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Autriche et Hongrie 2006



vendredi 4 août 2006

 

Nos vacances commencent à Salzbourg. On y fête, en effet, cette année, les 250 ans de la naissance de Mozart. Nous arrivons tôt au camping de manière à avoir de la place. Il est bien plus petit que celui de Vienne et de la manière dont nous sommes garés, il est impossible d’ouvrir le store ! Et nos négociations avec le propriétaire n’aboutissent à rien ! Heureusement, il ne fait pas grand soleil ! Pour visiter la ville, le mieux, c’est de prendre un pass qui englobe le prix des transports en commun ainsi que certaines entrées de monuments.
Va pour le pass malgré le prix !

Il faut noter que Salzburg n’appartient à l’Autriche que depuis le début du XIXème siècle. Jusqu’en 1803, c’était une principauté ecclésiastique qui se voulait plus proche de Rome et de la Bavière que de Vienne. Cela explique les nombreuses réalisations architecturales dont les princes archevêques sont à l’origine.

Le bus, que nous prenons devant le camping, nous dépose sur le Makartplatz. La place est très animée et le tramway, ici encore électrifié, donne à l’ensemble un petit air rétro. C’est ici que se trouve la maison du maître de danse dans laquelle la famille Mozart emménagea en 1773 lorsque la maison où naquit Mozart fut devenue trop petite. Wolfgang y composa une partie de son oeuvre. La maison a été détruite lors de la seconde guerre mondiale et a été reconstruite à l’identique en 1995. La visite s’effectue avec des audio-guides qui distillent de nombreux extraits de l’œuvre du musicien. Les photos sont interdites.
Les huit pièces présentent des instruments du XVIIIème siècle, des partitions du musicien et des portraits des célébrités de l’époque. Peu de choses en fait ....

Après la visite, nous traversons la Salzach pour arriver dans la ville ancienne et dans la très animée Getreidegasse. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le nom de la rue ne vient pas du mot « Getreide » qui veut dire « blé » mais il est issu du mot « traben » c’est à dire « trotter ». La rue s’est d’abord appelée « Trabegasse » par analogie avec le trot des chevaux et/ou avec le pas pressés des gens. Beaucoup de monde en ce tout début d’après-midi malgré un temps maussade. Les boutiques luxueuses comme celle du célèbre Zwarowsky jouxtent les commerces traditionnels et les Kaffee. La rue est étroite et les enseignes en fer forgé nombreuses et magnifiques. Les façades sont étroites et cette impression est encore renforcée par les fenêtres dont la grandeur diminue au fur et à mesure que l’on s’élève. Sur l’une d’entre elles, nous découvrons de drôles de petites sonnettes qui sont actionnables depuis la rue et qui clochètent aux étages. Comme aux Pays-Bas, des poutres aux pignons servaient à hisser des charges aux étages. Les rues communiquent entre elles par de nombreuses ruelles ce qui est très pratique lorsqu’on est pressé ! Des passages voûtés dévoilent des cours intérieures à arcades.

