Vacances Isère Toussaint 2008
Jusqu’à
la dernière minute, nous ne savons pas quelle direction prendre tant
le temps est exécrable sur toute la France ! Nous
décidons de commencer nos vacances par Annecy. Située plus
au sud que notre région, nous aurons le temps de voir les évolutions
de la météo. Au réveil, le temps est clair. C’est la Toussaint et pour une fois, la journée s’annonce belle. Cela nous permettra d’aller fleurir les tombes sous le soleil. Au passage, nous constatons que l’aire de service de la Balme de Sillingy est occupée par les forains. Heureusement que nous n’avons pas poursuivi notre route hier soir comme prévu au départ. Ceci confirme une fois encore qu’il faut toujours s’arrêter avant la tombée de la nuit pour parer à ce genre de déconvenue. Le soir, après une journée passée
en famille, nous recherchons par curiosité la nouvelle aire de
service du petit Port à Annecy, celle, sur laquelle nous étions
stationnés lors du carnaval vénitien au mois de février.
Nous ne la trouvons pas … le parking est inaccessible aux camping-cars
! A croire que nous avons rêvé !
Après une nuit calme, le soleil est là au réveil. Gabriel, qui promène les chiens, découvre, une pancarte qui indique que l’endroit est interdit aux camping-cars de 23h à 7h ! Comme nous sommes arrivés par une autre entrée, nous n’avons rien vu ! Il fait beau, nous décidons donc de redécouvrir
les gorges du Fier à Lovagny. En chemin, nous nous arrêtons
au château de Montrottier édifié entre le XIIIème
et le XVème siècle. Le château, en cette saison, ne
se visite que l’après-midi. Nous en faisons simplement le
tour. C'est une forteresse pentagonale dont le plan s'ordonne autour d'un
donjon cylindrique à mâchicoulis. La partie ouest est plus
récente car remaniée au siècle dernier. Nous reprenons la route vers Valence et la nuit qui tombe nous fait arrêter à La Sône, sur le parking de la manufacture royale, à présent désaffectée. L’endroit n’a rien de bucolique mais il est calme et bien éclairé. A peine, sommes nous installés qu’une forte averse s’abat sur le camping-car sonorisant l’intérieur ! La pluie cesse avant que nous allions nous coucher et Gabriel peut promener les chiens au sec.
Au réveil, la journée s’annonce
plutôt clémente. Les sites des Fontaines Pétrifiantes
et du Bateau à Aube sont tout à côté mais ils
sont tous les deux fermés en cette saison. Il est néanmoins
possible de faire une promenade le long de l’Isère qui nous
fait passer au pied du château de la Sône et nous ramène
à l’église du XIème siècle. Plusieurs
dizaines de sources dévalent la pente et attirent les chiens. C’est
le pays du tuf, matériau utilisé pour la construction des
maisons du village depuis le temps des Romains. L’exploitation des
carrières s’est poursuivie jusqu’au XIXème siècle.
