Portugal
été 2013 |
Départ jeudi matin sous la grisaille. Pas de risque de souffrir de la chaleur aujourd’hui ! Cigalon est chargé à bloc pour 7 semaines de vadrouille. Nous avançons bien et arrivons à temps au Cheix sur Morge. En effet, l’aire est complète et nous prenons place sur l’herbe. Vendredi 5 juillet Départ une fois encore sous la grisaille. Comme hier, nous avançons bien et arrivons en fin d’après-midi à Astaffort pour une étape en famille. Dimanche 7 juillet Cette fois-ci, nous reprenons la route sous un beau soleil dominical. Cigalon, bien allégé ne s’en porte pas plus mal ! Nous avons laissé une partie de notre chargement dans le Lot et Garonne. Nous le retrouverons à notre retour du Portugal. Première étape à Ciboure, à quelques kilomètres de la frontière. Nous traverserons demain l’Espagne d’une seule traite. Lundi 8 juillet Nous partons à la fraîche et franchissons
la frontière à Irun. A Passae,
July s’emmêle à nouveau les pinceaux et nous nous retrouvons
pour quelques dizaines de kilomètres sur l’autoroute dont
le tarif est bien moins élevé qu’en France, les camping-cars
passant en classe 1 comme les voitures. Nous sommes en route depuis près de 10 heures lorsque
nous pénétrons au Portugal à
Quintanilha. Il reste encore une vingtaine de kilomètres
avant Bragance.
(Bragança) Mardi 9 juillet Durant la nuit, la température n’a pas beaucoup
faibli et nous avons dormi les fenêtres grandes ouvertes. Nous retournons au camping car. Après presque deux
fois 1000 km en moins d’une semaine, nous avons décidé
de nous octroyer une journée de farniente sous une chaleur écrasante
mais à l’ombre d’un arbrisseau et du store de Cigalon. Mercredi 10 juillet Départ pour Chaves.
La route est longue, tout en virages à travers les montagnes des
Tras os Montes. Deux heures pour 96 km ! Il est temps de chercher un endroit pour déjeuner.
Déjà l’an dernier, cela a été difficile
de s’arrêter sur ce trajet, les villages s’étirant
le long de la route principale. Pas de places, ni de parkings, et tout
en pente ! La suite du parcours me donne l’occasion de photographier
des greniers à grains en granit montés sur pilotis typiques,
les espigueiros. Ils permettent
de sécher les récoltes et de les mettre à l’abri
des rongeurs. Les plus beaux se trouvent dans la région de Lindoso,
dans le parc national de Gérez. A Braga, nous tentons de
monter en camping-car jusqu’au sanctuaire. Pas de place pour Cigalon mais
on doit pouvoir y stationner, une fois les touristes partis. Avec la chaleur
d’aujourd’hui pas question de grimper l’escalier des
pèlerins ! Un immense parking au bord du fleuve nous accueille. Jeudi 11 juillet Nuit fraîche à souhait. Au fond du parking,
les bruits de la ville et la musique nocturne ne s’entendent pas.
Réveil aux cris des mouettes. Durant le repas, nous observons deux mouettes qui menacent un chien s’approchant de leurs petits. Hier soir, elles se sont attaqué de la même manière à un jeune homme en train de téléphoner. Nous n’avions alors pas compris ! Nous reprenons la route. Peu de kilomètres nous
séparent de Viana
do Castelo. Nous traversons la plaine de la Lima où
les céréales font place peu à peu à la vigne. Vendredi 12 juillet Il fait toujours gris ce matin lorsque nous quittons le parking. Nous étions à quatre camping-cars cette nuit. Notre prochaine étape est Vila
do Conde. Beaucoup moins de monde que l’an dernier et nous
avançons vite. Après Esposende,
les maraîchers se succèdent au bord de la route. Après
les vignes, les serres…. Après le déjeuner, nous décidons
de nous rendre immédiatement à Porto.