C’est dans cette rue que se situe la maison occupée par Léopold Mozart et son épouse à la naissance de Wolf-gang, le 27 janvier 1756. Il y grandit avec sa sœur, Nannerl, de 4 ans son aînée. Ce sont les seuls des six enfants du couple à avoir survécu. Tous les deux profitent de l’expérience de Léopold qui est lui même compositeur et joue du violon au service de l’archevêque de la ville. Le petit Wolfgang montre très tôt son génie et à l’âge de 3 ans, il est capable de jouer de mémoire un morceau entendu ; à 6 ans de composer sa propre oeuvre. C’est à cet âge que ses parents l’emmènent en tournée à travers l’Europe durant quatre années.
Aujourd´hui la maison abrite un musée où divers objets sont exposés. Pas d’audio guides, pas d’indications en français non plus, si ce ne sont des « interdictions de toucher » ! A part les premiers violons, le violon de concert, une épinette, un clavicorde, un clavecin, des portraits et des lettres de la famille Mozart, quelques mèches de cheveux et deux, trois objets personnels du jeune compositeur, il n’y a pas grand chose à voir. Les Salzbourgeois ont bien su profiter de la notoriété du musicien pour lequel, ils ont eu peu de considération de son vivant ! Les instruments exposés ont été légués par sa veuve Constanze Nissen (1762-1842) et par leurs fils Carl Thomas et Franz Xavier Wolfgang.
Le musée a été inauguré le 15 juin 1880 par la Fondation internationale Mozart. Attenant à la maison natale, on a en 1985, grâce à des fonds privés, reconstitué un intérieur bourgeois comme du temps du musicien, dans l´ancien appartement de Babette Moll, sa voisine de l´époque. On peut y voir des meubles et des objets de la vie quotidienne regroupés selon trois thèmes : « Mozart et l´université de Salzbourg », «L´amitié de Mozart pour certaines familles de Salzbourg » et « La musique sacrée et l´adoration des saints ». Le deuxième étage est consacré à « Mozart et le théâtre ». De nombreux petits personnages illustrent l´histoire de la réalisation des opéras de Mozart. Des maquettes de mises en scène en présentent les différentes interprétations, de la fin du XVIIIème au XXème siècle. Cette partie de la visite est plus intéressante que celle consacrée au musicien !

Nous reprenons notre flânerie.

La place du Vieux Marché est facilement repérable grâce au café Tomaselli, vieux de plus de 150 ans. Plusieurs terrasses permettent aux touristes de se reposer. Ici subsiste encore une ancienne pharmacie de la cour des princes-archevêques.

Pour se repérer, rien de plus simple ! La ville est dominée par la forteresse du Hohensalzbourg qui se voit d’un peu partout.

Nous arrivons à la cathédrale, le plus grand édifice religieux de la ville, considérée comme la plus importante réalisation du baroque naissant, située au nord des Alpes. Mais sa fondation est bien antérieure à cette époque. On la doit à St Rupert (700). Plus tard, Wolf Diedrich, archevêque en 1587, fait appel à un architecte italien pour construire une cathédrale plus grande que celle de Rome. Mais le projet achoppe et la cathédrale actuelle a été finalement réalisée entre 1617 et 1655 sur les ruines d’une cathédrale romane dont on voit encore les traces dans la crypte qui abrite aussi les tombeaux des différents archevêques. L’ensemble, surmonté d’une coupole octogonale, est néanmoins assez massif. En 1944, cette coupole ainsi qu´une partie de l´autel ont été détruits par une bombe. En 1959, les travaux de rénovation achevés, la cathédrale a été à nouveau consacrée. Sur les grilles, devant les portails d´entrée, les trois dates : « 774 », « 1628 » et « 1959 » rappellent les dates des consécrations successives.
Quatre statues se dressent devant la façade principale, en marbre blanc, elle même entourée de deux tours symétriques. On peut identifier les apôtres Pierre et Paul respectivement à la clé et à l´épée qu´ils portent. Les saints patrons Rupert et Virgil se reconnaissent au tonneau de sel et à la cathédrale sculptés sur le socle de leur statue. Les deux écussons qui se trouvent tout en haut de la cathédrale évoquent les deux princes-archevêques Markus Sittikus et Paris Lodron qui la firent édifier.
L’intérieur avec ses décors en stuc et ses voûtes peintes est bien réussi. Il abrite de nombreuses richesses telles que les fonts baptismaux où Mozart fut baptisé, les grandes orgues entourées d´anges musiciens et surmontées des Saints patrons Rupert et Virgil.
Lorsqu´il était organiste et chef d´orchestre au service du prince-archevêque, Wolfgang Amadeus Mozart y a composé et exécuté de nombreuses œuvres de musique sacrée, devenues aujourd´hui immortelles.
A l’étage, nous visitons le trésor, le cabinet des curiosités des princes ainsi qu’une exposition temporaire sur Mozart.

Jouxtant la cathédrale, le Residenzplatz, est l’une des plus belles places baroques de la ville avec en son centre le fameux Residenzbrunnen de 1658, un bassin de style renaissance avec tritons, chevaux et atlantes. Nos yeux sont aussi attirés par le célèbre Glockenspiel, un carillon pour lequel il a fallu pas moins de 6 ans pour qu’il fonctionne ! Il est composé de 35 cloches de la fin du XVIIème siècle fabriquées à Anvers puis installées à Salzbourg depuis 1702. Tous les jours à 9h, 11h et 18h, le carillon joue des airs d’opéra.