L’eau s’infiltre dans les hauteurs. Chargée en gaz
carbonique, elle dissout le calcaire qu'elle rencontre. Lorsqu'elle atteint
la surface, le gaz s'échappe et le calcaire se dépose, principalement
sur des débris de végétaux. Ces derniers se décomposent
ensuite, ce qui crée des vides dans la roche. Si toutes les maisons
de la Sône ainsi que des édifices de la région sont
construits avec cette pierre, l’exploitation minière dépassait
le cadre local puisque des blocs de pierres étaient chargés
sur des radeaux de bois flottant du Vercors puis acheminés jusqu’à
Beaucaire, dans le Gard. Dans le village, l'église, malheureusement
fermée, est un ancien prieuré des Bénédictins
de Montmajour, édifié au XIème siècle puis
fortifié. Les ouvertures romanes de la base du clocher sont d’anciennes
meurtrières. Nous passons au pied de la manufacture royale aménagée en grande partie en logements. Il n’y a rien à visiter. Après le déjeuner, nous poursuivons jusqu’à Roman. Au programme : l’achat de ravioles à Saint Jean de Roman, d’une pogne, brioche typique de la Drôme mais sur-tout consulter la météo à l’O.T. ! Nous trouvons facilement à nous garer, place Jaurès. Gabriel reste dans le camping-car tandis que je traverse la place au pas de course pour aller glaner les précieux renseignements sur le temps. Inutile de descendre plus au sud. La situation y est catastrophique aussi bien sur la Côte d’Azur que sur le Languedoc Roussillon. Nous resterons donc sur le secteur. Je récupère un itinéraire de balade à travers Romans et le temps d’acheter une pogne à la Maison de la Pogne juste à côté, nous partons à la découverte de cette ville maintes fois traversée mais jamais visitée. Le circuit débute au jaquemart édifié au XVème siècle par les consuls de la ville sur l’une des portes de la première enceinte. Le contrôle du temps est un enjeu majeur entre les instances laïques et religieuses à cette époque. Il s’agit de rythmer le temps de travail avant tout mais aussi de défier les chanoines et le clocher de leur collégiale. Pour les marchands-drapiers romançais, c’est aussi un moyen de mieux contrôler le temps de travail de leurs salariés. Le mécanisme est constitué d’un automate qui frappe la cloche grâce à un marteau. Ce personnage, de près de 2,60 m de haut, grossièrement sculpté est vêtu à l’origine de la jaque, veste des paysans, tombant aux genoux et resserrée à la ceinture d’où son nom. A la fin du XIXème siècle, le jacquemart change de costume pour endosser l’uniforme des révolutionnaires, habit qu’il porte encore de nos jours. Juste à côté, une façade en trompe-l’œil attire notre regard et mon appareil photo. Nous parcourons les rues du centre historique. Les maisons anciennes indiquées sur notre feuille explicative sont pour la plupart en mauvais état. La maison du mouton qui doit son nom à la pierre en saillie au 1er étage ressemblant à une tête de mouton aurait besoin de grands travaux. Par l’escalier Josephat à l’origine couvert du XVème siècle, nous gagnons le quartier de la Presle avec ses maisons de tanneurs. Jusqu’au milieu du XXème siècle, les tanneurs utilisaient l’eau de la Martinette qui passe devant leur porte pour le lavage des peaux. Les ouvriers habitaient aux premiers étages alors que le dernier en claire-voie servait à sécher les peaux. Cet étage a été fermé et transformé en appartements. Nous débouchons sur les quais du Pont Vieux datant du XIème siècle. Les chamoines de St Bernard y avaient établi un droit de péage pour les hommes, les animaux et les charrettes. En traversant le pont, on arrive à Bourg de Péage. Nous comprenons à présent l’origine du nom de cette ville. Le pont en place n’a plus rien avoir avec le pont d’origine maintes et maintes fois détruit et reconstruit au fil des guerres. Dans la rue des teinturiers, une maison de la Renaissance présente une voûte sur trompe. Un peu plus loin, la collégiale a été édifiée du XIème au XIVème siècle. Sur des murs romans ont été construits des murs gothiques, ce qui donne un ensemble haut. Un tri-forium, galerie de 160 arcades, fait le tour de la nef. Même si de grandes baies sont censées éclairer l’ensemble, il y fait sombre car à l’extérieur, le temps s’est assombri. Face à la collégiale, la place du Puits-du-cheval porte ce nom à cause