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Portugal été 2013


Jeudi 4 juillet

Départ jeudi matin sous la grisaille. Pas de risque de souffrir de la chaleur aujourd’hui ! Cigalon est chargé à bloc pour 7 semaines de vadrouille. Nous avançons bien et arrivons à temps au Cheix sur Morge. En effet, l’aire est complète et nous prenons place sur l’herbe.

Vendredi 5 juillet

Départ une fois encore sous la grisaille. Comme hier, nous avançons bien et arrivons en fin d’après-midi à Astaffort pour une étape en famille.

Dimanche 7 juillet

Cette fois-ci, nous reprenons la route sous un beau soleil dominical. Cigalon, bien allégé ne s’en porte pas plus mal ! Nous avons laissé une partie de notre chargement dans le Lot et Garonne. Nous le retrouverons à notre retour du Portugal. Première étape à Ciboure, à quelques kilomètres de la frontière. Nous traverserons demain l’Espagne d’une seule traite.

Lundi 8 juillet

Nous partons à la fraîche et franchissons la frontière à Irun. A Passae, July s’emmêle à nouveau les pinceaux et nous nous retrouvons pour quelques dizaines de kilomètres sur l’autoroute dont le tarif est bien moins élevé qu’en France, les camping-cars passant en classe 1 comme les voitures.
Nous enfilons les kilomètres tout d’abord sur la nationale, puis sur voies rapides. Nous traversons des régions arides et désertiques et la chaleur ne cesse de croître ! Les travaux de voirie, arrêtés l’an dernier, semblent avoir repris.

Nous sommes en route depuis près de 10 heures lorsque nous pénétrons au Portugal à Quintanilha. Il reste encore une vingtaine de kilomètres avant Bragance. (Bragança)
July abandonne la partie avant l’arrivée au but. Il semblerait que les satellites ne soient pas les même au Portugal qu’en France. A vérifier.
Les pavés et les nombreux ralentisseurs avant les passages protégés nous confirment que nous sommes bien arrivés à destination.

Bragance est une ville sans charme avec ses immeubles hauts et modernes. Seule la citadelle mérite le détour. C’est d’ailleurs à son pied que se situe l’aire de service où nous nous installons au milieu d’autres camping-cars français.
Nous passons la soirée dehors et aspirons à un peu de fraîcheur. Il fait chaud mais il fait encore plus chaud dans le camping-car ! Inutile de chauffer l’eau de la douche ce soir.
L’air embaume le tilleul.

Mardi 9 juillet

Durant la nuit, la température n’a pas beaucoup faibli et nous avons dormi les fenêtres grandes ouvertes.
Nous nous levons à l’heure française comme l’an dernier. Cela permet de commencer les journées plus tôt et de profiter de la relative fraîcheur du matin.
Cette année, nous décidons de visiter le château. Nous laissons Douchka dans la niche car les chiens y sont interdits. Nous montons à la forteresse à travers le jardin surplombant l’aire de service et franchissons la porte du soleil. Il n’y a que peu de monde. A croire que le berceau de la maison de Bragance, dernière dynastie à avoir régné sur le Portugal de 1640 à 1910, n’intéresse personne !
Le donjon, haut de 33 mètres et dont les murs sont percés par des baies géminées, a été érigé par Sancho I en 1187 et abrite à présent un musée militaire. Rien de très intéressant surtout qu’il n’y aucune explication en français et très peu en anglais. Pour accéder au sommet, il faut emprunter un escalier en bois raide et malaisé. Ceux qui ont le vertige s’abstenir !
Du sommet, la vue s’étend sur la Bragance moderne avec ses immeubles hauts. Nous repérons aussi le parking de Cigalon.
Après le donjon, nous poursuivons notre promenade par l’église Ste Marie, d’origine romane mais remaniée à plusieurs reprises. Son portail, entouré de colonnes salomoniques est de style baroque. A l’arrière, l’ancien hôtel de ville, de forme pentagonale, date du XIIème ou XIVème siècle et serait le plus vieux bâtiment public du Portugal. On y pénètre toujours par une porte à moitié ouverte ! Il ne faut pas être large ! Sous la salle où se tenaient les réunions municipales, une grille découvre une citerne d’eau qui alimentait la citadelle. Des modillons refaits ornent le haut des murs ouverts par des arcades en plein cintre.
Derrière le château, s’élève un pilori dont le fût est fiché dans un cochon en granit. Il daterait de la Préhistoire. J’essaie plusieurs réglages car les clichés de l’an dernier ne sont pas géniaux ! J’avais eu beaucoup de mal à faire ressortir le pilori sous l’ombre de la frondaison. Pas beaucoup mieux cette année !
Petit tour dans les ruelles avoisinantes où le temps semble s’être arrêté : linge aux fenêtres, bacs à laver devant les portes, chiens et chats paressant à l’ombre.
Un coup de klaxon annonce l’arrivée du boulanger. L’aubaine ! Il nous fallait du pain et dans la citadelle aucun commerce hormis 2/3 restaurants-bars.

Nous retournons au camping car. Après presque deux fois 1000 km en moins d’une semaine, nous avons décidé de nous octroyer une journée de farniente sous une chaleur écrasante mais à l’ombre d’un arbrisseau et du store de Cigalon.
Un gros lézard vert s’est refugié sous le lampadaire et je mets plusieurs heures à le photographier…. Lui aussi a décidé certainement de se la couler douce !
En fin de journée, le parking s’est à nouveau rempli. La soirée est moins chaude qu’hier et cela nous va bien !

Mercredi 10 juillet

Départ pour Chaves. La route est longue, tout en virages à travers les montagnes des Tras os Montes. Deux heures pour 96 km !
Quelques courses s’imposent et nous nous arrêtons chez l’Édouard portugais. L’enseigne nationale nous facilite bien la tâche parce que beaucoup de produits ont un étiquetage en français. Cela évite des impairs dont nous sommes coutumiers !

Il est temps de chercher un endroit pour déjeuner. Déjà l’an dernier, cela a été difficile de s’arrêter sur ce trajet, les villages s’étirant le long de la route principale. Pas de places, ni de parkings, et tout en pente !
Nous finissons par trouver un petit parking avec une fontaine qui fait la joie de Douchka. Inutile de songer à remplir le réservoir de Cigalon. L’eau coule comme un pipi de chat ! La chienne s’installe dans le bassin pour se rafraîchir mais finit vite par se lasser : trop peu d’eau et pas assez grand !

La suite du parcours me donne l’occasion de photographier des greniers à grains en granit montés sur pilotis typiques, les espigueiros. Ils permettent de sécher les récoltes et de les mettre à l’abri des rongeurs. Les plus beaux se trouvent dans la région de Lindoso, dans le parc national de Gérez.
Nous apercevons aussi des pins auxquels on a accroché des sacs pour récolter la résine. Si le gemmage a pratiquement disparu en France, ce n’est pas le cas au Portugal où l’on trouve fréquemment, au bord des routes, des pins maritimes portant de petits sacs ou des petits pots en fer. Le gemmeur entaille l’écorce du pin afin d’activer la production de résine. Le pin, blessé, va produire de la gemme pour sa cicatrisation. Un pin est prêt à être résiné lorsqu’on peut l’entourer de son bras sans apercevoir sa main. Plus, il fait chaud, plus la résine coule.

A Braga, nous tentons de monter en camping-car jusqu’au sanctuaire. Pas de place pour Cigalon mais on doit pouvoir y stationner, une fois les touristes partis. Avec la chaleur d’aujourd’hui pas question de grimper l’escalier des pèlerins !
Après une petite pause-goûter sur le parking du bas, sous les arbres, nous poursuivons notre route vers Ponte de Lima.