Si le temps reste à la grisaille, nous pourrons visiter la ville
et laisser Douchka dans le camping-car. Nous optons pour le camping. Plus
simple et plus sûr. Il est situé à Vila
Nova de Gaïa, tout près de la plage ... Nous partons
nous dégourdir les jambes. L’océan est calme et les
baigneurs peu nombreux. Samedi 13 juillet Un bus permet de rallier en une trentaine de minutes la gare routière de Porto. Ça cahote fort mais nous arrivons à bonne destination. En montant vers la cathédrale, nous apercevons à gauche le tablier supérieur du pont San Luiz emprunté par le métro lorsqu’il relie Porto à Vila Nova de Gaia, sa voisine. Quelques photos extérieures tout d’abord. Un pilori se dresse sur la terrasse devant l’église massive et grise à l’allure de forteresse confirmée par la présence de deux tours carrées et de murs crénelés. Sa construction date du XIIème siècle mais de nombreux remaniements démultiplient les styles. La vue s’échappe sur les quartiers anciens. Maisons imbriquées les unes dans les autres, façades décrépites, linge aux fenêtres, murs étayés … Dépaysement garanti ! Dommage que la luminosité soit mauvaise. L’entrée de la cathédrale est gratuite.
Seul le cloitre est payant. A l’intérieur le style baroque
domine. Le maître-autel de Nazoni du début du XVIIème
siècle est une illustration de la talha dourada (bois doré
sculpté). Il va sans dire que je n’aime pas mais je reconnais
qu’il y a là l’expression d’un réel art.
J’aime bien, par contre, les bénitiers en marbre. En sortant de notre visite, nous constatons que des bus de tourisme sont garés carrément sur la terrasse versant leur flot de touristes ! Par un dédale de rues sales bordées d’immeubles
délabrés, nous rejoignons en grimpant la rue Flores où
quelques façades retiennent notre attention. L’igreja da
Misericordia date du XVIème siècle mais la façade
été modifiée à l’époque baroque
par Nasoni. La pierre est d’autant plus sombre que le temps est
maussade aujourd’hui. Dans la rue Formosa, de nombreuses boutiques ont conservé leur façade vieillotte et surannée du début du XXème siècle. Au n° 229, une épicerie avec une belle façade de style Art Nouveau décorée par deux azulejos représentant des Amérindiennes. Un peu plus loin la façade de la confeitaria do Bolhao…. Retour à la gare routière …. La ponctualité ne semble pas d’être légion. Le bus prévu n’arrive pas et nous attendons le suivant, une demi-heure plus tard… Le voyage est épique …. Le bus file dans des ruelles juste larges pour lui. Pas 10 cm sur les côtés ! Chapeau au chauffeur ! Les riverains ont intérêt à connaitre les horaires de passage par cœur avant d’ouvrir leurs volets Douchka, dans le CC, à priori n’a pas eu
chaud et elle est contente de nous revoir. Dimanche 14 juillet Ce matin, nous quittons le camping à la même
heure qu’hier mais le trajet est plus rapide. C’est dimanche
et Porto a du mal à se réveiller. Il fait grand beau et
c’est le moment de refaire une partie des photos prises hier et
peu contrastées. Par contre, nous traversons le pont Luiz I, une sorte
de tour Eiffel couchée, construite entre 1818 et 1886. Les piétons
partagent le tablier en acier avec les voitures et les cyclistes sur une
distance de 174 m. Un second tablier plus élevé, réservé
au métro, permet de traverser d’une colline à l’autre
en parcourant 392 m. Le premier pont suspendu a été inauguré
en février 1843. Seuls deux piliers en témoignent encore. De retour à Porto, nous avons la possibilité
de prendre le métro pour retourner dans la partie haute de la ville
ou d’emprunter un escalier raide qui s’élance derrière
les façades colorées. Le choix est vite fait. En attendant le car, nous flânons autour de la place Bathala délimitée par le théâtre de 1920, en réfection, habillé d’une toile en trompe l’œil, par l’église Santo Ildefonso de 1730 à la façade décorée d’azulejos. C’est le quartier des belles boutiques internationales. La Fnac et CEA, ouverts le dimanche, occupent un magnifique immeuble classique. Nous aurions bien pris un verre au Majectic Café mais il est fermé. Dans une ruelle, une autre église, celle du 3ème ordre construite au XVIIIème siècle Retour au camping. Aujourd’hui, le bus est plein...
Les Portugais profitent du dimanche pour aller à la plage. Lundi 15 juillet Nous reprenons la route mais nous reviendrons car Porto est une ville attachante où le dépaysement est certain. Arrêt à Furadouro,
la plage d’Ovar. A l’OT, l’hôtesse ne parle pas
un mot de français et guère l’anglais. Elle nous remet
néanmoins la carte des autoroutes à péage électronique.