Nous sommes surpris par la pluie et nous en profitons pour aller manger une petite pâtisserie ! Quelle bonne idée car, à peine attablés, une pluie violente s’abat sur Salzbourg ! Cela marque la fin de la visite pour aujourd’hui.

 

samedi 5 août 2006 haut de page

 

Le temps est encore maussade ! Quelques minutes d’attente avant de nous engouffrer dans le plus ancien funiculaire d’Autriche (1892) qui en un clin d’œil, nous élève de 120 mètres au-dessus de la vieille ville jusqu’au Mönchsberg dominé par la forteresse du Höhensalzburg. C’est en fait le château fort le plus grand et le mieux conservé des châteaux forts du XIème siècle d’Europe centrale. Construit en 1077 par le prince-archevêque Geb-hard, il a été transformé et aménagé au fil de siècles. La plus récente construction est celle du bastion Khuenburg.
La forteresse n´était pas seulement lieu de résidence et d´asile en période de crise, elle a été aussi caserne et pri-son en temps de paix.
L’ensemble de l’édifice occupe près de 33 000 m2 et est composé d’une cinquantaine de corps de bâtiments. Le fléchage de visite n’est pas très clair et nous avançons donc au feeling.
Un premier arrêt sur l’avancée du bastion Khuenburg nous dévoile Salzbourg. Nous repérons bâtiments et ruelles vus hier. La ville n’est pas très grande en fait. Rien avoir avec Vienne !
A l’entrée du château, un musée présente une partie des marionnettes du théâtre de la ville. De belles pièces !
A l’étage, se trouvent les appartements des princes-archevêques très richement décorés par Leonhard von Keut-schach. Les boiseries sont dorées. Sur les murs de la salle de la justice qui sert actuellement de salle de concert, on découvre l’emblème des Keutschach : un navet ! De hautes colonnes torses en marbre rouge de la région soutiennent un plafond à caissons bleu nuit incrustés de boutons d’or symbolisant un ciel étoilé. Dans la chambre dorée, on peut voir un poêle monumental de 1501, posé sur des lions et décoré de fleurs, fruits, scènes de la Bible ...
Dans une autre partie de l’étage, sont exposés des armes, des instruments de torture plus barbares les uns que les autres ainsi que des instruments de musique. Ne dit-on pas que la musique adoucit les mœurs ?
Les second et troisième étages sont occupés par le musée de la forteresse qui abrite une collection d’armes d’époque ainsi que des œuvres d’art religieux datant du Moyen-âge et par le musée militaire. Il présente des costumes, des armes…

En redescendant de la forteresse, nous visitons une exposition sur l’eau, omniprésente à Salzburg depuis des siècles.

Après le repas dans un restaurant typique « die goldene ente », nous décidons d’aller visiter les salles d’apparat de la Residenz construite sous le règne de Wolf Dietrich Von Raitenau (1587-1612). La visite est facilitée par l’emploi d’un audio-guide et les photos sans flash sont autorisées. Ces très belles salles de réception et résidence des archevêques de Salzbourg jusqu’au XIXème siècle impressionnent par leur imposante superficie et leur riche décoration. De nos jours ce palais majestueux sert toujours de cadre solennel aux réceptions officielles de chefs d’états en visite, de rois ou d’autres personnalités importantes. C’est ici qu’en 1867 l´empereur d´Autriche François Josef et son épouse Elisabeth reçurent Napoléon et son épouse Eugénie.
Seules quelques pièces sur les 180 que compte le palais sont ouvertes ce jour-là. Miroirs vénitiens, tapisseries de Bruxelles, parquets en bois, fresques aux plafonds, cheminées en marbre, nombreux poêles en faïence, tout contribue à donner à l’ensemble beaucoup de faste.
L´escalier principal conduit à la salle Carbinieri qui fut construite en 1600 sous le règne de Wolf Dietrich. Il doit son nom à la garde personnelle du prince-archevêque qui veillaient 24h/24h. Elle servait aussi de salle de théâtre et de fêtes.
Les princes-archevêques conviaient souvent leurs hôtes à des concerts dans la salle des chevaliers (Rittersaal). Le jeune Mozart y jouait régulièrement, son père Leopold étant maître de chapelle, au service du prince-archevêque. La visite nous conduit aussi dans la salle du conseil (Ratszimmer) où Mozart donna son premier concert, à l’âge de six ans ainsi que dans l’antichambre « Antecamera » où l’on attendait debout et la salle d’audiences, qui est la plus somptueuse de toutes.