Un immense parking au bord du fleuve nous accueille.
La balade dans le quartier historique est vite faite : quelques vieilles demeures pas toujours bien entretenues, des églises essentiellement de style baroque, des statues en bronze à contre jour ce soir.
Un pont romain traverse la Lima, un fleuve généreux en cette période vraisemblablement grossi par les eaux printanières. Au nombre des arches, 16, en plein cintre, on peut imaginer qu’à l’époque romaine, la Lima était un fleuve bien plus large encore et impétueux. D’ailleurs, une légende raconte que l’armée romaine alors qu’elle se trouvait devant le fleuve refusa de le traverser pensant se trouver devant le Léthé. Il fallut que leur chef montre l’exemple, traverse le cours d’eau et appelle individuellement chacun de ses hommes. C’est ce que rappellent les silhouettes d’une légion romaine qui font face sur l’autre rive à un général romain.
De l’époque romaine, seules subsistent cinq arches, les autres ont été rénovées au XVème siècle.
Soirée calme à surfer. La municipalité met en effet à disposition des hots spots gratuits. Grâce à l’antenne alpha, le tour est joué. La vue sur le pont illuminé est fantastique.

Jeudi 11 juillet

Nuit fraîche à souhait. Au fond du parking, les bruits de la ville et la musique nocturne ne s’entendent pas. Réveil aux cris des mouettes.
Il fait beau et une température plus agréable que ces derniers jours. Petit tour au marché couvert mais les commerçants sont peu nombreux. Rien avoir avec le marché de Figueira da Foz dont nous conservons un excellent souvenir.
L’OT, situé dans l’une des tours d’enceinte crénelées, est fermé et nous ne pouvons pas retirer le plan qui nous aurait aidés à reconnaitre les monuments. Nous allons donc un peu au hasard.
A midi, des coups de canon retentissent. Est-ce une coutume portugaise d’annoncer ainsi la fin de la matinée ?

Durant le repas, nous observons deux mouettes qui menacent un chien s’approchant de leurs petits. Hier soir, elles se sont attaqué de la même manière à un jeune homme en train de téléphoner. Nous n’avions alors pas compris !

Nous reprenons la route. Peu de kilomètres nous séparent de Viana do Castelo. Nous traversons la plaine de la Lima où les céréales font place peu à peu à la vigne.
Nous nous installons sur un grand parking face à la Lima et en une vingtaine de minutes de marche, nous arrivons sur la Praça da Republica. Il y a bien moins de monde que l’an dernier mais c’était un samedi. Comme quoi, il ne faut pas grand-chose pour changer l’ambiance d’un lieu.
Cette fois, je peux photographier la façade de l’hôpital de la Misericordia. Les travaux en cours l’an dernier sont achevés. Sa façade de style Renaissance présente deux balcons à loggias soutenus par des atlantes.
Douchka a senti l’eau de la fontaine Renaissance construite en 1554 formée de trois vasques superposées. Son maitre la conduit à la seconde, plus moderne et plus accessible. Pas de chance, elle est vide cette année !
Quelques achats puis nous nous rendons chez notre pâtissier favori acheter un assortiment de gâteaux avant de revenir au camping-car.
Soirée calme et un peu de surf grâce à l’antenne encore une fois.

Vendredi 12 juillet

Il fait toujours gris ce matin lorsque nous quittons le parking. Nous étions à quatre camping-cars cette nuit.

Notre prochaine étape est Vila do Conde. Beaucoup moins de monde que l’an dernier et nous avançons vite. Après Esposende, les maraîchers se succèdent au bord de la route. Après les vignes, les serres….
A Vila do Conde, nous retrouvons le parking de l’an dernier. Pas un seul camping-car …. Mais ce n’est pas encore le week-end !

Après le déjeuner, nous décidons de nous rendre immédiatement à Porto. Si le temps reste à la grisaille, nous pourrons visiter la ville et laisser Douchka dans le camping-car. Nous optons pour le camping. Plus simple et plus sûr. Il est situé à Vila Nova de Gaïa, tout près de la plage ... Nous partons nous dégourdir les jambes. L’océan est calme et les baigneurs peu nombreux.
Nous longeons la plage jusqu’à l’embouchure du Douro. Nous franchirons le fleuve demain.

Samedi 13 juillet

Un bus permet de rallier en une trentaine de minutes la gare routière de Porto. Ça cahote fort mais nous arrivons à bonne destination.

En montant vers la cathédrale, nous apercevons à gauche le tablier supérieur du pont San Luiz emprunté par le métro lorsqu’il relie Porto à Vila Nova de Gaia, sa voisine.

Quelques photos extérieures tout d’abord. Un pilori se dresse sur la terrasse devant l’église massive et grise à l’allure de forteresse confirmée par la présence de deux tours carrées et de murs crénelés. Sa construction date du XIIème siècle mais de nombreux remaniements démultiplient les styles. La vue s’échappe sur les quartiers anciens. Maisons imbriquées les unes dans les autres, façades décrépites, linge aux fenêtres, murs étayés … Dépaysement garanti ! Dommage que la luminosité soit mauvaise.

L’entrée de la cathédrale est gratuite. Seul le cloitre est payant. A l’intérieur le style baroque domine. Le maître-autel de Nazoni du début du XVIIème siècle est une illustration de la talha dourada (bois doré sculpté). Il va sans dire que je n’aime pas mais je reconnais qu’il y a là l’expression d’un réel art. J’aime bien, par contre, les bénitiers en marbre.
Dans le cloitre, de jolis azulejos représentent des scènes des métamorphoses d’Ovide et du Cantique des Cantiques. Le cloitre à deux étages est entouré par des arcades aux chapiteaux ornés de feuilles d’acanthe, en arcs brisés. La salle capitulaire a été transformée en musée du trésor. Rien avoir avec une salle capitulaire bénédictine ou cistercienne. Ici profusion de luxe… le plafond est habillé de caissons peints et dorés à l’or fin.
La chapelle Sao Vicente présente encore des talhas douradas tandis que la chapelle Sao Jao de Evangelista abrite des vestiges du cloitre roman primitif.

En sortant de notre visite, nous constatons que des bus de tourisme sont garés carrément sur la terrasse versant leur flot de touristes !

Par un dédale de rues sales bordées d’immeubles délabrés, nous rejoignons en grimpant la rue Flores où quelques façades retiennent notre attention. L’igreja da Misericordia date du XVIème siècle mais la façade été modifiée à l’époque baroque par Nasoni. La pierre est d’autant plus sombre que le temps est maussade aujourd’hui.
Nous croisons des jeunes goélands qui ne savent pas encore voler et assistons à leur nourrissage par l’un des parents. Les oiseaux ne semblent nullement effrayés par les humains.

La praça de la Libertade est le centre du vieux Porto. Elle est animée en ce samedi matin et très bruyante. Les bâtiments qui l’entourent sont de style néo-Renaissance ou néo-baroque. La statue équestre du roi Padro IV, empereur du Brésil, s’élève sur l’un des côtés. Les photos y sont malaisées car il faut jongler avec le passage des bus panoramiques qui promènent les touristes, les câbles du tram … Porto est la ville de la profusion et de la pagaille !
Sur le campo dos Martires de Patria s’élève un bâtiment qui a servi un temps de prison de la cour d’appel, la cadeia da Relaçao. Il accueille à présent le centre portugais de la photographie. Dommage que durant le we, son ouverture se limite aux après-midi.
La tour de l’église dos Clerigos, la plus haute du Portugal avec 76 mètres, se voit de loin et sert aujourd’hui de repère aux touristes alors que jadis elle a fait office de phare pour les navigateurs qui entraient dans le golfe du Douro. Encore une œuvre de Nasoni ! Nous n’avons pas le courage de grimper les 240 marches ! Peut-être une autre fois ?
Pour admirer la façade rocaille de l’église, il faut contourner l’édifice. Plus loin, le marché couvert de Bolhao. Un petit tour dans ses allées … les prix semblent en hausse cette année. Peu de monde d’ailleurs…

Dans la rue Formosa, de nombreuses boutiques ont conservé leur façade vieillotte et surannée du début du XXème siècle. Au n° 229, une épicerie avec une belle façade de style Art Nouveau décorée par deux azulejos représentant des Amérindiennes. Un peu plus loin la façade de la confeitaria do Bolhao….