Au bureau de poste, je n’obtiens que sept timbres pour les lettres
à destination de l’Europe….Il va falloir donc retourner
à la recherche de timbres demain ! Mardi 16 juillet Hier, la météo sur internet annonçait une journée de soleil mais la brume persiste. Nous prenons donc la direction d’Aveiro par la nationale. Le parking a quelque peu changé puisque un panneau interdit le stationnement des CC le long du quai Sao Roque. Par contre, un endroit leur est réservé juste à côté, sous la voie rapide. Pas très propre mais il a le mérite d’exister. Avant le déjeuner, nous filons tout d’abord à l’OT pour poser toujours la même question. La jeune femme parle assez bien le français et nous indique quelles autoroutes sont à péage classique. Nous voulons bien payer mais pas en laissant l’empreinte de notre carte bancaire. Puis direction la poste. Cette fois-ci, je sais qu’il faut prendre un ticket comme à la boucherie ! En attendant mon tour, j’ai le temps de regarder les livres à vendre, disposés sur des étagères. Le timbre a augmenté de 2 ct et reste toujours plus cher que le nôtre. Envoyer des cartes devient presque un luxe ! Retour au camping-car pour le déjeuner. Nous
ne resterons pas ici pour la nuit car il y a trop de bruit. Nous retournons
néanmoins au centre ville pour une grande balade dans le quartier
des magasins. Achat aussi des cartes postales. Il serait temps de donner
des nouvelles ! En fin d’après-midi, nous reprenons la route
pour Costa Nova … la station balnéaire
n’est pourtant pas très éloignée mais sur la
N119, nous n’avançons pas bien vite. Puis nous partons manger une glace au Rimini où
nous savons qu’elles sont succulentes. Petit tour au centre. Mercredi 17 juillet La nuit a été calme. Nous partons découvrir
la station qui nous accueille. Le temps est toujours à la grisaille. Le soleil
n’est pourtant pas loin ! Jeudi 18 juillet Après une nouvelle nuit très calme nous repartons en direction de Figueira da Foz par la N109. Pas facile de ne pas se retrouver sur l’autoroute à péage électronique. Cafouillage à la sortie d’Aveiro … Pour nous, ça fera 1,05 + 0,85 cts !!! Et le soleil en prime … il était temps ! A Figueira, bien des changements. Le parking a été coupé en deux. L’une des parties nous est interdite par des barrières de hauteur ! Des horodateurs ont poussé. Le marché couvert a regagné la ville et le bâtiment sur le parking sert à présent de salle polyvalente. De surcroît pas moyen d’obtenir une connexion… Comme quoi les années se suivent et ne se ressemblent pas. Figueira ne constituera pas l’étape du jour. Nous l’avons parcouru de long en large l’an dernier ! Après le repas, nous poursuivons toujours par la
N109 en direction de Leiria. Nous traversons
des forêts de pins odorantes et bruissantes. En effet, les cigales
portugaises s’en donnent à cœur joie. Des pots en fer
ont remplacé les sachets sur le tronc des arbres. Le soleil brille
et il règne une douce chaleur. Après Marinha Grande, la route rejoint l’océan puis le longe. Elle est bonne et nous fait gagner du temps. A Nazaré, les pancartes «aluga-se», tenues par des habitantes assises au bord de la route, nous accueillent. Nous voulions monter au Sitio mais d’après les indications de CCI, y passer la nuit serait interdit. Nous allons donc nous poser presque au centre sur un parking. C’est plus pratique que la salle des sports. Et nous voilà repartis pour une grande balade sur
le front de mer. Ici, les touristes sont bien présents et l’on
entend parler français. Il fait beau mais la brume apparait toujours
ça et là. A plusieurs reprises, très gentiment, des
habitantes en costume traditionnel nous proposent leur chambre. Douchka
est caressée, cajolée … on lui propose à boire
… Beaucoup de monde sur la plage, peu de monde dans l’eau. Vendredi 19 juillet Malgré un environnement urbain, la nuit à
Nazaré a été calme. Nous poursuivons par le Sitio,
