Bourgogne
Ascension 2011 |
« Je vous écris, ma bonne, de cette Bourgogne de mes pères, cet Auxois vert et vallonné si plein de beautés naturelles qu’il vous charme le cœur et vous enchante l’âme. » C’est ainsi que Mme de Sévigné parlait de la Bourgogne à sa fille, Mme de Grignan. jeudi 2 juin Il a fait beau ces dernières semaines mais lorsque
nous prenons la route ce matin pour la Bourgogne, le temps est gris et
il fait plutôt frisquet. Et le voilà, le premier, à Magny St Médard ! Sans prévenir ! Situé en contrebas de la route, il affiche une date sur le toit : 1995 ; vraisemblablement l’année de sa réfection. Il est beau mais il manque d’authenticité. Il est directement construit sur la rivière. Plus de 300 km nous séparent de notre premier bivouac
: Fleurey sur Ouche se nichant entre canal et rivière. Pas de problème
pour trouver de la place pour Cigalon et hop prêts pour la balade
! D’après ce que nous avons trouvé sur le net, Fleury
comporterait 2 châteaux … Où sont-ils ? Et les villas
? Nous en découvrons une qui a été transformée
en chambres d’hôtes, la villa du Castel. Comme son nom l’indique,
c’est un petit castelet à deux tours et aux tuiles vernissées.
L’ancien lavoir a été transformé en bâtiment
et seul mon œil aguerri me permet de le repérer. Confirmation
faite par le nom de la rue où il se situe. « Rue du lavoir
» : ça ne s’invente pas ! Nuit paisible au bord du canal. Le temps est à nouveau couvert lorsque nous reprenons la route le long de l’Ouche. Premier arrêt à Ste Marie sur Ouche … Tiens donc, nous avons déjà passé la nuit à cet endroit … A force de vadrouiller ici et là, l’on oublie quelquefois le « là » ! Petit arrêt photo pour pouvoir comparer en rentrant chez nous ! A Gissey sur Ouche, nous manquons le grand parking de l’entrée. Demi-tour immédiat car le récit de Eve mentionne un lavoir. Nous le trouvons de l’autre côté du canal, tout pimpant avec son habit de géraniums. L’eau alimente encore le bassin. Ici pas de barre d’égouttage, pas de cheminée non plus. Il a été refait et certains éléments ont dû être oubliés. Je m’interroge sur le fait que le lavoir ait été construit le long du canal plutôt que le long de l’Ouche. Serait-il contemporain à la construction du canal ? L’église de la Nativité de la Vierge a également été rénovée en 2001. Elle a été bâtie au XIIème siècle. Construite en forme de croix latine, elle ne possédait à l’origine que trois travées, la quatrième ayant été ajoutée au XIXème siècle. C’est ce que nous apprend la plaque apposée à côté de l’église car celle-ci est fermée ! Dans le village d’à côté, à Barbirey, le lavoir est moins joli, plus tristounet. Il a été reconstruit plusieurs fois mais manque d’entretien. Le village est en pente, plutôt étroit et il est plutôt difficile de garer Cigalon. Nous poursuivons donc notre route. Pourtant nous aurions pu y visiter le jardin remarquable qui ouvre cette après-midi. A Veuvey sur Ouche, pas de soucis de place pour s’arrêter.
Avant le déjeuner, nous allons à la recherche du lavoir.