Retour à la gare routière …. La ponctualité ne semble pas d’être légion. Le bus prévu n’arrive pas et nous attendons le suivant, une demi-heure plus tard… Le voyage est épique …. Le bus file dans des ruelles juste larges pour lui. Pas 10 cm sur les côtés ! Chapeau au chauffeur ! Les riverains ont intérêt à connaitre les horaires de passage par cœur avant d’ouvrir leurs volets

Douchka, dans le CC, à priori n’a pas eu chaud et elle est contente de nous revoir.
La fin d’après-midi est consacrée à une balade sur le front de mer jusqu’à la plage Madalena. Le temps reste à la grisaille.

Dimanche 14 juillet

Ce matin, nous quittons le camping à la même heure qu’hier mais le trajet est plus rapide. C’est dimanche et Porto a du mal à se réveiller. Il fait grand beau et c’est le moment de refaire une partie des photos prises hier et peu contrastées.
Retour à la cathédrale qui parait moins grise. Nous sommes tout seuls. La vue sur Porto est dégagée. En longeant la cathédrale, nous amorçons la descente vers le quartier du Ribeiro qui s’étage le long du Douro. Un curieux lavoir émerge entre les maisons. Il abrite une série de bacs à laver.
Nous passons devant l’Igreja dos Grilos construite par les Jésuite au XVIIème siècle. Elle abrite à présent un musée d’art sacré.
Le Palais da Bolsa a été construit au XIXème siècle sur les ruines d’un ancien couvent ravagé par un incendie. A côté, l’Igeja de Sao Francisco de style gothique. Pas de visite d’église aujourd’hui. Il fait trop beau. Dans la rue de Ribeira, une maison du XIVème siècle avec des portes et fenêtres de style gothique, affiche un drôle de radar qui flashe tout ce qui passe à plus de 10km heure …Même les cyclistes ont intérêt à se méfier ! Nous débouchons devant la petite chapelle Senhora do Cais du XVIIème siècle.
Sur la place Ribeira, la foule nous surprend…. Nous sommes dans le quartier populaire de Porto classé depuis 1996 au patrimoine mondial par l’Unesco.
Touristes de toutes nationalités attendent d’embarquer sur l’un des bateaux qui sillonnent le Douro d’un pont à l’autre ou partent en croisière pour la journée. Avec les six ponts qui enjambent le Douro à Porto, il y a de quoi faire !
Pour nous, ni l’un ni l’autre… Douchka est dans le CC et il faudra à nouveau rentrer en début d’après-midi.

Par contre, nous traversons le pont Luiz I, une sorte de tour Eiffel couchée, construite entre 1818 et 1886. Les piétons partagent le tablier en acier avec les voitures et les cyclistes sur une distance de 174 m. Un second tablier plus élevé, réservé au métro, permet de traverser d’une colline à l’autre en parcourant 392 m. Le premier pont suspendu a été inauguré en février 1843. Seuls deux piliers en témoignent encore.
Vila Nova de Gaia est le berceau du porto. Tous les chais sont installés sur cette rive du Douro car elle est plus fraîche et ventée que l’autre. Cela permet au porto d’arriver à maturation. Les noms des différentes marques s’égrènent le long des quais et sur les toits des producteurs. Sur l’eau, les barcos rapelos, bateaux à fond plat, voile carrée, actionnés par de longues perches, servaient à transporter les tonneaux des quintas de la région de production jusqu’à Porto. D’ici, la vue sur les quais colorés de Ribeira est magnifique.

De retour à Porto, nous avons la possibilité de prendre le métro pour retourner dans la partie haute de la ville ou d’emprunter un escalier raide qui s’élance derrière les façades colorées. Le choix est vite fait.
L’escalier passe sous le tablier du métro et nous fait découvrir un quartier très typique. Linge séchant aux fenêtres, bacs à laver devant les portes, chiens et chats couchés à l’ombre, sol maculé de papiers et saletés … et quelque chose de beaucoup moins typique, des paraboles accrochées aux fenêtres. Cela nous confirme que ces maisons sont encore habitées car leur état laisserait penser le contraire. Les habitations, antérieures à la construction du pont s’élèvent directement sous le tablier. Plus de problème de soleil … Une maison a été décapitée, une autre a perdu un coin…
La vie s'est réorganisée et on dit que personne ne cèderait sa place pour aller habiter ailleurs. 

En attendant le car, nous flânons autour de la place Bathala délimitée par le théâtre de 1920, en réfection, habillé d’une toile en trompe l’œil, par l’église Santo Ildefonso de 1730 à la façade décorée d’azulejos. C’est le quartier des belles boutiques internationales. La Fnac et CEA, ouverts le dimanche, occupent un magnifique immeuble classique. Nous aurions bien pris un verre au Majectic Café mais il est fermé. Dans une ruelle, une autre église, celle du 3ème ordre construite au XVIIIème siècle

Retour au camping. Aujourd’hui, le bus est plein... Les Portugais profitent du dimanche pour aller à la plage.
Après le déjeuner à l’heure du goûter, nous allons une fois encore nous balader sur le front de mer. Il ferait presque froid car le soleil a disparu faisant place à une sorte de brume. Nous profitons une dernière fois de l’air du large vivifiant.

Lundi 15 juillet

Nous reprenons la route mais nous reviendrons car Porto est une ville attachante où le dépaysement est certain.

Arrêt à Furadouro, la plage d’Ovar. A l’OT, l’hôtesse ne parle pas un mot de français et guère l’anglais. Elle nous remet néanmoins la carte des autoroutes à péage électronique. Au bureau de poste, je n’obtiens que sept timbres pour les lettres à destination de l’Europe….Il va falloir donc retourner à la recherche de timbres demain !
Rien n’a changé à Furadouro et les touristes sont peu nombreux.
Nous terminons la journée en nous installant sur un banc face à l’océan avec un bon livre.
Nuit difficile : un chien n’arrête pas d’aboyer.

Mardi 16 juillet

Hier, la météo sur internet annonçait une journée de soleil mais la brume persiste.

Nous prenons donc la direction d’Aveiro par la nationale. Le parking a quelque peu changé puisque un panneau interdit le stationnement des CC le long du quai Sao Roque. Par contre, un endroit leur est réservé juste à côté, sous la voie rapide. Pas très propre mais il a le mérite d’exister.

Avant le déjeuner, nous filons tout d’abord à l’OT pour poser toujours la même question. La jeune femme parle assez bien le français et nous indique quelles autoroutes sont à péage classique. Nous voulons bien payer mais pas en laissant l’empreinte de notre carte bancaire. Puis direction la poste. Cette fois-ci, je sais qu’il faut prendre un ticket comme à la boucherie ! En attendant mon tour, j’ai le temps de regarder les livres à vendre, disposés sur des étagères. Le timbre a augmenté de 2 ct et reste toujours plus cher que le nôtre. Envoyer des cartes devient presque un luxe !

Retour au camping-car pour le déjeuner. Nous ne resterons pas ici pour la nuit car il y a trop de bruit. Nous retournons néanmoins au centre ville pour une grande balade dans le quartier des magasins. Achat aussi des cartes postales. Il serait temps de donner des nouvelles !
Encore une fois, nous constatons qu’il y a moins de monde que l’an dernier. Par conséquent moins de moliceiros sur les canaux.