le quartier sur la falaise. La vue de la falaise est magnifique. Les tentes d’Astérix s’alignent dans un quadrillage parfait. Le soleil tape bien aujourd’hui et heureusement le vent rafraîchit l’air. Dommage encore une fois pour les photos qui vont manquer de contraste. Après le déjeuner, il est temps de faire le plein du frigo et nous retournons à Caldas de Rainha (les bains de la reine) chez notre Edouardo favori ! Nous profitons de la clim du magasin pour nous rafraîchir car dehors le soleil tape ! Le prochain point de chute est prévu à Peniche
mais auparavant, nous nous arrêtons chez le camping-cariste franco/portugais
/alsacien qui nous avait dépannés l’an dernier. Nous
n’avons ni son adresse, ni son nom. En notre possession, le nom
du village où il habite et la marque de son camping-car. Je suis
convaincue d’avoir loupé ma vocation …. car il ne nous
faut pas plus de 5 minutes pour le retrouver ! Accueil incroyable :
on sort les tasses, on court à la pasteleria acheter un bolo, on
nous fait visiter la maison, on nous propose l’eau, la vidange de
la cassette… et on nous invite à manger la semaine prochaine ! Nous nous installons à Peniche près des
pompiers, juste au pied des remparts. Nous restons à Peniche ce we. C’est le début
des festivités du carnaval d’été. Journée farniente en attendant le défilé
des groupes de samba à 22h (heure portugaise !). Les haut-parleurs
crachent des décibels à gogo…. Heureusement que la
musique portugaise n’est pas vilaine… mais je suppose qu’après
50 ans, tous les Portugais sont sourds ! Je comprends maintenant
un peu mieux pourquoi ils crient toujours lorsqu’ils parlent. Après le défilé, nous revenons au camping car, fourbus et nous nous préparons à une nuit agitée. Il n’en est rien. Nous n’entendons ni les camping-cars, ni les voitures qui quittent le parking et la musique s’est déplacée avec les bandas près de la forteresse. Dimanche 21 juillet Après le petit-déjeuner, nous filons vers
le cap Carvoeiro tout au bout de la presqu’île.
Comme c’est dimanche, nous risquons ne pas trouver de place pour
Cigalon. Il faut donc arriver avant la foule ! Lundi 22 juillet Ce matin, une connexion apparait … miraculeuse alors qu’il n’y a rien tout autour de nous, à part le phare et un restaurant fermé à cette heure ! J’en profite pour récupérer le courrier et donner de nos nouvelles. Après une petite lessive au lavoir comme les femmes portugaises, nous reprenons la route vers la région de Sintra. Un arrêt sur le parking de la foire exposition de ? nous permet de déjeuner à l’ombre car il fait chaud. Le palais de Mafra surgit brusquement devant nous. Sa grandeur est impressionnante. Difficile d’imaginer qu’il s’agit d’un palais-monastère baroque! Son air austère rappelle les grands bâtiments hongrois de l’ère communiste. Le parking dont parle CCI n’existe plus. Des places payantes ont été créées mais elles sont un peu courtes pour un camping-car. Finalement en tournant un peu, nous finissons par trouver une place. Douchka reste dans le camping-car. Sans enfant, le roi Jao V fait le vœu de construire le plus grand monastère de la péninsule ibérique si Dieu lui accorde un héritier. Une fille prénommée Barbara nait l’année suivante. Elle deviendra reine d’Espagne. Les travaux de l’édifice commencent en 1717 et durent 13 ans. Ils ont pu être menés à bien grâce aux ors et aux diamants provenant du Brésil. C’est un vaste quadrilatère qui sort de terre et s’organise autour d’une basilique. Pas moins de 1200 pièces, 4700 portes et fenêtres, 156 escaliers et 29 cours sont le fruit d’un roi mégalomane surnommé le roi-soleil du Portugal. A parier que ce n’était pas lui qui faisait le ménage ! Au départ, le monastère ne devait abriter que 13 moines franciscains mais finalement ce sont 300 moines ainsi que la famille royale qui logeront au palais qui est le plus grand de la péninsule ibérique. De chaque côté d’une église en granit, s’étendent deux ailes jaunes coupées de colonnes carrées et se terminant chacune par une tour carrée grise. Devant une immense place au pavage joliment symétrique permet de prendre des photos sans être gêné mais l’ensemble est si large qu’il ne rentre pas dans mon viseur ! C’est décidé, la prochaine fois, je m’achète une galette ! La visite est libre et nous devons nous appuyer sur des
