Etival, la troisième abbaye vosgienne. Les trois abbayes de Senones, Moyenmoutier et Etival font partie de ce que communément on nomme la Sainte croix monastique de Lorraine. Nous avons déjà visité les deux premières à l’occasion d’une précédente escapade dans cette région.

Pas de souci pour stationner avec un camping-car ; comme dans la plupart des villages vosgiens, il y a de la place.

Etival, jumelée avec Clairefontaine est surtout connue de nos jours pour ses papeteries d’où proviennent nos beaux cahiers et agendas … beaux mais chers !

Nous déjeunons d’abord au bord de la Meuse avant de faire un tour dans le village. Le soleil est capricieux mais il ne pleut pas. L’église d’Etival possède une façade monumentale en grès rose; c'est la seule de ce type dans les Vosges avec celle de Saint Dié.

Malheureusement à notre arrivée, nous constatons que des Mercedes sont stationnées directement sur le parvis. Si l’ensemble est bien ordonné, il est regrettable que l’on stationne devant un monument juste pour se montrer … car il y avait de la place pour les véhicules derrière l’église où d’ailleurs nous avons vu les équipages pique-niquer !

L'église abbatiale d'Etival est typique du style roman de la Lorraine du Sud. Elle a été construite au XIIème siècle par les Prémontrés. Elle est constituée d’une nef centrale encadrée de bas-côtés. Piliers triples alternent avec des piliers simples. Dans le chœur, on remarque des stalles sculptées derrière lesquelles on devrait voir des piscines jumelées mais elles sont cachées derrière un panneau de bois fermé.
Le chœur est entouré de quatre chapelles cisterciennes qui permettaient de célébrer quatre messes en même temps. L’une d’entre elles sert à présent de débarras !
A gauche du chœur, on distingue encore les traces de l’escalier qui menait au dortoir.
Lorsqu’on contourne l’église, on se rend compte qu’un des murs extérieurs est en fait le mur de l’ancien cloître.

La façade a été reconstruite dans les années 50 après avoir été dynamitée durant la guerre. A ce moment, curieusement, on a reconstruit la tour à droite au lieu de la remettre à gauche.

Après avoir fait un tour dans le village qui se solde pour Douchka par un petit bain pour Douchka dans une fontaine, nous reprenons le camping-car pour aller voir la ferme-musée. Malgré le prospectus en notre possession qui indique que celui-ci est ouvert, nous trouvons porte close. Tant pis, je fais quand même le tour et prends quelques photos. Le bâtiment abrite sous le même toit l’habitation et la grange comme toutes les fermes vosgiennes. A l’arrière, en accès libre, on trouve du matériel agricole.

Il fait gris et nous poursuivons notre route vers Epinal où nous souhaitons visiter le musée de l’image. Mais il ne reste pas assez le temps pour tout visiter avant la fermeture. Ce sera donc pour demain. En attendant nous allons découvrir le port fluvial où nous admirons un drôle de bateau tout en longueur et joliment décoré.

L’aire de service d’Epinal n’étant pas très conviviale, nous terminons la soirée à Charmes où les places libres sont rares. Le soleil est revenu.

A Charmes pour 6 euros, nous sommes branchés. Super … soirée ordi et TV !

SAMEDI

 

Après une nuit calme et reposante, nous allons découvrir Charmes. L’aire est située au bord du canal de l’est, tout près du village. Nous sommes les bienvenus ici. Sur le mur de la boulangerie, une fresque symbolise l’accueil que les commerçants réservent aux camping-caristes et aux bateliers.
Une partie du village a été reconstruite après la guerre. Il n’y a donc pas grand chose à voir et le tour est assez vite fait. Mais le plus important, c’est d’acheter un pâté lorrain.

Après le repas, nous reprenons la route et finalement le beau temps nous fait prendre la direction de la colline de Sion, en Meurthe et Moselle plutôt que de retourner à Epinal. C’est de ce lieu que parle Maurice Barrès dans son roman La Colline inspirée qui commence par "il y a des lieux où souffle l'esprit".

De loin, nous voyons apparaître l’éperon St Joseph. Il s’agit d’un monument en forme de tourelle gothique élevé à St Joseph par les Oblats en 1894 et posé sur un piédestal de 10 mètres de haut en pierres de roche. La statue de St Joseph mesure 3,50 m tandis que celle de Jésus à ses côtés n’a que 2,50 m. Sous le piédestal, un groupe de statues représente la mort de Joseph.

Aucun problème pour stationner ici. Un vaste parking nous accueille.

Une autre statue culmine sur la colline. C’est celle de la Vierge qui surmonte la tour de la basilique Notre Dame de Sion. La tour a été refaite suite à une incendie en 2003.