En fin d’après-midi, nous reprenons la route pour Costa Nova … la station balnéaire n’est pourtant pas très éloignée mais sur la N119, nous n’avançons pas bien vite.
Nous trouvons une place sur l’aire de service. Les camping-cars sont toujours collés les uns aux autres mais nous nous en contentons car l’an dernier, nous avons un peu galéré pour trouver un bivouac après Costa Nova.

Puis nous partons manger une glace au Rimini où nous savons qu’elles sont succulentes. Petit tour au centre.
En revenant au parking, nous découvrons un autre endroit bien plus agréable, au bord d’une plage. Il y a déjà 4/5 CC et nous n’hésitons pas à déplacer le nôtre.

Mercredi 17 juillet

La nuit a été calme. Nous partons découvrir la station qui nous accueille.
Le parking, derrière la dune avec accès direct à la plage, est vaste et stabilisé.
De nouvelles installations (douches, toilettes et petit magasin) ont été inaugurées en mars de cette année. Il semblerait qu’elles aient été vandalisées de suite.

Le temps est toujours à la grisaille. Le soleil n’est pourtant pas loin !
Costa Nova est bien plus vaste que ce que nous avions vu en 2012. Le village jouit d’une double ouverture sur l’eau. D’un côté, l’océan, de l’autre la lagune. A côté du port de pêche, le quartier résidentiel avec ses plages.
Le marché couvert fonctionne du mardi au dimanche de 8h à 20h et on y trouve viandes, poissons étranges, pain, fruits et légumes colorés. Retour sur la terrasse du glacier !

Jeudi 18 juillet

Après une nouvelle nuit très calme nous repartons en direction de Figueira da Foz par la N109. Pas facile de ne pas se retrouver sur l’autoroute à péage électronique. Cafouillage à la sortie d’Aveiro … Pour nous, ça fera 1,05 + 0,85 cts !!! Et le soleil en prime … il était temps !

A Figueira, bien des changements. Le parking a été coupé en deux. L’une des parties nous est interdite par des barrières de hauteur ! Des horodateurs ont poussé. Le marché couvert a regagné la ville et le bâtiment sur le parking sert à présent de salle polyvalente. De surcroît pas moyen d’obtenir une connexion… Comme quoi les années se suivent et ne se ressemblent pas. Figueira ne constituera pas l’étape du jour. Nous l’avons parcouru de long en large l’an dernier !

Après le repas, nous poursuivons toujours par la N109 en direction de Leiria. Nous traversons des forêts de pins odorantes et bruissantes. En effet, les cigales portugaises s’en donnent à cœur joie. Des pots en fer ont remplacé les sachets sur le tronc des arbres. Le soleil brille et il règne une douce chaleur.
July, à qui l’on a ôté la mention « autoroutes », nous fait éviter Leiria mais du coup nous mène sur une route défoncée … Creux et bosses mettent Cigalon à rude épreuve et jouent avec nos nerfs ! Heureusement que la circulation est quasi inexistante. Étonnant, non ?

Après Marinha Grande, la route rejoint l’océan puis le longe. Elle est bonne et nous fait gagner du temps.

A Nazaré, les pancartes «aluga-se», tenues par des habitantes assises au bord de la route, nous accueillent. Nous voulions monter au Sitio mais d’après les indications de CCI, y passer la nuit serait interdit. Nous allons donc nous poser presque au centre sur un parking. C’est plus pratique que la salle des sports.

Et nous voilà repartis pour une grande balade sur le front de mer. Ici, les touristes sont bien présents et l’on entend parler français. Il fait beau mais la brume apparait toujours ça et là. A plusieurs reprises, très gentiment, des habitantes en costume traditionnel nous proposent leur chambre. Douchka est caressée, cajolée … on lui propose à boire … Beaucoup de monde sur la plage, peu de monde dans l’eau.
Peu de choses à visiter à Nazaré. C’est surtout de l’environnement et de l’ambiance qu’il faut profiter. C’est une ville que nous aimons bien.
Nous retournons au camping-car pour le dîner que nous prenons très tard car nous sommes invités à boire l’apéritif dans le camping-car voisin ! Depuis notre arrivée au Portugal, les rencontres se font et se défont au fil des kilomètres.
Je termine la soirée en surfant grâce à la proximité de la médiathèque.

Vendredi 19 juillet

Malgré un environnement urbain, la nuit à Nazaré a été calme. Nous poursuivons par le Sitio, le quartier sur la falaise.
Nous constatons que des camping-cars ont passé la nuit sur le parking dominant Nazaré et sa plage. Seul inconvénient, le parking est en mauvais état, fait de creux et de bosses !
Au Sitio même, pas grand-chose à voir si ce ne sont les vendeuses de graines et les marchands de souvenirs, les uns plus kitchs (les souvenirs naturellement !!!) que les autres … ça va encore être le casse-tête … portugais pour trouver des cadeaux à rapporter.

La vue de la falaise est magnifique. Les tentes d’Astérix s’alignent dans un quadrillage parfait. Le soleil tape bien aujourd’hui et heureusement le vent rafraîchit l’air. Dommage encore une fois pour les photos qui vont manquer de contraste.

Après le déjeuner, il est temps de faire le plein du frigo et nous retournons à Caldas de Rainha (les bains de la reine) chez notre Edouardo favori ! Nous profitons de la clim du magasin pour nous rafraîchir car dehors le soleil tape !

Le prochain point de chute est prévu à Peniche mais auparavant, nous nous arrêtons chez le camping-cariste franco/portugais /alsacien qui nous avait dépannés l’an dernier. Nous n’avons ni son adresse, ni son nom. En notre possession, le nom du village où il habite et la marque de son camping-car. Je suis convaincue d’avoir loupé ma vocation …. car il ne nous faut pas plus de 5 minutes pour le retrouver ! Accueil incroyable : on sort les tasses, on court à la pasteleria acheter un bolo, on nous fait visiter la maison, on nous propose l’eau, la vidange de la cassette… et on nous invite à manger la semaine prochaine !
Nous repartons trois/quatre heures plus tard, de surcroit avec un grand sac de cocos plats qui s’avèreront délicieux ! C’est ça l’accueil portugais !

Nous nous installons à Peniche près des pompiers, juste au pied des remparts.
Soirée au restaurant où nous mangeons très bien pour un prix plus que raisonnable. Cette fois-ci, nous avons quitté le bord du quai et ses pièges à touristes pour rechercher un restaurant dans les rues avoisinantes.

Nous restons à Peniche ce we. C’est le début des festivités du carnaval d’été.
Au marché, nous constatons que les fruits et légumes ont bien augmenté. Pas bien grave pour nous mais pour les Portugais, cela doit devenir dur de se nourrir avec un smic d’environ 400 euros.

Journée farniente en attendant le défilé des groupes de samba à 22h (heure portugaise !). Les haut-parleurs crachent des décibels à gogo…. Heureusement que la musique portugaise n’est pas vilaine… mais je suppose qu’après 50 ans, tous les Portugais sont sourds ! Je comprends maintenant un peu mieux pourquoi ils crient toujours lorsqu’ils parlent.
Les groupes de danseurs se succèdent dans une joyeuse pagaille. Du plus jeune au plus âgé, tout le monde danse, se déhanche, chante. Les robes sont magnifiques, colorées, agrémentées de nombreux accessoires.

Après le défilé, nous revenons au camping car, fourbus et nous nous préparons à une nuit agitée. Il n’en est rien. Nous n’entendons ni les camping-cars, ni les voitures qui quittent le parking et la musique s’est déplacée avec les bandas près de la forteresse.