En face de la « vieille » résidence se trouve la nouvelle résidence que nous ne visitons pas ;

Sur le Rezidenzplatz, des calèches attendent les promeneurs. Les chevaux qui n’ont pas très chaud portent des manteaux en goretex. Nous en profitons pour faire le plein de Mozart’s Kugel, cette délicieuse spécialité faite de chocolat et massepain avant d’aller faire un tour en bateau sur la Salzach. On ne voit pas plus que ce que nous avons déjà vu à pied mais comme la mini-croisière est comprise dans le pass, ce serait bête de s’en priver, rien que pour se reposer un peu ou échapper à la pluie ! Nous terminons la journée en allant nous promener aux abords du palais du festival. Ce sont en fait les anciennes écuries des princes. Beaucoup de monde ! Avant de reprendre le bus, nous montons sur le Moenschberg où dans le soleil couchant, Salzbourg apparaît dans toute sa splendeur.

 

Dimanche 6 août haut de page

 

Nous partons dès 9 heures pour la brasserie Strigl afin d’être de retour pour midi au plus tard. Mais c’est sans compter avec les correspondances des bus qui le dimanche sont beaucoup moins nombreuses ! C’est la seule activité qui sied à ce jour pluvieux !

Le musée est bien fait et surtout très complet. Des explications écrites sont proposées en français. On y apprend comment on fabrique la bière.
Elle est composée de quatre éléments essentiels : 88% d’eau de préférence très peu calcaire, de l’orge transformé en malt ou du blé comme c’est le cas pour la bière autrichienne, du houblon qui donne l’amertume et de levure, à l’origine de la fermentation.
Une grande quantité de houblon est nécessaire car on n’utilise que les fleurs femelles, les cônes qui contiennent de la lupuline.
Pour donner sa couleur à la bière, on se sert des diverses couleurs de malt qui peu aller du blond très clair au brun caramel. Plus le mal est foncé, plus il est grillé. En Autriche, on fabrique essentiellement de la bière blonde, la Pils.
Quant à la levure, en se nourrissant d’éléments contenus dans la bière, elle provoque une fermentation soit haute, à une vingtaine de degrés, soit basse grâce au gaz carbonique à 6/8 °

D’autres céréales peuvent être utilisées : blé, millet, seigle, riz, épeautre, blé, maïs, avoine.

A la malterie, l’orge subit tout d’abord un 1er nettoyage. Ensuite, il est humidifié dans de grandes cuves durant un ou deux jours. Lorsque les grains sont gorgés d’eau et que leur volume a augmenté de 40%, on sort l’orge à l’aide d’un petit chariot appelé japonais et on le met à germer sur le sol même du germoir ou dans des armoires de germination. Pendant ce temps, l’orge doit être sans cesse retourné car le germination provoque des élévations de température différentes entre le bas et le haut du tas de germes. Elle dure environ huit jours, temps pendant lequel les enzymes nécessaires au brassage se développent. Ils transforment l’amidon non soluble en amidon soluble : le maltose. A la fin de cette période, l’orge vert, humide est acheminé à l’aide d’un monte-charge dans la touraille pour le touraillage ou dessiccation afin d’être converti en malt de brasserie.
Durant le brassage, l’amidon du malt est transformé en sucre. S’en suit la fermentation qui transforme les sucres en alcool sous l’action des levures. Ensuite on procède à la filtration, de cuisson et d’aromatisation par du houblon.