Nous visitons à tour de rôle l’église. L’intérieur est plutôt modeste par rapport à ce que pouvait faire croire l’extérieur. On a plus l’impression d’entrer dans une chapelle. A la gauche du chœur, une plaque avec la croix de Lorraine rappelle que cette région a été allemande malgré elle durant les guerres successives. La plaque date de 1873 alors que les derniers soldats venaient de quitter la terre de Lorraine. Elle porte une croix brisée avec l’inscription « Ce n'est pas pour toujours », en mémoire de la partie de Lorraine annexée. Après la victoire de la première guerre mondiale, M. Barres fut chargé de cacher la brisure de la croix grâce à une palmette. Cette fois-ci les mots « Ce n'était pas pour toujours » ont été rajoutés. En 1946, c’est le général de Lattre de Tassigny qui place une nouvelle plaque de marbre avec l’inscription « Et maintenant unis pour toujours ». Lors de l’anniversaire de la première inscription, on rajoute au-dessus de l’autel le mot « Réconciliation » qui symbolise la réconciliation entre les deux peuples.

Nous passons à l’OT pour récupérer des documents sur la région pour une visite future.

En quittant Sion, nous nous arrêtons à la sortie de Vaucourt pour photographier un gayoir restauré récemment. Il était approvisionné par la fontaine tout à côté et permettait aux bêtes rentrant des champs de s’abreuver.

Nous retournons pour la nuit à Charmes quasiment à la même place que la veille. Néanmoins Gabriel se place un peu plus à gauche et là plus de réception TV ! Tant pis, il s’exercera donc du sudoku au lieu de regarder un film.

Il y a ce soir moins de monde qu’hier mais les habitués sont toujours là, au fond de l’aire, faisant ressembler l’aire plus à un camping. Ils discutent en attendant l’encaissement de la journée.

DIMANCHE

 

Un vrai déluge s’est abattu sur le camping car cette nuit ! Au réveil la pluie a cessé et le soleil commence même à poindre un peu. Nous allons reprendre le chemin vers l’Alsace avec moins de regrets.

Un premier arrêt à Châtel sur Moselle. La forteresse est l’un des plus grands châteaux forts d'Europe. Il couvre cinq hectares, compte 22 tours et 1,4 km de remparts, trois étages de galeries et salles souterraines. Tous les vestiges n’ont pas encore été mis à jour par les bénévoles qui oeuvrent depuis près de 30 ans. Les visites ne se font que les après-midis. Tant pis ! Nous nous contentons de prendre quelques photos avant de retourner au camping-car.

Comme il est quasi l’heure de manger, nous mettons le cap sur l’aire de service de Thaon-les-Vosges. Juste avant d’arriver à Thaon, nous nous arrêtons pour acheter notre pâtisserie dominicale. Elle se révèlera succulente et de surcroît à un tarif très abordable.

Nous trouvons sans difficulté une place sur l’aire au bord du canal et prenons tout notre temps pour déjeuner la porte et les fenêtres ouvertes. Il fait chaud au soleil.

En chemin, à Girecourt-sur-Durbion, nous apercevons par hasard un beau château. Demi-tour pour le voir de plus près et le prendre en photo. Il est magnifique et semble avoir été refait assez récemment. Une partie est encore délabrée. Un petit tour sur le net à notre retour nous apprendra qu’il s’agit « d’une résidence seigneuriale fortifiée du XVIe siècle, construite par Pierre, seigneur de Haraucourt, membre d'une des familles dites Quatre Grands Chevaux de Lorraine. Il est constitué, d'après une description de 1755, de quatre grandes murailles flanquées de quatre tours dans les angles, il est entouré d'un fossé en eau, et était à l'origine protégé par une enceinte, elle-même flanquée de tours, qui a aujourd'hui disparu. » (Wiképédia).

Dans le parc, j’aperçois de drôles de bêtes toutes poilues, certainement des lamas mais ils sont trop loin pour être tout à fait sûr en être pris en photo.

Dernier arrêt à St Dié. Sur le net, j’avais découvert une drôle de construction et c’est donc le moment d’aller la voir de près. Il s’agit de la Tour de la Liberté, érigée en plein centre ville, face à la mairie, au milieu d’une grande esplanade engazonnée.

La tour a été érigée pour commémorer le bicentenaire de la révolution française à Paris, aux Tuileries tout d’abord puis démontée et installée à St Dié en 1989. Les architectes vosgiens qui sont à l’origine de sa conception se sont inspirés du film Jonathan Livingston le goéland et des vieux avions du musée du Bourget.

La tour faite d’acier, de toile, de câbles et de verre, avec ses 36 m de haut ressemble à un oiseau blanc pesant pas moins de 1440 tonnes.
Sa hauteur se répartit en trois niveaux auxquels on accède soit par un escalier en colimaçon, soit par un ascenseur. Nous choisissons la première solution. Au premier niveau une salle qu’il doit être possible de louer, au second, le musée qui abrite une prestigieux collection de 52 bijoux inspirés des peintures de Georges Braque. Au sommet une terrasse panoramique qui permet de voir St Dié et au-delà encore. Sur les Vosges, le ciel est noir …. Nous arrivons sur le mauvais temps ! Ce n’est pas grave car le WE s’achève et nous aurons moins de mal à retourner au travail demain !

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