commentaires en anglais pour nous diriger. Les pièces ont été
remeublées car les meubles d’origine ont été
emportés au Brésil. Au deuxième étage, de magnifiques et grandes
pièces en enfilade se succèdent. La salle des Bénédictions donne sur l’église. Le roi et sa famille pouvaient à la fois assister aux offices et se montrer au peuple. Dans la salle des trophées, le mobilier est fabriqué à partir de bois de cerfs. Original mais ô combien kitch ! Le clou de la visite est sans aucun doute la bibliothèque
qui occupe une galerie longue de 85 mètres et large de 9,5 mètres,
en forme de croix latine. Les murs sont couverts par des étagères
de style rocaille destiné à accueillir près de 36 000
ouvrages reliés en cuir, datant entre le XIVème et le XIXème
siècle. (Théologie, philosophie, littérature) Après la visite du cloitre quelconque, nous pénétrons directement dans la basilique royale toute en marbre, une énorme nef coiffée par une coupole à 70 mètres. Quelques photos de cet ensemble baroque gris rose et nous repartons. Rien à faire, je n’aime pas ce style surchargé où l’on ne distingue pas les détails tant le fouillis est grand. Même si certains diront que c’est un fouillis organisé. De l’extérieur, l’église se distingue du restant de l’édifice par ses deux tours carrées hautes de 68 mètres abritant les cloches. Sur la façade, 4 niches abritent les statues en marbre de Carrare, gigantesques de Ste Claire, Ste Élisabeth de Hongrie, St Dominique et St François. De retour au camping-car, nous reprenons la route vers l’océan pour trouver un peu de fraîcheur. Le premier endroit donné sur CCI est très en pente ! Nous revenons donc un peu vers le nord et nous nous installons sur le parking d’une plage. Il faut attendre le départ des baigneurs pour pouvoir se placer pour la nuit. Il fait agréable. Mardi 23 juillet Petit tour sur la plage avant de reprendre la route. Elle est belle et encore déserte à cette heure. Nous longeons la côte jusqu’à Sintra
que nous aimerions visiter ! Cela doit être possible hors saison
mais aujourd’hui, il fait chaud et les parkings proches du centre
sont déjà bien occupés. Pas question de laisser Douchka
dans la niche et ne pas savoir quand nous pourrons revenir au camping-car.
Tant pis, Sintra sera pour une autre fois!! Nous arrivons pour midi au cap. Nous sommes à l’extrême
pointe ouest de l’Europe : 38°47’ nord, 9°30’
ouest. « Là où la terre finit et où la
mer commence » (Camoes). Les États-Unis sont à
près de 6000 km à vol d’oiseau. L’OT vend des certificats prouvant notre passage sur le site à 6 et 12 euros …. C’est cher payé un bout de papier et pourtant les touristes asiatiques en sont friands! La boutique de souvenirs juste à côté pratique elle aussi des prix exorbitants. Être à l’extrémité de l’Europe, ça se mérite et ça se paie ! Nous poursuivons vers Lisbonne par la côte. La route est facile. Cascais, Estoril avant d’arriver à Belem où nous nous arrêtons quelques instants pour prendre des photos. Il s’agit à présent de trouver l’accès au pont qui traverse le Tage. Peint en rouge, le Pont Salazar a été inauguré en 1966. Après la Révolution des œillets en 1974, il a été rebaptisé ponte du 25 abril. Long de 2278 mètres, il domine le Tage à 70 mètres de haut. Un second tablier supportant la voie ferrée lui a été rajouté en 1999. July nous fait tourner en rond et nous mène sur les rails du tramway ! Nous finissons après quelques tours et retours et beaucoup de stress par trouver l’accès au pont. Soudain un camping-car nous double en klaxonnant. Ce sont nos voisins d’apéro de Nazaré… Le monde est petit ! La prochaine étape prévue est le Cabo
Espichel. La route qui mène sur cette lande sauvage est
relativement bonne. Pas de problème pour se garer. Le parking est
vaste près d’une église encadrée par deux lignes
d’habitations à présent abandonnées et murées.
Il s’agit de logements construits au XVIIIème siècle
par des pèlerins. Seule l’église Nossa Senhora do
Cabo est ouverte et se visite. C’est un lieu de pèlerinage
depuis le XIIIème siècle. L’intérieur, richement
décoré et de style baroque, ne peut être photographié.