Il est situé à plus de 500 mètres du centre. Fermé,
ses abords ont été joliment aménagés. Le village
semble abandonné. De nombreuses maisons sont fermées et
servent sûrement de résidences secondaires. Nous passons à Pont d’Ouche où le canal franchit la rivière dans un canal. Du déjà vu aussi… Petit détour à Ste Sabine pour aller voir l’un des deux châteaux transformé en restaurant 4*. L’église gothique du XIIIème siècle se détache au-dessus des toits. Je ne vais pas la visiter … Ce n’est pas l’art que je préfère. Je note quand même l’immensité de son porche ajouré. A Pouilly en Auxois, le parking occupé par les camping-cars est bien plein et cela ne nous donne guère envie de nous y arrêter, pas même le temps d’une promenade au bord du canal. Il faut dire que nous y sommes passés il n’y a pas très longtemps. A Semur en Auxois, arrêt gourmandise à la
biscuiterie Mistral où il y a toujours autant de monde ! Les prix
n’y sont pas particulièrement bas mais les produits sont
faits sans huile de palme, raison suffisante pour attirer la nombreuse
clientèle. Ce soir, il est trop tard pour visiter le parc du château et de surcroit les chiens y sont interdits. Ce sera donc notre programme de demain. Nuit calme et chaude. Grand beau temps ce matin. D’Epoisses, Mme de Sévigné disait
: 2 euros, l’entrée dans le parc. Pas très onéreux surtout lorsqu’on sait qu’une tuile pour rénover les toits en coûte 3. Nous avons contribué à l’achat d’une tuile 1/3 ! Datant du moyen-âge, époque où il
était fortifié et protégé par une double rangée
de murailles, c’est un château privé appartenant toujours
aux descendants des amis de Mme de Sévigné. En ressortant la billetterie est fermée. L’hôtesse a tout simplement mis les tickets d’entrée en libre service. Une petite pièce glissée dans la fente de la porte et le tour est joué … Pour gagner un peu de temps, nous décidons de gagner
Montjalin avant le repas de midi. Le château abrite une collection
des voitures des chefs d’état. Nous déjeunons au soleil à côté de la chapelle funéraire dédiée à Saint Edme, Sainte Amélie et Saint Charles construite en 1858. C’est le moment de sortir à nouveau le barbecue … Après le repas, nous revenons sur nos pas pour
aller voir le château de Bussy-Rabutin. Pour le bivouac de la nuit, nous rebroussons chemin jusqu’à Venarey les Laumes. Les commentaires lus sur cette aire sont plutôt négatifs : train, skateurs, benne à ordure… Essayons avant de juger …. L’orage attendu depuis plusieurs jours éclate enfin et avec lui une bonne pluie. Mais cela ne dure que deux petites heures et ce n’est sûrement pas suffisant pour combler tout le manque d’eau dû à un printemps trop beau.Dimanche 5 juin 2011
Le soleil est de retour et il n’a pas plu cette nuit. Le train s’est fait oublier, pas de skateur sur le terrain de jeu, pas de benne à ordures démarrant à 4h du matin … Rien de tout ça ; juste le coassement lointain des grenouilles. Avant de reprendre la route vers l’Alsace, nous prévoyons une halte à Bèze, cité médiévale classée « Un des plus beaux villages de France. », nichée au fond d'un vallon verdoyant, presque intime et que traverse une majestueuse rivière la Bèze ! July nous y conduit par des routes désertes, sillonnant la campagne bourguignonne. A Bèze, en ce dimanche matin, il n’y a pas
foule et nous trouvons facilement à nous garer. Ça ne doit
pas être facile par contre en pleine saison car les places sont
rares ! Premier arrêt au lavoir des sœurs que j’avais repéré sur le net. C’est la mauvaise heure car le soleil tape pile-poil dans mon objectif. On reviendra donc en fin de promenade en espérant que …. C’est ici que la Bèze prend sa source. C’est une résurgence de type vauclusien qui peut avoir de forts débits. Nous n’avons plus suffisamment de temps pour visiter le lac souterrain en bateau. Ce sera pour une autre fois ! Une promenade autour de la résurgence est néanmoins la bienvenue car il y fait frais. Le village compte un second lavoir devant lequel un pressoir rappelle que le premier vin vinifié en Bourgogne l'a été dans ce village, avant que les moines ne transfèrent les précieux ceps à Gevrey-Chambertin, où le "clos de Bèze" est l’un des crus les plus réputés. Sur la place de la mairie, subsistent de superbes façades gothiques d'une école monastique du XIIème siècle. Dommage que le stationnement soit autorisé devant. A Mirebeau sur Bèze, nous découvrons un lavoir qui a la particularité d’être articulé de manière à pouvoir rattraper les hauteurs de la rivière. Juste en face, un lavoir miniature, vraisemblablement à usage privé. Arrêt au bord du canal entre Champagne et Bourgogne
à côté de la maison éclusière pour le
déjeuner avant de reprendre la route vers la maison. 300 kilomètres
nous attendent encore cette après-midi ! C’est beaucoup !
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