Dimanche 21 juillet

Après le petit-déjeuner, nous filons vers le cap Carvoeiro tout au bout de la presqu’île. Comme c’est dimanche, nous risquons ne pas trouver de place pour Cigalon. Il faut donc arriver avant la foule !
Il fait beau et un petit vent du large rafraichissant rend l’atmosphère agréable. Nous y passons la journée entrecoupée de promenades sur les falaises, de la broderie et de la lecture. Les Portugais viennent nombreux profiter du site et jusqu’à tard …certains attendent le coucher du soleil qui n’est pas au rendez-vous ce soir ; la brume est revenue…
Nous profitons tout seuls du site toute la nuit, au calme et au frais. Pas un bruit ! Seul le phare s’allume à intervalles réguliers.

Lundi 22 juillet

Ce matin, une connexion apparait … miraculeuse alors qu’il n’y a rien tout autour de nous, à part le phare et un restaurant fermé à cette heure ! J’en profite pour récupérer le courrier et donner de nos nouvelles.

Après une petite lessive au lavoir comme les femmes portugaises, nous reprenons la route vers la région de Sintra.

Un arrêt sur le parking de la foire exposition de ? nous permet de déjeuner à l’ombre car il fait chaud.

Le palais de Mafra surgit brusquement devant nous. Sa grandeur est impressionnante. Difficile d’imaginer qu’il s’agit d’un palais-monastère  baroque! Son air austère rappelle les grands bâtiments hongrois de l’ère communiste.

Le parking dont parle CCI n’existe plus. Des places payantes ont été créées mais elles sont un peu courtes pour un camping-car. Finalement en tournant un peu, nous finissons par trouver une place. Douchka reste dans le camping-car.

Sans enfant, le roi Jao V fait le vœu de construire le plus grand monastère de la péninsule ibérique si Dieu lui accorde un héritier. Une fille prénommée Barbara nait l’année suivante. Elle deviendra reine d’Espagne. Les travaux de l’édifice commencent en 1717 et durent 13 ans. Ils ont pu être menés à bien grâce aux ors et aux diamants provenant du Brésil. C’est un vaste quadrilatère qui sort de terre et s’organise autour d’une basilique. Pas moins de 1200 pièces, 4700 portes et fenêtres, 156 escaliers et 29 cours sont le fruit d’un roi mégalomane surnommé le roi-soleil du Portugal. A parier que ce n’était pas lui qui faisait le ménage ! Au départ, le monastère ne devait abriter que 13 moines franciscains mais finalement ce sont 300 moines ainsi que la famille royale qui logeront au palais qui est le plus grand de la péninsule ibérique.

De chaque côté d’une église en granit, s’étendent deux ailes jaunes coupées de colonnes carrées et se terminant chacune par une tour carrée grise. Devant une immense place au pavage joliment symétrique permet de prendre des photos sans être gêné mais l’ensemble est si large qu’il ne rentre pas dans mon viseur ! C’est décidé, la prochaine fois, je m’achète une galette !

La visite est libre et nous devons nous appuyer sur des commentaires en anglais pour nous diriger. Les pièces ont été remeublées car les meubles d’origine ont été emportés au Brésil.
Elle débute par la partie couvent : l’infirmerie, la pharmacie, les cellules et la cuisine des moines, un petit musée d’art sacré et les hospices des moines.
Les chambres-box sont disposées de part et d’autre d’un couloir central comme à Beaune. Le dimanche, on transportait les lits au milieu de l’allée pour que les moines puissent suivre l’office.

Au deuxième étage, de magnifiques et grandes pièces en enfilade se succèdent.
Les appartements royaux se situent chacun dans l’une des tours, ceux du roi dans la tour gauche, ceux de la reine dans la tour droite. Pas de risque de dispute quand on sait que le bâtiment mesure 232 m. Les murs et les plafonds des différentes pièces ont été joliment reconstitués d’après des archives.

La salle des Bénédictions donne sur l’église. Le roi et sa famille pouvaient à la fois assister aux offices et se montrer au peuple. Dans la salle des trophées, le mobilier est fabriqué à partir de bois de cerfs. Original mais ô combien kitch !

Le clou de la visite est sans aucun doute la bibliothèque qui occupe une galerie longue de 85 mètres et large de 9,5 mètres, en forme de croix latine. Les murs sont couverts par des étagères de style rocaille destiné à accueillir près de 36 000 ouvrages reliés en cuir, datant entre le XIVème et le XIXème siècle. (Théologie, philosophie, littérature)
Elle est magnifique et me rappelle celle que nous avions visitée à Pannonhalma, en Hongrie.

Après la visite du cloitre quelconque, nous pénétrons directement dans la basilique royale toute en marbre, une énorme nef coiffée par une coupole à 70 mètres. Quelques photos de cet ensemble baroque gris rose et nous repartons. Rien à faire, je n’aime pas ce style surchargé où l’on ne distingue pas les détails tant le fouillis est grand. Même si certains diront que c’est un fouillis organisé.

De l’extérieur, l’église se distingue du restant de l’édifice par ses deux tours carrées hautes de 68 mètres abritant les cloches. Sur la façade, 4 niches abritent les statues en marbre de Carrare, gigantesques de Ste Claire, Ste Élisabeth de Hongrie, St Dominique et St François.

De retour au camping-car, nous reprenons la route vers l’océan pour trouver un peu de fraîcheur.

Le premier endroit donné sur CCI est très en pente ! Nous revenons donc un peu vers le nord et nous nous installons sur le parking d’une plage. Il faut attendre le départ des baigneurs pour pouvoir se placer pour la nuit. Il fait agréable.

Mardi 23 juillet

Petit tour sur la plage avant de reprendre la route. Elle est belle et encore déserte à cette heure.

Nous longeons la côte jusqu’à Sintra que nous aimerions visiter ! Cela doit être possible hors saison mais aujourd’hui, il fait chaud et les parkings proches du centre sont déjà bien occupés. Pas question de laisser Douchka dans la niche et ne pas savoir quand nous pourrons revenir au camping-car. Tant pis, Sintra sera pour une autre fois!!
Direction le Cabo da Roca par une petite route partagée avec la ligne d’un chemin de fer touristique. Nous sommes dans la Sierra de Sintra. C’est vert. Rien avoir avec la végétation méditerranéenne de ces derniers jours. La route est belle même s’il faut être vigilant : les bus réguliers roulent à vive allure.

Nous arrivons pour midi au cap. Nous sommes à l’extrême pointe ouest de l’Europe : 38°47’ nord, 9°30’ ouest. « Là où la terre finit et où la mer commence » (Camoes). Les États-Unis sont à près de 6000 km à vol d’oiseau.
La falaise dominée par un phare tombe dans l’océan à plus de 150 mètres plus bas.
C’est sauvage mais pas désert car après le repas, nous voyons arriver hordes de touristes. Vêtus très légèrement, ils ne s’attardent pas car le vent rafraîchit l’air. Nous enfilons nos vestes.
A nouveau cette végétation dunaire, à raz du sol, résistant au vent qu’on appelle quelquefois griffe du diable à cause de ses feuilles. Originaire d’Afrique du Sud, elle a été introduite en Europe au début du XXème siècle pour stabiliser les dunes des régions chaudes. Or il s’avère que la plante se développe de manière tout à fait incontrôlée, déséquilibrant la biodiversité des écosystèmes.

L’OT vend des certificats prouvant notre passage sur le site à 6 et 12 euros …. C’est cher payé un bout de papier et pourtant les touristes asiatiques en sont friands! La boutique de souvenirs juste à côté pratique elle aussi des prix exorbitants. Être à l’extrémité de l’Europe, ça se mérite et ça se paie !