Un beau plafond peint par Lourençou da Cuha semble avoir été
rénové récemment. Mercredi 24 juillet Encore des photos au réveil…. La lumière matinale est belle et donne aux lieux une atmosphère différente. Les vendeurs sont de retour quand nous reprenons la route par la N10 en direction de Sebutal. Belle route, large en partie. Paysage méditerranéen avec oliviers et pins. Finie la lande ! Sebutal est la 4ème grande ville du Portugal et
le 3ème port de pêche. Les bras bien chargés, nous revenons au camping-car pour déjeuner. Il est 14 heures ! Dures les vacances ! L’après-midi, nous retournons visiter la
ville plutôt animée. Il fait chaud aujourd’hui. Plus
de 33° mais la chaleur est supportable grâce à un petit
vent. Sur les quais, des dauphins peints se laissent photographier sans
problème. De retour au CC, nous décidons de rester pour la nuit même si l’endroit est plutôt bruyant. Nous craignons en effet à avoir du mal à trouver à nous garer et les prochains lieux répertoriés sont encore loin. Soirée fraîche et arrosée … une fois encore nous sommes garés contre une pelouse et l’arrosage automatique s’est mis en route ! jeudi 25 juillet Contre toute attente, nous avons dormi comme des loirs. Il fait nuageux et nous décidons donc de faire un détour par Evora, la ville étant réputée cuisante en plein été ! Les 100 kilomètres sont vite parcourus, la N10 est relativement en bon état. Nous sommes dans l’Alentejo. A Evora, nous hésitons entre deux parkings le long des remparts. Il est hors de question de pénétrer dans la ville en camping car. Les ruelles sont étroites et pavées. Nous optons pour celui près de la porte d’Aviz et de l’aqueduc, tout simplement pour faire comme les autres camping-cars. L’aqueduc, long de 8 kilomètres a été construit entre 1531 et 1537 pour fournir la ville en eau. Repas rapide avant de découvrir cette cité
classée au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 1986. Nous
arrivons à l’heure du déjeuner portugais et beaucoup
de boutiques sont fermées. La Praça de Giraldo est écrasée
par le soleil de midi. En son centre, une fontaine en marbre de 1571 intéresse
Douchka. Mais elle est trop haute pour la baignade tant convoitée.
L’igreja Santo Antao est l’une des plus grandes d’Evora.
Nous remontons la rue de Outubro bordée par de nombreuses boutiques
de souvenirs et d’artisanat de liège. Les sacs sont chers.
Elle nous mène à la cathédrale massive et aux tours
crénelées datant du XVIème siècle. L’édifice
est entouré de bâtiments qui rendent les photos difficiles. Pendant que je pars visiter l’igrejia Sao Francisco,
zhom s’installe au frais dans le jardin public. Avant de revenir au camping-car, il nous faut encore passer à la pasteleria Conventual Pao de Rala qui comme son nom l’indique fabrique des Pao de Rala, sorte de gros petit pain à base d’amandes et d’orange confite. A la texture, il ressemble un peu à un macaron. C’est délicieux mais c’est très très cher ! Attention, les gâteaux sont vendus au poids et ils sont très lourds. Il y a plus de camping-cars ce soir que ce matin mais
nous décidons d’amorcer tout de suite notre retour vers l’océan. Vendredi 26 juillet Il fait beau avant de reprendre la route, nous allons découvrir ce village typique de l’Alentejo. Il se caractérise par ses maisons blanchies aux façades encadrées de bandes jaunes ou de bleues. Après une nouvelle lessive au lavoir, quelques courses au marché municipal. On est loin du marché de Setubal : quelques bans pour vendre des produits tout droit sortis des jardins locaux. Même pas de poisson mais on est loin de l’océan. Nous reprenons la route après le déjeuner et traversons les paysages arides et dorés de l’Alentejo. On y cultive essentiellement l’olive et quelques fruits. Des chênes-liège sont pelés. La route est cahotante mais on est presque tout seuls. Notre journée s’arrête à Porto
Covo, sur les rivages de l’Alentejo. Entre Sines et Porto
Covo, les arrêts pour les camping-cars ne manquent pas. Ici rien
ne semble interdit à nos véhicules et c’est tant mieux. Porto Covo est une petite station balnéaire avec
ses restaurants et ses boutiques de souvenirs. Ambiance vacances garantie ! Samedi 27 juillet Réveil brumeux mais le soleil apparait progressivement.
