Sommaire photos Grèce 2003

 

 

 

 

De Monemvassia à Mycène
Nous reprenons notre voyage le lendemain. La route pour Monemvassia traverse une région maraîchère où l’on cultive l’oranger et où les chèvres broutent l’herbe rare. Les habitants se déplacent encore à dos d’âne.
Monemvassia,« l’unique entrée » était un endroit stratégique ; il permettait de contrôler le sud du Péloponnèse. Comme bien d’autres endroits, elle fut successivement la propriété des Francs, des Vénitiens, des Turcs. Nous parcourons la ville basse sous le soleil à son zénith et n’avons pas le courage de grimper jusqu’au sommet du rocher, 350 m plus haut. Nous montons néanmoins un peu sur le chemin pour jouir d’une vue magnifique sur le village et sur la mer d’un bleu éclatant.
La ville basse possède pas moins de quatre églises dont une cathédrale sur la petite place centrale.
Nous prenons la route qui nous amène dans la 4ème mamelle du Péloponnèse sur la côte arcadienne. La voie est longue et délicate. Virages, étroitesse, nids de poules fréquents … tout ! Mais elle traverse des paysages de montagne sublimes.
Nauplie (Nafplio) doit son nom au héros Nauplios, fils de Poséidon et d’Amymone. C’est ici que serait né Héraclès.
Nauplie est bâtie sur une presqu’île rocheuse au fond du golfe argolique. Ce fut la première capitale de la Grèce libérée en 1829. C’est là que s’installa le roi Othon en 1833 avant de transférer la capitale à Athènes. La vieille ville est dominée par la citadelle Palamède qui culmine à 216 m. Une autre citadelle protégeait la ville, celle du Bourtzi qui s’appelait en fait Saints Théodores et qui a été fortifiée par les Vénitiens. (1389/1540). Après la libération de la Grèce, elle devint la résidence des bourreaux exécutant les condamnés à mort.
Sur la place Syndagma, la mosquée Vouleftiko rappelle la présence turque. C’est ici que se tint la première assemblée de la Grèce libérée en 1822.
La chaleur devenant insoutenable et malgré les petites ruelles ombragées, nous rebroussons chemin et retournons à l’entrée de Nauplie où nous avons vu des plages.
La chaleur est devenue plus supportable et nous visitons Tirynthe, la troisième acropole mycénienne de l’Argolide, la seule située en bord de mer. Elle a été construite au XIIème siècle avant JC et impressionne par l’épaisseur de ses remparts. A certains endroits, ils font plus de 10 m d’épaisseur. Ici l’expression de « murs cyclopéens » prend toute sa signification et ce n’est pas pour rien qu’Homère parle de Tirynthe « aux puissantes murailles ».
Nous repartons pour Epidaure où nous savons que nous pourrons passer la nuit. Lorsque nous y arrivons, peu de temps après la fermeture du site, quelques camping-cars sont déjà là mais ce n’est pas grave car le parking est grand.
Le théâtre construit sur les flancs du mont Kynortion est encore en bon état et peut accueillir environ 14 000 spectateurs.
Par contre le restant du site est en cours de restauration ce qui donne à l’ensemble un air de vaste chantier. Nous essayons de reconnaître les différents monuments grâce au guide bleu. Pas évident lorsqu’il ne reste bien souvent que les traces au sol.
Mycènes est située sur une colline aride brûlée par le soleil. L’ombre est rare et seuls quelques frêles oliviers nous abritent.
Le palais est situé sur l’Acropole et on y entre par la célèbre porte des lions qui en fait sont des lionnes. Du palais, il ne subsiste à présent plus que le plan au sol.
A gauche de la porte des Lions, on peut voir les six tombes royales appelées cercle royal A dans lesquelles Schliemann découvrit le trésor des Atrides.
Un peu plus loin, sur une autre partie du site, le trésor d’Atrée, aussi appelé tombeau d’Agamemnon est l’exemple parfait de l’architecture funéraire mycénienne. On y pénètre par un dromos de 36 m de long taillé dans le roc auquel fait suite une porte monumentale qui s’ouvre sur une coupole d’environ 14,50 m de diamètre sur 13 m de haut
Un tombeau comme on en voit dans toute la Grèce