Nous poursuivons vers Lisbonne par la côte. La route est facile. Cascais, Estoril avant d’arriver à Belem où nous nous arrêtons quelques instants pour prendre des photos.

Il s’agit à présent de trouver l’accès au pont qui traverse le Tage. Peint en rouge, le Pont Salazar a été inauguré en 1966. Après la Révolution des œillets en 1974, il a été rebaptisé ponte du 25 abril. Long de 2278 mètres, il domine le Tage à 70 mètres de haut. Un second tablier supportant la voie ferrée lui a été rajouté en 1999.

July nous fait tourner en rond et nous mène sur les rails du tramway ! Nous finissons après quelques tours et retours et beaucoup de stress par trouver l’accès au pont.

Soudain un camping-car nous double en klaxonnant. Ce sont nos voisins d’apéro de Nazaré… Le monde est petit !

La prochaine étape prévue est le Cabo Espichel. La route qui mène sur cette lande sauvage est relativement bonne. Pas de problème pour se garer. Le parking est vaste près d’une église encadrée par deux lignes d’habitations à présent abandonnées et murées. Il s’agit de logements construits au XVIIIème siècle par des pèlerins. Seule l’église Nossa Senhora do Cabo est ouverte et se visite. C’est un lieu de pèlerinage depuis le XIIIème siècle. L’intérieur, richement décoré et de style baroque, ne peut être photographié. Un beau plafond peint par Lourençou da Cuha semble avoir été rénové récemment.
Nous dinons d’un bifidas, cousin lointain du hamburger.
Les baraques à frites et de souvenirs ont plié bagage et nous laissent seuls gardiens du site avec trois autres CC dont un français déjà rencontré à Costa Nova.
Je pars photographier le coucher de soleil à quelques pas, au bord de la falaise, surtout que j’ai loupé celui de la veille parce que déjà en pyjama …
Le vent s’est levé et il ne fait pas chaud. Étrange atmosphère de bout du monde … Zhom préfère rester avec Joséphine et Jean-Michel Tinivelli !
Sur la pointe voisine, s’érige un phare qui va veiller sur nous durant la nuit.

Mercredi 24 juillet

Encore des photos au réveil…. La lumière matinale est belle et donne aux lieux une atmosphère différente. Les vendeurs sont de retour quand nous reprenons la route par la N10 en direction de Sebutal. Belle route, large en partie. Paysage méditerranéen avec oliviers et pins. Finie la lande !

Sebutal est la 4ème grande ville du Portugal et le 3ème port de pêche.
Il est midi quand nous arrivons et il y a peu de places et encore moins pour les CC. Nous poussons jusqu’au port et découvrons un petit parking où poser Cigalon. Retour au centre ville pour le marché. C’est la plus belle halle que nous ayons vue au Portugal. Fruits/légumes et padaria/pasteleria à l’entrée. Poissons au fond. Boucherie tout autour. Notre première impression se confirme. Les prix des fruits et légumes ont augmenté depuis l’an dernier !

Les bras bien chargés, nous revenons au camping-car pour déjeuner. Il est 14 heures ! Dures les vacances !

L’après-midi, nous retournons visiter la ville plutôt animée. Il fait chaud aujourd’hui. Plus de 33° mais la chaleur est supportable grâce à un petit vent. Sur les quais, des dauphins peints se laissent photographier sans problème.
Les commerces se situent pour la plupart de l’autre côté de l’avenidade Luisa Todi coupée en deux par une agréable promenade en partie ombragée par de grands arbres. La ville semble miser sur la déco car après les dauphins, les coffrets électriques sont eux aussi peints et c’est très joli. Par contre, lorsqu’on s’enfonce un peu dans les ruelles adjacentes, on se rend compte que beaucoup de maisons nécessiteraient une bonne réfection. Les lignes électriques encore apparentes traversent les rues. Le linge pend aux fenêtres. Certaines ruelles sont barrées par tables et chaises. Les Portugais vivent dehors en cette saison.

De retour au CC, nous décidons de rester pour la nuit même si l’endroit est plutôt bruyant. Nous craignons en effet à avoir du mal à trouver à nous garer et les prochains lieux répertoriés sont encore loin.

Soirée fraîche et arrosée … une fois encore nous sommes garés contre une pelouse et l’arrosage automatique s’est mis en route !

jeudi 25 juillet

Contre toute attente, nous avons dormi comme des loirs. Il fait nuageux et nous décidons donc de faire un détour par Evora, la ville étant réputée cuisante en plein été !

Les 100 kilomètres sont vite parcourus, la N10 est relativement en bon état. Nous sommes dans l’Alentejo. A Evora, nous hésitons entre deux parkings le long des remparts. Il est hors de question de pénétrer dans la ville en camping car. Les ruelles sont étroites et pavées. Nous optons pour celui près de la porte d’Aviz et de l’aqueduc, tout simplement pour faire comme les autres camping-cars. L’aqueduc, long de 8 kilomètres a été construit entre 1531 et 1537 pour fournir la ville en eau.

Repas rapide avant de découvrir cette cité classée au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1986. Nous arrivons à l’heure du déjeuner portugais et beaucoup de boutiques sont fermées. La Praça de Giraldo est écrasée par le soleil de midi. En son centre, une fontaine en marbre de 1571 intéresse Douchka. Mais elle est trop haute pour la baignade tant convoitée. L’igreja Santo Antao est l’une des plus grandes d’Evora. Nous remontons la rue de Outubro bordée par de nombreuses boutiques de souvenirs et d’artisanat de liège. Les sacs sont chers. Elle nous mène à la cathédrale massive et aux tours crénelées datant du XVIème siècle. L’édifice est entouré de bâtiments qui rendent les photos difficiles.
A l’arrière, on change d’horizon avec les ruines d’un ancien temple de Diane du IIème siècle après JC. Celui-ci est assez bien conservé parce qu’il a été longtemps intégré à d’autres édifices : une forteresse au Moyen-âge, un arsenal et même en dernier un abattoir ! Ce n’est qu’en 1870 qu’il a été dégagé et que les murs entre ses colonnes ont été abattus. Pendant que je prends quelques photos, Douchka s’est trouvé une fontaine accessible et hop c’est parti pour un bon bain !
Nous poursuivons notre balade à travers les ruelles étroites. Il fait chaud mais sans cesse, nous sommes rafraichis par un petit vent.
Sur le Largo da porta de Moura, Douchka prends son second bain. Quand on aime, on ne compte pas !

Pendant que je pars visiter l’igrejia Sao Francisco, zhom s’installe au frais dans le jardin public.
L’église datant du début de XVIème siècle est surmontées de pinacles. L’intérieur est sombre et les photos y sont difficiles. Une nef unique, la plus large du Portugal, bordée de chaque côté par des chapelles. Par contre la visite de la très originale capela dos ossos vaut le détour. On y accède en longeant une partie du cloitre. Elle a été construite par un moine franciscain dans le but de faire réfléchir ses confrères sur leur passage sur terre. Une maxime inscrite au-dessus de la porte nous accueille par ces mots : « Nous, os qui sommes ici, attendons les vôtres ! » Le décor est planté et l’ambiance est créée ! Ce ne sont pas moins de 5000 squelettes que les moines franciscains ont collectés pour décorer les murs et les piliers de ce lieu qui se compose de trois nefs de 18 m de long. Impressionnant ! Mais encore plus impressionnant, c’est le pendu décharné accroché au mur.
Nous échangeons les rôles puis poursuivons encore un moment notre farniente dans le parc en sirotant un café zero. Je sais enfin ce qui se cache derrière cette nouvelle boisson ! Elle me rappelle étrangement le café frappé grec.