Nous terminons la visite par l’exposition des collections d’objets ayant un rapport avec la bière avant de passer à la dégustation. Pour ceux qui n’aiment pas la bière, une boisson non alcoolisée est proposée accompagnée d’une belle bretzel.

Nous revenons juste à temps au camping et quittons Salzburg sous une pluie battante.

 

Lundi 7 août haut de page

 

Nous passons la nuit dans un camping au bord du lac Einsiedel, à la sortie de Rust. Après une nuit de pluie, nous repartons sous les gouttes en espérant que le temps sera plus clément en Hongrie ...

Nous traversons la frontière à Sopron, à midi, juste pour le déjeuner. La route 86 vers le Lac Balaton est longue et souvent en mauvais état. Merci pour les cervicales ! Nous avons choisi de visiter la rive nord qui semble, d’après les guides, plus jolie que la rive sud, bétonnée.

Premier arrêt à Hewiz toujours sous la pluie. Rapide tour du village qui n’a pas grand intérêt à part les boutiques de souvenirs. Pour conjurer le mauvais sort, j’effectue mon 1er achat hongrois : un chapeau de soleil ... Hévitz est réputée à cause de son lac thermal – le plus grand d’Europe – alimenté par une source chaude à 35°. L’envie de se baigner fait défaut, surtout que la pluie a redoublé en force et nous regagnons le CC sous un vrai déluge ....

Nous nous mettons alors en quête du bivouac de ce soir et nous nous arrêtons au-dessus du lac à Balaton Györök pour une nuit tranquille et un peu moins pluvieuse que ces derniers jours.

 

Mardi 8 août 2006 haut de page

 

Il a moins plu cette nuit mais au réveil, le ciel est encore très chargé. Avant de reprendre la route, nous profitons d’une petite éclaircie pour prendre quelques photos du lac Balaton que nous avons surplombé toute la nuit. Le lac d’une surface de 595 km2 est le plus grand lac d’Europe. Long de 80 km, large au plus de 14 km, sa profondeur varie entre quelques cm à plus de 12 m. Les Hongrois l’appellent le Plattensee et le considèrent comme une mer intérieure.

La circulation le long du Balaton est chargée mais ça roule. Cela aurait sûrement été différent le week-end ! Curieusement mon téléphone portable indique le nom de la plupart des villages que nous traversons. Une curiosité hongroise ...bien pratique mais que nous n’avions pas repérée en 2005.

Nous nous arrêtons à Tihany, presqu’île très touristique sur le lac Balaton. Longue de 5km, elle avance de façon prononcée dans le lac, et c’est au pied de la presqu’île que la distance entre les rives nord et sud est la plus courte : 1500m. Tihany est le premier parc national hongrois créé en 1952. Tout est mis en oeuvre pour que la faune et la flore se réinstallent. Une troupeau de buffles gris a été réintroduit pour la protection de l’environnement qui doit se faire à travers la conservation des races autochtones des animaux domestiques. Le buffle gris est réputé pour sa rusticité. Il s’adapte sans peine à tout type de terrain et se contente de peu.

Les parkings du village sont tous payants mais surtout en pente ce qui ne nous arrange pas car nous comptions déjeuner ici. Finalement, nous trouvons une place au bord du lac intérieur (Bolsö Tö) et nous y passons la nuit ! Le lac plus haut de 26 m que le Balaton voisin témoigne du relief volcanique de la région.

Notre repas est interrompu par une panne de gaz. Nous avons un mal fou à remettre le secumotion en route. Décidément, Cigalon II a lui aussi du mal à se faire à la Hongrie !

Dans l’après-midi, nous flânons au gré des ruelles. A l’office du tourisme, même si l’on ne parle pas le français, j’arrive à récupérer une plaquette dans notre langue.

Au musée ethnographique, il n’y a que deux maisons, celle du paysan et celle du pêcheur. Il y a autant à voir dans les ruelles avoisinantes ! Seules différences : c’est payant et on voit des intérieurs ! Tant qu’à faire …
Les maisons hongroises ne sont guère différentes de nos maisons françaises du début du siècle. La cuisine fumoir se trouve au milieu de la maison. La fumée sortait par le toit de chaume sans cheminée et par la porte ; ce n’est qu’au XIXème siècle qu’on a construit des cheminées. On chauffait la cuisine avec le four et la chambre avec un poêle en faïence. L’architecture des maisons petites et serrées l’une contre l’autre montre que les habitants de Tihany vivant sur les terres du château et de l’abbaye étaient plutôt pauvres.