d’une légende selon laquelle des jeunes gens éméchés auraient provoqué le diable avec ces mots : « Que le diable vienne, nous le monterons comme un cheval. » Aussitôt un petit cheval apparaît ; il s’allonge au fur et à mesure du nombre de cavaliers. Alors que l’animal lourdement chargé se dirige tout droit vers l’Isère, les jeunes gens comprennent que c’est le diable et invoquent Dieu qui les libère et engloutit Satan ! A l’endroit où le diable a disparu, une source a jailli. La température a chuté au fil de la promenade et c’est fatigués que nous regagnons le camping-car. Pendant que Gabriel installe les chiens, je fais un dernier saut dans l’église que j’avais prise dans un premier temps et de loin pour une mosquée. De couleur rose, toute en béton et aux formes peu ordinaires, elle ne présente pas l’aspect habituelle des églises catholiques. De style « gothique moderne », elle est visible de loin grâce à son clocher de près de 7 m de haut et surmonté d’un Christ. L’intérieur se déploie autour d’une nef ronde. Sur les murs d’immenses fresques figurent un chemin de croix. En quittant l’édifice, je me fais aborder par une dame qui m’explique longuement que les fresques sont l’œuvre d’un paroissien qui devenu veuf a décoré gratuitement l’église avant de se donner la mort. Selon elle, ces fresques devraient être citées tout prochainement au patrimoine mondial de l’Unesco. Pour conclure ses explications, elle m’offre une médaille miraculeuse qui doit me porter chance. Un peu plus, elle m’emmenait à son heure de prière … Nous terminons notre journée à St Donat l’Herbasse après avoir suivi toute une série de petites routes justes assez larges pour un seul véhicule. Encore une farce de July ! Heureusement que nous ne croisons personne ! A St Donat, l’aire est encore occupée par les boulistes mais il y a de la place pour tout le monde. Mardi 4 novembre haut Nuit calme mais matin humide. Nous décidons
néanmoins de visiter St Donat. L’OT est ouvert et nous pouvons
ainsi aller consulter la météo. Ca devient un rituel mais
aussi une obsession ! Peu d’amélioration en vue ! A St Donat,
il n’y a pas grand chose à visiter si ce n’est la collégiale,
le prieuré et la chapelle des évêques. Pour y arriver
nous grimpons des ruelles plutôt raides. L’ensemble au fil
des siècles a subi beaucoup de dégâts et au début
du XIXème siècle, on décide d’édifier
une nouvelle église. Celle-ci, comme à Romans a une nef
circulaire d’un style indéfinissable. Le cloître attenant
ne se visite que sur RV. L’étape suivant est St Antoine l’Abbaye. Nous trouvons facilement un parking au bas du village. C’est l’endroit d’où part le circuit du flâneur qui permet en 45 minutes de visiter St Antoine. Nous franchissons la porterie principale, la clôture de l’abbaye. Elle a été construite entre le XIIème et XVème siècle par l’ordre hospitaliers des Antonins pour accueillir les pèlerins venant vénérer les reliques de St Antoine l’Egyptien et bénéficier de son miraculeux pouvoir de guérison. Qui est ce St Antoine là ? Un panneau à l’entrée de l’église nous l’apprend. Né en 250, en Egypte, d’une famille aisée, il se retrouve orphelin à 18 ans. Il vend alors ses biens, quitte tout et se retire dans un ermitage. Le diable sous de multiples formes vient le tenter. Mais St Antoine, grâce au jeûne et à la prière lui résiste. Il meurt à Alexandrie en 356. Selon la légende les reliques de St Antoine sont ramenées en Dauphiné vers 1070. Elles sont déposées dans le village de la Motte-aux-Bois qui prend alors le nom de St Antoine l’Abbaye. L’abbaye est immense. Un musée occupe le bâtiment des convers mais il est fermé le mardi. L’entrée est gratuite. C’est assez rare pour que ce soit noté. Nous terminons notre découverte par l’église abbatiale. Sa façade est construite dans un style gothique flamboyant. L’intérieur est constitué par une seule nef haute. Les collatéraux sont ponctués de chapelles ornées de fresques plus ou moins restaurées ainsi que de tableaux, copies de grands maîtres italiens du XVIème et XVIIème siècle. Il fait sombre dans l‘édifice et nous reviendrons demain pour prendre les photos. Petit détour à l’OT où
l’accueil est chaleureux. St Antoine l’Abbaye compte seulement
une centaine d’habitants et il ne reste plus que très peu
de commerces.