Avant de revenir au camping-car, il nous faut encore passer à la pasteleria Conventual Pao de Rala qui comme son nom l’indique fabrique des Pao de Rala, sorte de gros petit pain à base d’amandes et d’orange confite. A la texture, il ressemble un peu à un macaron. C’est délicieux mais c’est très très cher ! Attention, les gâteaux sont vendus au poids et ils sont très lourds.

Il y a plus de camping-cars ce soir que ce matin mais nous décidons d’amorcer tout de suite notre retour vers l’océan.
Nous faisons étape à Avito qui se révèle être un bivouac très agréable. Il ne fait pas trop chaud et je trouve une connexion internet relativement stable.

Vendredi 26 juillet

Il fait beau avant de reprendre la route, nous allons découvrir ce village typique de l’Alentejo. Il se caractérise par ses maisons blanchies aux façades encadrées de bandes jaunes ou de bleues.

Après une nouvelle lessive au lavoir, quelques courses au marché municipal. On est loin du marché de Setubal : quelques bans pour vendre des produits tout droit sortis des jardins locaux. Même pas de poisson mais on est loin de l’océan.

Nous reprenons la route après le déjeuner et traversons les paysages arides et dorés de l’Alentejo. On y cultive essentiellement l’olive et quelques fruits. Des chênes-liège sont pelés. La route est cahotante mais on est presque tout seuls.

Notre journée s’arrête à Porto Covo, sur les rivages de l’Alentejo. Entre Sines et Porto Covo, les arrêts pour les camping-cars ne manquent pas. Ici rien ne semble interdit à nos véhicules et c’est tant mieux.
Nous nous installons sur le parking le plus proche du centre afin de pouvoir faire quelques courses. Au pied de la falaise, l’océan et de petites criques où les gens se baignent. Juste à côté un grand parking pour les voitures avec une barrière de hauteur. Les voitures respectent le coin réservé aux camping-cars et même celles qui se sont aventurées par mégarde sur le mauvais parking filent vite se garer au bon endroit. Sympa !

Porto Covo est une petite station balnéaire avec ses restaurants et ses boutiques de souvenirs. Ambiance vacances garantie !
Nous prévoyons d’y passer le we pour éviter les tracas de stationnement.
Soirée et nuit calmes.

Samedi 27 juillet

Réveil brumeux mais le soleil apparait progressivement. Journée farniente avec une température douce : lecture, grande balade les pieds dans l’eau puis sur les falaises. Un magnifique coucher de soleil clôture la journée. Nous sommes aux premières loges !
Seule manque une connexion mais il est possible d’acheter des crédits à la papeterie.

Dimanche 28 juillet

Finalement nous quittons le bivouac ce matin. Le stationnement ne semble pas poser problème. Nous nous arrêtons, le temps de prendre quelques photos, au port de Vila Nova de Milfontes. Repas à Odemira puis dernière ligne droite jusqu’en Algarve. Plus on comptabilise les kilomètres, plus le paysage change et se désertifie. La chaleur monte aussi d’un cran !

Premier arrêt en Algarve : le Cabo Sao Vicente, le point le plus au sud ouest du Portugal, et de l’Europe, battu par les vagues. Heureusement, nous sommes sur la falaise 80 mètres plus haut. Le paysage est sublime, l’océan se déclinant dans toutes les nuances de bleu possibles. Les touristes sont nombreux. Pour la première fois, nous voyons des voitures immatriculées en Allemagne. Ils étaient donc là !
La pointe se termine par un phare érigé en 1904 sur une ancienne chapelle d’un couvent mais autour duquel se sont installés les baraques à frites, les marchands de souvenirs et même un vendeur de saucisses allemandes ! Quand je vous disais qu’ils étaient là !!!
Pour les anciens, le cap était un lieu sacré sur lequel on consultait les dieux et où l’on faisait des vœux avant de partir en mer. Des photos, encore des photos, tant les falaises tombant dans l’eau turquoise sont sublimes. Je ne m’en lasse pas !

L’arrêt suivant se fait sur la corniche entre le Cabo et Sagres, au fort de Beliche, malheureusement fermé pour travaux mais la vue donne sur le promontoire de Sagres. Dommage car sa petite chapelle blanche m’avait fait de l’œil !

Ultime étape de la journée, la forteresse de l’infant à Sagres, immense. Construite au XIVème siècle, sérieusement endommagée lors du tremblement de terre de 1755 puis reconstruite vers 1940 par le gouvernement Salazar, elle a été restaurée récemment dans un style moderne.

Un seul rempart du XVIIème siècle a été nécessaire pour fermer la construction côté terre car côté mer, ce sont les falaises qui tiennent lieu de protection.
On y pénètre par une porte du XVIIème siècle qui donne sur une vaste cour décorée d’une énorme rose des vents de 43 mètres de diamètre. Peu de constructions originelles si ce n’est l’Igreja de Nossa Senhora de Graça du XVIème siècle. Son autel est décoré d’azulejos. Les anciennes habitations du gouverneur ont été remplacées par des bâtiments modernes.
C’est ici qu’est mort le prince Henri Le Navigateur dans sa villa qui n’existe plus. Sa sépulture est visible à Bathala.
Un sentier, longeant la falaise fait le tour de la forteresse, jalonné de panneaux explicatifs. Nous sommes ici dans une réserve naturelle où l’on trouve des espèces de fleurs et d’oiseaux uniques au monde.
Nous dormons sur l’immense parking de la forteresse avec d’autres camping-cars et de nombreuses voitures. Il souffle ce soir et l’air s’est rafraîchi.
Dernier coucher de soleil aussi sur l’océan.

Lundi 29 juillet

Nuit calme et il fait déjà chaud au réveil. Dans les voitures, ça dort encore lorsque nous reprenons la route vers Lagos.

Premier arrêt chez les Mousquetaires pour remplir le frigo. Il n’a jamais été aussi vide ! Les prix sont plus élevés au sud qu’au nord ; à moins que ce ne soit l’enseigne…

Nous découvrons une area da serviçio payante à côté du stade de foot (3 euros la nuit). C’est parfait pour le déjeuner.

Après le repas, nous nous aventurons vers la ville et sa marina. Une belle trotte d’une demi-heure, interrompue par quelques baignades de Douchka et nous voilà dans le centre de Lagos. Rien de comparable avec ce que nous avons vu depuis notre entrée au Portugal voilà maintenant trois semaines. On se dirait sur la côte d’Azur. Allemands, Anglais et Français se côtoient et pour mettre tout le monde d’accord, les commerçants parlent d’office en anglais…
Hormis les restaurants et les magasins de souvenirs, la ville révèle un certain cachet lorsqu’on se perd dans ses ruelles pavées, en pente, bordées de maisons blanches.
C’est de Lagos que partirent les marins à la conquête de l’Afrique. C’est ici aussi que pour la première fois un navire provenant du Sénégal débarque avec à son bord des esclaves. Ce sont les débuts de la traite des noirs au Portugal.

De retour au CC, nous décidons de passer la nuit sur l’aire. Il y a beaucoup de vent et c’est agréable. Douchka totalisant bien une dizaine de bains ronfle tout ce qu’elle peut !

Mardi 30 juillet

Nous attendons le passage de l’encaisseur …. hum deux jeunes filles… avant de reprendre la route vers Silves. Premier arrêt pour remplir la cave de Cigalon … le retour se précise et il ne faudrait pas être pris au dépourvu !!

En cherchant un endroit pour déjeuner, Cigalon nous mène à Ferragudo. Quelle différence avec sa voisine Portimao ! Le jour et la nuit ! Si Portimao est défiguré par les gratte-ciel, Ferragudo a su conserver son aspect authentique. Les deux cités sont séparées par l’estuaire de l’Arade au bord duquel nous nous installons.
Douchka prend son premier bain de la journée !