Un peu plus loin, nous découvrons sur une butte un calvaire construit en 1926, démoli en 1960 et reconstruit en 1992. Les Hongrois sont d’infatigables bâtisseurs !

Sur la montagne de l’Echo, tout à côté, on prétend que si l’on prononce très vite une phrase de quinze mots en regardant l’église, elle est intégralement répercutée. Mais depuis 1960, l’écho se serait affaibli ... Nous n’avons pas essayé !

La silhouette de l’abbaye bénédictine, fondée au XIe s. et reconstruite au XVIIIe s, se distingue de loin. L’intérieur, en bois sculpté, est un splendide exemple d’architecture baroque rococo. La crypte romane à trois nefs est ce qu’il reste d’un monastère de bénédictines fondé par André 1er en 1055. Il y est inhumé. La vie du monastère a pris fin au milieu des années 1500 et a laissé la place à un château que les Turcs n’ont jamais réussi à occuper. L’église, construite au-dessus de la crypte au XVIIIème siècle est de style baroque. Longue de 46 m, large de 16 m et haute de 34,50 m, elle a été remodelée à plusieurs reprises et les fresques du plafond ne datent que de la fin du XVIIIème siècle.
Un musée de l’abbaye a été aménagé dans les bâtiments conventuels construits à la même époque que l’église. On y visite une exposition mais qui nous est difficilement accessible car il n’y a aucun sous-titrage en français.
Le dernier roi de Hongrie Charles IV et sa femme Zita ont occupé la maison quand l’Entente les a internés entre le 26 et le 31 octobre 1921 avant de les exiler à Madère.

Comme nous passons la nuit sur place, nous en profitons pour prendre notre premier repas hongrois dans un joli restaurant avec vue sur le lac. Il fait un peu plus clair que la veille et le beau temps semble s’annoncer !

 

Mercredi 9 août haut de page

 

En effet, au réveil, le ciel est déjà tout bleu et il fait chaud. Une courte promenade sur les rives du lac et nous reprenons la route pour quelques kilomètres jusqu’à Balatonfured. C’est ici qu’au XVIIIème siècle est né le tourisme du lac Balaton. Le centre ville conserve un petit air du XIXème siècle, époque à laquelle les aristocrates hongrois et des hôtes célèbres venaient s’y reposer et soigner les maladies cardiaques. Dans le parc, des plaques commémoratives et des statues rappellent tous ces hôtes célèbres. R. Tagore en fait partie. Il a planté un tilleul en 1926 pour célébrer sa guérison. Sur la jetée, les compagnies de bateaux essaient de trouver des clients. C’est d’ici que partent en effet les promenades sur le lac. Le port de Balatonfüred est le plus grand du Balaton
Nous préférons aller à la recherche de la source thermale publique pour y goûter l’eau. Elle jaillit dans un petit pavillon très année 1900. Elle a goût très ferrugineux et la bouteille que nous avons emportée reste vide ! Et pourtant l’eau curative promet la guérison des problèmes gastriques, le redoublement de vitalité, l’effacement des rides…et tout ce dont on rêve! Néanmoins avant de repartir, nous faisons le plein d’eau à la source qui se trouve au bout du parking et j’en profite pour prendre une douche ! Une douche à l’eau thermale, une première !

