Il fait gris ce matin. Des orages sont annoncés
depuis deux jours mais ils tardent à venir. Nous allons suivre
une partie des 320 km de la Uhrstrasse (la route des montres) à
partir de Freiburg. Première étape : le Titisee. Nous nous
garons sur le grand parking derrière la gare dont une bonne partie
est réservée aux camping-cars. Le restant du terrant a été
aménagé pour les voitures. Nous payons 2,70 euros pour la
journée, le même prix que les voitures. Le stationnement
nocturne est autorisé moyennant une obole de dix euros sans aucun
service. Cher ! Autant gagner l’un des quatre campings situés
sur les bords du lac.
Après le repas et malgré la grisaille, nous nous promenons
dans le village. Les magasins de souvenirs proposant des horloges, des
bocks à bière côtoient les boutiques de spécialités
de la région, fumé, miel, pâtes … Comme en France,
où l’on peut trouver des bouquets de bonbons, les Allemands
vendent des bouquets de pâtes. C’est de si mauvais goût
que j’en oublie de prendre la photo.
Mais la région est surtout connue pour ses horloges à coucou.
Le coucou n’a probablement pas été inventé
par les horlogers de la Forêt Noire et le premier date des années
1740/1750.
Mais ici, ce ne sont en fait pas seulement les coucous qui sont fabriqués
mais tous les autres appareils de mesure du temps : chronomètre,
pendules pour les tournois d’échecs, tachygraphes …
Le boitier typique du coucou s’inspire de la guérite du garde-barrière
des chemins de fer badois des années 1840.
Les horlogers font preuve d’une imagination débordante pour
décorer les horloges, représentant les scènes agrestes
dans leur moindre détail.
Il s’en vend des centaines de modèles différents.
Il n’y a pas que des coucous fabriqués dans la Forêt
Noire, la concurrence de Taïwan est rude ! Le prix témoigne
de l’origine de l’horloge car les vrais coucous sont chers,
très chers.
Au bord du lac, nous découvrons une horloge géante. Nous
attendons l’heure pile pour la voir fonctionner avant de nous installer
sur la terrasse d’un hôtel pour déguster une bonne
part de forêt-noire, le gâteau traditionnel au chocolat et
aux griottes macérés dans l’alcool.
Le soleil fait des tentatives d’apparition.
Pour la nuit, nous nous installons sur une aire de service près
de Triberg. Elle semble payante mais nous n’arrivons pas à
savoir chez qui verser notre obole ! Tant pis !
Nuit calme et reposante. Nous en avons besoin en cette fin juin.
Au réveil, il fait beau et nous nous arrêtons quelques kilomètres
plus loin pour visiter l’un des deux plus grands coucous du monde.
L’entrée est payante. Nous regardons tout d’abord l’arrière
de l’horloge. Le coucou est de belle taille.
A l’extérieur, nous attendons qu’il veuille bien sortir
de la petite fenêtre au-dessus des aiguilles. Mais c’est un
coucou poussif et presque aphone qui apparait ! Bien décevant ….
Nous trouvons une place sur le parking de CC à Triberg. Trois ou
quatre places, c’est bien peu pour un village aussi touristique.
Il y a quatre parkings supplémentaires, couverts au centre. Nous
n’irons pas vérifier.
Voulant profiter du soleil, nous partons immédiatement visiter
les cascades les plus longues d’Europe. La montée est relativement
courte et pas très difficile mais mes pieds qui ont fait hier une
marche de 11 km souffrent …
Les chiennes se baigneraient bien mais l’eau est trop froide !
Au lien de revenir sur nos pas, nous poursuivons notre balade jusqu’au
Bergsee qui se révèle être une grande mare ressemblant
plutôt à une lavogne.
L’église Maria in der Tanne est construite dans le pur style
baroque. Belle pour qui aime ce style. Pour nous, c’est toujours
la même chose : nous préférons de loin les lignes
épurées du roman.
Nous déjeunons tard sur l’aire avant de repartir pour le
village. Là dans le magasin des « 1000 Uhren », je
découvre des coucous de styles différents. Ils peuvent même
être à mon goût lorsqu’ils sont ornés
de scénettes contemporaines. La façade du magasin est décorée
d’un coucou qui, tous les quarts d’heure, sonne tandis que
des nounours s’animent au son de la mélodie. Petit détour
par une « Konditorei » pour acheter notre dessert du dîner.
La pâtisserie est bon marché en Allemagne.
Il fait lourd et la chaleur commence à être pesante.
A quelques kilomètres de Triberg, nous nous arrêtons au Uhrenpark.
C’est avant tout un magasin de vente mais on y trouve encore un
coucou, ce serait le plus grand du monde avec ses 4,50 m X 4,50 m. L’oiseau
mesure 4,60 m de long et pèse 150 kilos.
Nous ne le voyons pas fonctionner car nous n’avons pas non plus
la patience d’attendre l’heure entière. L’après-midi
touche à sa fin quand nous reprenons la route du retour. Ce ne
sont pas encore les vacances et il faudra se lever demain matin.
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