Notre prochaine étape est Silves, dans les terres. Un grand parking au bord du Rio Arade accueille Cigalon mais il est en plein soleil. Impossible de laisser Douchka et c’est donc un chien trainant la patte qui nous suit.
C’est à juste titre que Silves dégage un petit air mauresque car elle a été pendant cinq siècles la capitale d’un royaume musulman très prospère. Malheureusement pendant la reconquête, les vingt mosquées que comptait la cité ont été rasées.

Silves se mérite surtout sous cette canicule car c’est sur les hauteurs que se situent les bâtiments les plus intéressants. Les quartiers près de la rivière manquent de charme et les maisons sont souvent décrépies. La cathédrale a été rénovée récemment si l’on se fie aux peintures extérieures. On y pénètre par un portail de grès rouge mais assommée par la chaleur, je n’y entre pas. Ce serait trop difficile de poursuivre la montée après ! Il faut dire qu’on a eu la bonne idée de visiter Silves sur le temps de midi portugais ! Derrière la cathédrale, l’immense et impressionnante forteresse en grès rouge foncé, aux murs crénelés, apparait. Malheureusement ici encore les chiens n’ont pas droit d’entrée … D’ailleurs le nôtre traîne de plus en plus la patte et repère, en vain, tout ce qui pourrait ressembler à un bassin avec de l’eau. La ville écrasée par la chaleur est en pleine phase de léthargie et même si les commerces sont ouverts, il n’y a personne dans les rues à par quelques rares touristes un peu fous !
Nous retournons au camping-car en traversant les vieux quartiers, les ruelles de l’ancienne médina. Les maisons ici sont mieux entretenues et leurs façades colorées donnent à l’ensemble beaucoup de gaité. Le soleil y est aussi moins ardent ! J’avais parié en quittant le CC que nous le retrouvions avec une température d’au moins 40°. Ce sont 43,8 ° qui nous accueillent !

Nous n’aspirons plus qu’à un peu de fraicheur et filons dès la visite terminée à nouveau vers l’océan. Albufeira devrait convenir.

Nous tentons la plage St Rafael mais l’accès au parking est plutôt cahotante et difficile en raison de nombreuses voitures. Nous prenons quelques photos puis décidons d’aller sur une aire de service privée proposant une piscine.

Quelques kilomètres plus loin, c’est chose faite et il ne nous faut pas longtemps pour revêtir nos maillots de bain et plonger dans l’eau fraîche. C’est exactement ce qu’il nous fallait aujourd’hui ! Jusqu’à présent, nous n’avions pas vraiment ressenti ce besoin vital de nous baigner mais depuis que nous sommes en Algarve, les températures ont bien grimpé.

Soirée calme et assez fraîche. Nous sommes branchés et profitons de la wifi.

Mercredi 31 juillet

La nuit a été rafraichissante et pas trop bruyante malgré la route qui passe pas près de l’aire.

Aujourd’hui, direction Pêra, à quelques kilomètres où se tient une exposition de sculptures de sable. Ouverte de 10H à 24H en cette saison, nous décidons d’y aller tôt afin de bénéficier d’une relative fraîcheur et surtout d’une luminosité pas trop agressive.

L’entrée est chère par rapport au niveau de vie du pays mais les magnifiques œuvres en sable valent bien un petit sacrifice. Le thème de cette année est «la musique ». Je m’applique à photographier chacune des 63 compositions. Quels talents et génie ont développés tous ces artistes ! Le moindre détail a été respecté et la plupart des personnages sont conformes à leur modèle.

A la fin de la visite, non seulement mes pieds ont pris une jolie teinte orangée …. mais nous avons du sable partout. Je n’ose même pas imaginer s’il y avait eu du vent !!
Nous déjeunons sur place puis prenons la direction de la praia de falesia. Inutile de chercher à se garer au-dessus de la plage ; il n’y a pas de place mais nous trouvons un parking pour Cigalon un peu plus loin.
Nous laissons Douchka à l’ombre dans la niche et partons nous promener sur la grève. Les vagues sont un peu plus fortes que d’habitude et nous apprécions cet agréable rafraichissement. Cigalon tente même une petite baignade … à ses dires l’eau n’est pas trop froide mais ça remue !

Quelques courses avant de reprendre la route vers notre bivouac de la veille. La piscine ayant eu raison de notre âme voyageuse !

Jeudi 1er aout

Le programme d’aujourd’hui n’est pas chargé : un peu de lessive, du surf, de la lecture et du repos pour ce matin, un tour à Albufeira en tout début d’après-midi de manière à trouver à nous garer facilement.

Le parking répertorié par CCI existe bel et bien mais il est tellement en pente que nous hésitons à y laisser Cigalon. Nous trouvons un endroit un peu moins pentu.
Le centre de la station balnéaire n’est pas très éloigné. La visite des lieux n’est à envisager que si l’on a envie de se promener parmi des boutiques de souvenirs et des terrasses de restaurants. On accède à la plage par un tunnel qui traverse la falaise. Encore des bars … Et beaucoup de monde qui se dore au soleil. Quelques derniers achats et une bonne sangria à la terrasse d’un bar et nous retournons sur l’aire pour une ultime séance piscine.

Vendredi 2 aout

Il fait gris quand nous reprenons la route et c’est tant mieux. Entre Albufeira et Elvas, la route avance bien. C’est notre dernière journée au Portugal. Nous arrivons à destination en fin d’après-midi. 12 kilomètres nous séparent de la frontière espagnole et Cigalon pose ses roues au pied d’un des plus grands aqueducs européens bâti entre 1498 et 1622 : 7,99 km de long, 30 m de haut, 843 arches réparties sur trois niveaux. Ancienne place forte maure, encore entourée de ses murailles, la cité se mérite et c’est sous un soleil cuisant que nous grimpons vers les remparts et pénétrons dans l’enceinte de la forteresse construite au XVIIème siècle selon les techniques de Vauban. Nous musardons dans les ruelles étroites à l’abri du soleil, sans circuit précis et aboutissons au château. Nous ne visitons aucune des nombreuses églises. Une découverte approfondie d’Elvas sera pour une autre fois, quand il fera moins chaud. Aujourd’hui, nous avons surtout envie de nous dégourdir les jambes. La soirée se termine avec un aqueduc illuminé comme toile de fond.

La nuit est ponctuée par des aboiements de chiens … ça faisait longtemps !

Samedi 3 aout

Une longue journée nous attend. C’est la première fois que nous nous arrêtons en Espagne et nous avons choisi le camping à Burgos. Peu de charme comme tout camping de grande ville mais c’est pratique et sécurisant.


Dimanche 4 aout

L’étape d’aujourd’hui est courte et à midi tapante, après un arrêt pastis à Irun, nous abordons l’hexagone. La première partie des vacances est terminée et nous nous retrouvons dans l’agitation incessante et énervante du Pays Basque !

Nous filons vite vers les Landes. Il fait chaud, trop chaud !

Un petit arrêt au lavoir de Saubusse nous permet de découvrir un curieux ouvrage. L’originalité de ce lavoir tient au fait que les femmes s’installaient dans les cuveaux au milieu du bassin pour laver leur linge, les pieds au sec. Elles étaient ainsi à hauteur de leur planche à laver et n’avaient à se pencher qu’un minimum. A côté du bassin de lavage, un bassin de décantation permettait de remplir à nouveau le bassin principal d’eau claire. L’ouvrage originel, érigé au XIXème siècle, a été presque détruit accidentellement et reconstruit à l’identique en 2001. Une belle réalisation qui semble encore être utilisée par deux familles du village qui viennent rincer leur linge lavé en machine dans l’eau de la source peu calcaire.

Notre journée s’arrête à Garein, petit village typique des Landes. Demain commencera notre seconde partie des vacances, bien différente.