Nous nous arrêtons à Vezsprem bâtie sur cinq collines. Elle a été une des premières villes hongroise à posséder une cathédrale et un palais royal. Les rois y séjournaient régulièrement jusqu’à l’arrivée des Turcs qui détruisirent tout. La tour du feu annonce le quartier historique. Construite comme tour de guet pour repérer les incendies, elle sert à présent d’horloge qui chaque quart d’heure joue une jolie mélodie.
C’est dans l’enceinte du château que l’on trouve l’essentiel des monuments. On y entre par la porte des héros, élevée en l’honneur des victimes hongroises de la grande guerre. Nous flânons dans l’enceinte sans but bien précis suivant la rue du château bordée de belles maisons baroques et d’édifices religieux comme la cathédrale ou l’église Piariste. Elle nous mène au bastion du fond où trône la statue du roi St Etienne et de la reine Gisèle. A droite, nous apercevons le mont Benedeck à l’origine cimetière.
Nous repérons une poste afin de pouvoir acquérir des timbres. Difficile ... on n’y parle que le hongrois ! Et lorsque nous trouvons enfin une guichetière qui s’exprime avec quelques mots d’allemand, c’est pour nous entendre dire qu’elle ne vend pas de timbres mais qu’elle peut affranchir notre courrier. Difficile alors que les cartes ne sont pas encore écrites !!! Nous arrivons néanmoins à savoir de quel montant il faut affranchir les lettres pour la France : 170 Ft, soit un peu plus cher qu’un timbre en France. Devant la poste, nous découvrons une borne informatique qui nous permet d’envoyer des mails avec notre photo. Qui disait que la Hongrie était en retard sur ses sœurs européennes ?

La journée s’achève au bord du lac de Velence sur la route 7 qui nous mène à Budapest. Tous les parkings des plages sont payants mais nous trouvons néanmoins un grand parking gratuit au niveau d’un port de pêche. La soirée s’achève devant un magnifique coucher de soleil sur le lac.

 

Jeudi 10 août haut de page

 

Après une nuit très difficile, ponctuée par les passages incessants et bruyants du train, nous reprenons la route pour notre étape suivante : Budapest !
Nous arrivons sans difficultés au camping Zugligeti Niche sur les hauteurs de Buda; le fléchage est parfait. Par contre, nous avons bien du mal à trouver une place car le camping est petit et étroit. Les camping cars qui occupent la partie inférieure sont collés les uns aux autres. Les tentes, quant à elles, sont rassemblées sur la butte, sur de petites terrasses. Je crains que la sécurité ne soit pas assurée !

Après le repas, nous décidons de commencer la visite de Budapest sous un soleil radieux. Le bus n° 158 qui démarre tout près du camping nous emmène rapidement place de Moscou. Ce sera notre point de repère durant tout notre séjour. Nous avons choisi de monter à Buda sur la rive droite du Danube réunie à Pest seulement depuis 1873.
Le bus nous arrête Place de la Trinité où se dresse l’église Notre Dame de Buda. On la connaît davantage sous le nom d’église Matyas du roi Matyas Corvin qui s’y maria rien que deux fois ! François-Joseph et Charles IV y ont été couronnés. On ne connaît pas exactement la date de construction de l’édifice mais il a été transformé en mosquée au 16ème siècle avant d’être rendu au culte catholique. Lors de l’occupation turque, les décors ont été ôtés, les murs recouverts d’enduit et ornés d’inscriptions du Coran. Ce n’est que bien plus tard qu’elle a été transformée en église baroque et dotée d’une rosace.
A droite la tour Bela, à gauche le clocher Mathias avec ses 80 m de haut.
L’intérieur est de toute beauté avec un petit air oriental. Il se compose de trois nefs qui abritent chacune une chapelle. Dans l’une d’elles, se dresse le monument funéraire de Bela III et de son épouse française Anne de Châtillon. Les murs sont recouverts de dessins populaires qu’on doit à Bertalon Székely et Karoly Lotz. La lumière tamisée donne à l’ensemble beaucoup de charme.

En sortant, nous nous arrêtons un bon moment devant le bastion des pêcheurs en style néo-gothique composé de galeries à arcades et de sept tourelles représentant les sept tribus magyares. On dirait le château de la belle au bois dormant mais il ne s’agit en fait que d’un monument décoratif, construit pour offrir un arrière plan à l’église Mathias et ainsi la mettre en valeur. Son nom vient du village de pêcheurs qui était installé à son pied au Moyen Age. De là, on a une superbe vue sur Pest et ses plus importants monuments : l’hôtel Gellert (1911-1918), un modèle d’art nouveau, le parlement, le pont des chaînes ...