Au réveil, la pluie a cessé et il y a même un ciel bleu. Après le petit déjeuner, nous retournons à l’abbaye. Il n’y a personne ! Je fais quelques photos et nous flânons dans les ruelles médiévales. C’est vraiment dommage que de tels villages perdent peu à peu leur âme ! Nous déjeunons encore sur le parking avant de reprendre la route vers Pont en Royan. Nous trouvons facilement à nous garer, juste en face de l’OT mais en pleine saison, cela doit être galère car le seul vrai parking est inaccessible aux camping-cars ! Petit tour à l’OT pour récupérer de la documentation. Comme l’Isère n’était pas prévue au programme, nous manquons cruellement d’infos touristiques. Classeurs et guides sont restés à la maison ! Pont-en-Royan est un bourg curieux, traversé
par la nationale et la Bourne. Sur la façade donnant sur la rivière,
les maisons colorées sont suspendues à la roche formant
un ensemble curieux et disparate. On doit cette façon de construire
au fait que la vallée est si étroite qu’il a fallu
trouver de la place pour bâtir. Nous traversons le pont pour mieux
les observer. Elles sont composées de plusieurs modules et nous
nous posons la question de savoir comment ceux qui habitent en façade
arrivent à atteindre leur logement. Nous repérons aussi
des WC comme ceux qui existaient dans les châteaux forts. Dommage
que le soleil joue à cache-cache et prend un malin plaisir à
disparaître à chaque fois que je veux prendre des photos
! Nous pourrions visiter le musée de l’eau mais nous préférons
profiter du beau temps pour poursuivre sur Villard-de-Lans. La route,
sur la carte, ne semble pas très difficile. Un tunnel récent
supprime une série de virages creusés à même
la roche appelés les grands goulets. Heureusement car les 4 ou
5 petits goulets qui débutent notre circuit me suffisent largement
: hauteur limitée à 3m50, chaussée très rétrécie
…. Une pancarte annonce une déviation pour les plus de 19
T. Cela ne nous concerne pas et nous poursuivons notre route. Au bout
d’un bon nombre de kilomètres, nous arrivons à la
fameuse déviation mise en place pour les voitures. Elle nous fera
passer par le col de la Herbouille, route tortueuse sur notre carte et
notée comme dangereuse. Tant pis pour les kilomètres parcourus
! Nous renonçons à Villard-de-Lans et rebroussons chemin.
Nuit calme mais réveil matinal. Ce sont les enfants des écoles, venus faire leur séance de gymnastique, qui animent notre petit déjeuner. Il est vrai que les vacances sont terminées et que pour nous, il faudra aussi bientôt songer à rentrer. Première étape du jour : St André de Royan, perdu au milieu des collines du Vercors. Un parking, à côté de l’école accueille Cigalon et nous permet de visiter le petit bourg de 300 habitants, aux rues pavées. Nous ramassons quelques noix oubliées en bordure d’un chemin. Non loin de là, nous repérons un séchoir attenant au premier château. Le village en compte deux comme il compte aussi deux cadrans solaires, l’un sur le clocher de l’église, l’autre, plus original sur le château de Saint André construit, probablement sur une ancienne motte castrale. Propriété privée, il ne se visite pas. Il ne fait pas bien chaud aujourd’hui. A notre retour sur le parking, nous conversons avec l’employé municipal occupé à l’entretien des espaces verts. Pour lui, l’éloignement du village par rapport aux grands axes routiers ne semble pas être un problème. L’école est encore en fonctionnement grâce à un regroupement scolaire avec le village voisin. Dans chaque bourg, une classe unique. Plus aucun commerce, même pas un boulanger alors qu’il y a 30 ans, il y avait 3 restaurants. Nous déjeunons sur place avant de prendre la direction de Beauvoir en Royan où nous trouvons facilement à nous garer. Le temps est gris et la pluie n’est plus très loin. Décidément on n’aura pas vu beaucoup le soleil ces derniers jours ! Beauvoir en Royan est une des cinq grandes demeures