Journée farniente avec une température douce : lecture,
grande balade les pieds dans l’eau puis sur les falaises. Un magnifique
coucher de soleil clôture la journée. Nous sommes aux premières
loges ! Dimanche 28 juillet Finalement nous quittons le bivouac ce matin. Le stationnement ne semble pas poser problème. Nous nous arrêtons, le temps de prendre quelques photos, au port de Vila Nova de Milfontes. Repas à Odemira puis dernière ligne droite jusqu’en Algarve. Plus on comptabilise les kilomètres, plus le paysage change et se désertifie. La chaleur monte aussi d’un cran ! Premier arrêt en Algarve : le
Cabo Sao Vicente, le point le plus au sud ouest du Portugal, et
de l’Europe, battu par les vagues. Heureusement, nous sommes sur
la falaise 80 mètres plus haut. Le paysage est sublime, l’océan
se déclinant dans toutes les nuances de bleu possibles. Les touristes
sont nombreux. Pour la première fois, nous voyons des voitures
immatriculées en Allemagne. Ils étaient donc là ! L’arrêt suivant se fait sur la corniche entre le Cabo et Sagres, au fort de Beliche, malheureusement fermé pour travaux mais la vue donne sur le promontoire de Sagres. Dommage car sa petite chapelle blanche m’avait fait de l’œil ! Ultime étape de la journée, la forteresse de l’infant à Sagres, immense. Construite au XIVème siècle, sérieusement endommagée lors du tremblement de terre de 1755 puis reconstruite vers 1940 par le gouvernement Salazar, elle a été restaurée récemment dans un style moderne. Un seul rempart du XVIIème siècle a été
nécessaire pour fermer la construction côté terre
car côté mer, ce sont les falaises qui tiennent lieu de protection. Lundi 29 juillet Nuit calme et il fait déjà chaud au réveil. Dans les voitures, ça dort encore lorsque nous reprenons la route vers Lagos. Premier arrêt chez les Mousquetaires pour remplir le frigo. Il n’a jamais été aussi vide ! Les prix sont plus élevés au sud qu’au nord ; à moins que ce ne soit l’enseigne… Nous découvrons une area da serviçio payante à côté du stade de foot (3 euros la nuit). C’est parfait pour le déjeuner. Après le repas, nous nous aventurons vers la ville
et sa marina. Une belle trotte d’une demi-heure, interrompue par
quelques baignades de Douchka et nous voilà dans le centre de Lagos.
Rien de comparable avec ce que nous avons vu depuis notre entrée
au Portugal voilà maintenant trois semaines. On se dirait sur la
côte d’Azur. Allemands, Anglais et Français se côtoient
et pour mettre tout le monde d’accord, les commerçants parlent
d’office en anglais… De retour au CC, nous décidons de passer la nuit sur l’aire. Il y a beaucoup de vent et c’est agréable. Douchka totalisant bien une dizaine de bains ronfle tout ce qu’elle peut ! Mardi 30 juillet Nous attendons le passage de l’encaisseur …. hum deux jeunes filles… avant de reprendre la route vers Silves. Premier arrêt pour remplir la cave de Cigalon … le retour se précise et il ne faudrait pas être pris au dépourvu !! En cherchant un endroit pour déjeuner, Cigalon
nous mène à Ferragudo. Quelle
différence avec sa voisine Portimao !
Le jour et la nuit ! Si Portimao est défiguré par les
gratte-ciel, Ferragudo a su conserver son aspect authentique. Les deux
cités sont séparées par l’estuaire de l’Arade
au bord duquel nous nous installons. Notre prochaine étape est Silves, dans les terres.
Un grand parking au bord du Rio Arade accueille Cigalon mais il est en
plein soleil. Impossible de laisser Douchka et c’est donc un chien
trainant la patte qui nous suit. Silves se mérite surtout sous cette canicule car
c’est sur les hauteurs que se situent les bâtiments les plus
intéressants. Les quartiers près de la rivière manquent
de charme et les maisons sont souvent décrépies. La cathédrale
a été rénovée récemment si l’on
se fie aux peintures extérieures. On y pénètre par
un portail de grès rouge mais assommée par la chaleur, je
n’y entre pas. Ce serait trop difficile de poursuivre la montée
après ! Il faut dire qu’on a eu la bonne idée
de visiter Silves sur le temps de midi portugais ! Derrière
la cathédrale, l’immense et impressionnante forteresse en
grès rouge foncé, aux murs crénelés, apparait.