delphinales érigées au Moyen Age. Il ne reste plus que quelques
vestiges de cette époque. Le plus impressionnant, est le chevet
de la chapelle, haut de 20 mètres. Le château de Beaumont,
constitué d’une grande construction quadrangulaire flanquée
d’une tour circulaire remonte probablement à la fin du XVIème
siècle Les Dauphins ont demeuré ici régulièrement
jusqu'en 1349, date de la cession du Dauphiné à la couronne
de France. Le dernier Dauphin, Humbert II (1313-1355), personnage à
nombreuses facettes, y a fait de nombreux séjours. Son fils unique,
André, y est mort en 1335, à l’âge de 3 ans
d’une façon très curieuse : une servante l’a
malencontreusement laissé tomber d'une fenêtre du château
! En repartant de Beauvoir, à Cognin les Gorges, nous repérons un séchoir du plus bel effet. Malheureusement, il faut un peu ruser pour le prendre en photo car il jouxte une maison d’habitation. C’est le seul bâtiment de ce type à être classé aux monuments historiques depuis 1994. A Vinay, nous nous arrêtons au grand séchoir
qui abrite le musée de la noix de Grenoble. C’est une ancienne
ferme surmontée d’une terrasse couverte mais aérée
sur laquelle on faisait sécher les noix. Nous y apprenons que la noix de Grenoble AOC depuis
1938 (premier fruit à avoir été classé AOC)
est issue des variétés «franquette», «mayette»
et «parisienne». Le tour du musée est vite fait. Après
une salle où l’on peut écouter des contes sur les
noix, on pénètre dans un lieu d’exposition de machines
anciennes : laveuse, cali-breuse … Le parking est grand mais pas très plat. Nous poursuivons donc notre chemin en espérant trouver rapidement un endroit pour nous garer car la nuit tombe vite en cette saison. Nous nous arrêtons dans un supermarché pour prendre du gasoil et de l’huile de noix. Si pour le gasoil, il n’y a pas de problème, pas d’huile de noix …. dans une région dont c’est la spécialité ! Dur ce soir pour trouver un bivouac car la nuit tombe vite en cette saison ; on a attendu trop longtemps. A Voiron, le parking de l’usine de La Chartreuse est fermé et c’est finalement un peu avant St Laurent Du pont, à St Joseph de Rivière que nous posons nos roues. Ouf ! Car il n’était pas question de monter de nuit à St Pierre de Chartreuse. Le parking du village fera bien l’affaire !
La nuit a été calme. Au réveil, il fait enfin beau !! Après un rapide petit déjeuner – eh oui, je sais être rapide quand il le faut – nous reprenons la route. La montée est facile et la route quasi déserte. Nous nous garons sur le grand parking à l’entrée du bourg comme la fois précédente. L’aire de service est à l’autre bout du village. Pas d’intérêt pour nous aujourd’hui. Nous sommes en morte-saison et cela se ressent ici. Peu de monde dans les rues et beaucoup de commerces fermés. Malgré le soleil, il ne fait pas très chaud. Nous faisons un tour dans le village. Sur la façade de l’église la boule surmontée d’une croix et de 7 étoiles nous rappelle la présence des Chartreux ici.
Les 7 étoiles représentent St Bruno et ses six compagnons qui fondèrent l'ordre en 1084. Ce même symbole surmonte une des fontaines du village. Seules les étoiles manquent. Après quelques courses, nous reprenons la route jusqu’au Mont-Granier au-dessus de Chambéry. En franchissant le Mont-Granier, nous quittons l’Isère et entrons en Savoie. Au col, nous sommes à un peu plus de 1100 m d’altitude. Personne sur le parking. Nous espérions manger au restaurant mais il est fermé ! Un groupe de motards immatriculés dans le Rhône a sûrement la même idée que nous mais pour eux pas de déjeuner du tout. Pour nous, il faut se mettre à la popote. Après le repas, nous faisons une petite promenade pour profiter de l’air pur mais froid et du soleil qui nous a tant manqué ces derniers jours. Les arbres ont revêtu leurs couleurs d’automne mais ce n’est pas aussi coloré qu’en Ardèche. Nous montons jusqu’au belvédère. Le Mont-Granier apparaît devant nous. Sa falaise de 1933m est la conséquence d'un gigantesque effondrement de la montagne en 1248. Cinq paroisses ont ainsi disparu sous les éboulis : Cognin, Vourey, Saint André, Granier et Saint Péran. Deux autres ont été partiellement touchées : Murs dont la chapelle a été complètement détruite, et Myans où la coulée s'est arrêtée juste à l'endroit de sa chapelle au pied de la vierge noire. A Chambéry, nous allons découvrir la nouvelle aire de service installée dans l’enceinte du lycée Monge ; les services sont gratuits mais il n’y a pas de place pour stationner et les manœuvres sont difficiles. Il faudrait arriver pendant les vacances. Nous décidons de monter à Thônes pour passer la nuit. Petit détour que nous apprécions toujours. Ce sera toujours plus agréable que de dormir à Annecy ! Il n’y a personne sur l’aire. Lors de notre dernier passage, nous n’avions pas trouvé de place mais c’était en été, un samedi matin !
Nuit calme avec en musique de fond le murmure ininterrompu du Nom. Le samedi, c’est jour de marché et nous en profitons pour faire provision de produits du pays mais aussi …de quelques olives ! Pas très local tout ça ! Mais si bon à l’apéro ! Pour le déjeuner, nous choisissons d’aller jusqu’au Grand Bornand. Ce sera aussi l’occasion de découvrir le caravaneige, refait à neuf il y a 2 ou 3 ans. Il y a un nombre impressionnant de voitures dans la station ! Nous arrivons en plein colloque des maires de la Haute Savoie. Difficile de se garer dans ces conditions là. Nous trouvons néanmoins une place à la sortie du village après la patinoire. A l’OT, on nous dira qu’ils sont plus de 600 élus. Nous allons nous balader dans le village que nous connaissons mais que nous apprécions toujours autant. Il y a du monde dans les rues et dans les commerces encore ouverts. Au caravaneige, nous allons prendre la documentation
nécessaire pour notre séjour. Les prix semblent plus élevés
qu’à Valloire mais nous avons envie de changer un peu cette
année et faire aussi moins de route. Las de toujours aller jusqu’à Sévrier pour passer la nuit, nous nous arrêtons ce soir à Meythet.
Après avoir rendu visite à une ancienne voisine, nous reprenons la route vers l’Alsace sous la pluie et comme nous avons le temps, nous passons par la rive est du lac Léman. Premier arrêt à Yvoire située
sur un promontoire séparant le «petit lac» du «grand
lac» Léman. Pas de souci de stationnement. L’un des
parkings à l’entrée accueille les camping-cars. En
cette saison, il est gratuit. L’église Saint Pancrace construit
au milieu du XIXème siècle a un clocher à bulbe caractéristique
de l’architecture religieuse savoyarde. En 1989 la municipalité
a fait refaire la toiture du clocher, à l’origine couverte
de fer étamé. Il est alors recouvert d’acier inoxydable
et le coq et la boule au sommet sont couverts de feuilles d’or car
le dernier batteur d’or habite dans un village à côté. Il est déjà tard quand nous regagnons Cigalon et il n’est pas question de rentrer ce soir, surtout en cette saison. Nous nous posons à Bonnatrait sur le parking du musée du pompier. Lundi 10 novembre haut Une nouvelle nuit calme. Il fait beau aujourd’hui
mais froid. Nous prenons quelques photos de l’endroit avant de reprendre
la route. Nous arrêtons au bord du lac à Evian et allons nous promener jusqu’au casino où il y a déjà beaucoup de monde malgré l’heure matinale. Finalement, nous passons plus de temps que prévu à Evian et il est presque midi quand nous reprenons la route et un peu plus loin au bord du lac, nous trouvons un parking où nous pouvons déjeuner en toute tranquillité avant de prendre la route de l’Alsace en début d’après-midi. Les vacances, sont bien terminées !
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