Malheureusement ici encore les chiens n’ont pas droit d’entrée
… D’ailleurs le nôtre traîne de plus en plus la
patte et repère, en vain, tout ce qui pourrait ressembler à
un bassin avec de l’eau. La ville écrasée par la chaleur
est en pleine phase de léthargie et même si les commerces
sont ouverts, il n’y a personne dans les rues à par quelques
rares touristes un peu fous ! Nous n’aspirons plus qu’à un peu de fraicheur et filons dès la visite terminée à nouveau vers l’océan. Albufeira devrait convenir. Nous tentons la plage St Rafael mais l’accès au parking est plutôt cahotante et difficile en raison de nombreuses voitures. Nous prenons quelques photos puis décidons d’aller sur une aire de service privée proposant une piscine. Quelques kilomètres plus loin, c’est chose faite et il ne nous faut pas longtemps pour revêtir nos maillots de bain et plonger dans l’eau fraîche. C’est exactement ce qu’il nous fallait aujourd’hui ! Jusqu’à présent, nous n’avions pas vraiment ressenti ce besoin vital de nous baigner mais depuis que nous sommes en Algarve, les températures ont bien grimpé. Soirée calme et assez fraîche. Nous sommes branchés et profitons de la wifi. Mercredi 31 juillet La nuit a été rafraichissante et pas trop bruyante malgré la route qui passe pas près de l’aire. Aujourd’hui, direction Pêra, à quelques kilomètres où se tient une exposition de sculptures de sable. Ouverte de 10H à 24H en cette saison, nous décidons d’y aller tôt afin de bénéficier d’une relative fraîcheur et surtout d’une luminosité pas trop agressive. L’entrée est chère par rapport au niveau de vie du pays mais les magnifiques œuvres en sable valent bien un petit sacrifice. Le thème de cette année est «la musique ». Je m’applique à photographier chacune des 63 compositions. Quels talents et génie ont développés tous ces artistes ! Le moindre détail a été respecté et la plupart des personnages sont conformes à leur modèle. A la fin de la visite, non seulement mes pieds ont pris
une jolie teinte orangée …. mais nous avons du sable partout.
Je n’ose même pas imaginer s’il y avait eu du vent !! Quelques courses avant de reprendre la route vers notre bivouac de la veille. La piscine ayant eu raison de notre âme voyageuse ! Jeudi 1er aout Le programme d’aujourd’hui n’est pas chargé : un peu de lessive, du surf, de la lecture et du repos pour ce matin, un tour à Albufeira en tout début d’après-midi de manière à trouver à nous garer facilement. Le parking répertorié par CCI existe bel
et bien mais il est tellement en pente que nous hésitons à
y laisser Cigalon. Nous trouvons un endroit un peu moins pentu. Vendredi 2 aout Il fait gris quand nous reprenons la route et c’est tant mieux. Entre Albufeira et Elvas, la route avance bien. C’est notre dernière journée au Portugal. Nous arrivons à destination en fin d’après-midi. 12 kilomètres nous séparent de la frontière espagnole et Cigalon pose ses roues au pied d’un des plus grands aqueducs européens bâti entre 1498 et 1622 : 7,99 km de long, 30 m de haut, 843 arches réparties sur trois niveaux. Ancienne place forte maure, encore entourée de ses murailles, la cité se mérite et c’est sous un soleil cuisant que nous grimpons vers les remparts et pénétrons dans l’enceinte de la forteresse construite au XVIIème siècle selon les techniques de Vauban. Nous musardons dans les ruelles étroites à l’abri du soleil, sans circuit précis et aboutissons au château. Nous ne visitons aucune des nombreuses églises. Une découverte approfondie d’Elvas sera pour une autre fois, quand il fera moins chaud. Aujourd’hui, nous avons surtout envie de nous dégourdir les jambes. La soirée se termine avec un aqueduc illuminé comme toile de fond. La nuit est ponctuée par des aboiements de chiens … ça faisait longtemps ! Samedi 3 aout Une longue journée nous attend.
C’est la première fois que nous nous arrêtons en Espagne
et nous avons choisi le camping à Burgos.
Peu de charme comme tout camping de grande ville mais c’est pratique
et sécurisant.
L’étape d’aujourd’hui est courte et à midi tapante, après un arrêt pastis à Irun, nous abordons l’hexagone. La première partie des vacances est terminée et nous nous retrouvons dans l’agitation incessante et énervante du Pays Basque ! Nous filons vite vers les Landes. Il fait chaud, trop chaud ! Un petit arrêt au lavoir de Saubusse nous permet de découvrir un curieux ouvrage. L’originalité de ce lavoir tient au fait que les femmes s’installaient dans les cuveaux au milieu du bassin pour laver leur linge, les pieds au sec. Elles étaient ainsi à hauteur de leur planche à laver et n’avaient à se pencher qu’un minimum. A côté du bassin de lavage, un bassin de décantation permettait de remplir à nouveau le bassin principal d’eau claire. L’ouvrage originel, érigé au XIXème siècle, a été presque détruit accidentellement et reconstruit à l’identique en 2001. Une belle réalisation qui semble encore être utilisée par deux familles du village qui viennent rincer leur linge lavé en machine dans l’eau de la source peu calcaire. Notre journée s’arrête à Garein, petit village typique des Landes. Demain commencera notre seconde partie des vacances, bien différente.
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