Sur la place, la statue équestre du roi Isvan porte la double croix apostolique qui symbolise la conversion de la Hongrie au christianisme.

Nous poursuivons vers le palais royal, construit sur la demande de Bela IV en 1243. Mais comme nous le comprenons peu à peu, il ne reste plus grand chose d’origine dans les monuments de Budapest. C’est d’autant plus vrai pour le palais royal qui a été détruit plusieurs fois par des incendies et des guerres. Il a été sévèrement endommagé pour la dernière fois en 1945.On accède à la cour par un joli portail de fer forgé. Le palais est à présent occupé par différents musées et par la bibliothèque nationale. En revenant sur nos pas, nous découvrons le funiculaire qui relie les bords du Danube à la colline. Il garde un petit air rétro malgré sa réfection en 1986. C’est la réplique d’un funiculaire construit vers 1860. Seule l’électricité a remplacé la vapeur.

 

Vendredi 11 août haut de page

 

Après une nuit tranquille, nous repartons cette fois-ci à la découverte de Pest. C’est la partie la plus animée de la capitale avec ses grands boulevards et ses boutiques à l’occidentale. On y accède facilement en métro qui pour nous se transforme en bus direct car la ligne 2 n’est pas en fonctionnement et les rames sont remplacées par des bus.
Nous commençons notre visite place des franciscains dominée par un bel immeuble de style éclectique tardif. De drôles de personnages se penchent aux fenêtres. Le rez-de-chaussée est occupé par la galerie Parizsi Udvar, une galerie où les boutiques sont tout en bois verni. C’est magnifique !
Tout à côté la bibliothèque offre une belle façade avec des colonnes grecques et un toit de tuiles vernissées.

Un peu plus loin, nous arrivons la rue Vaci qui est l’artère la plus chique et la plus chère de Pest. Même les bouches d’égouts n’y sont pas ordinaires. Elle aboutit à la place Vörösmarty et à la célèbre pâtisserie Gerbeaud, vieille dame de presque 150 ans. L’heure n’étant pas au thé mais bel et bien au repas de midi, nous nous installons sur la terrasse pour déguster un délicieux et copieux goulasch avant de poursuivre notre visite par l’église grecque orthodoxe de style baroque. Au XVIIIème siècle la communauté grecque était importante à Budapest. L’entrée est gratuite et c’est tout à loisir que je peux faire des photos, notamment de l’iconostase qui occupe tout le fond de l’église. Cela nous rappelle nos vacances en Grèce ...

En tramway cette fois, nous atteignons le marché central couvert. Le rez-de-chaussée est occupé par moult étalages de fruits, de légumes et de viandes. Les boulangeries sont plus rares comme les bancs de laitage. La Hongrie n’est pas un pays de fromage et cela se voit ! Au premier étage, se sont installés les marchands de souvenirs et un rapide coup d’œil nous indique que les prix sont plus chers qu’ailleurs. A la sortie des halles, nous reprenons le métro pour la synagogue Dohany, la plus vaste d’Europe puisqu’elle peut accueillir jusqu’à 3000 personnes. C’est le lieu de pèlerinage pour les Juifs du monde entier car c’est ici qu’est né le fondateur du mouvement sioniste, Theodor Herzl. L’édifice est fermé et il n’est pas possible de le visiter mais l’extérieur est de toute beauté avec ses deux tours mauresques de 43 m qui ne sont pas sans rappeler le minaret de l’Islam et ses murs animés par des motifs de briques claires et foncées.
C’est bien fatigués que nous revenons au camping et une bonne douche dans le camping-car est la bienvenue. L’état des sanitaires, sûrement plus vieillots que sales, n’encourage pas leur utilisation.

 

samedi 12 août haut de page

 

Au réveil, le ciel est gris et le beau temps semble déjà loin. Aujourd’hui pas de programme bien fixe si ce n’est la visite du musée de la pharmacie à Buda et celle du parlement en tout début d’après-midi.
L’entrée du musée est gratuite. Seul un droit pour faire des photos est perçu. Le musée est petit mais bien aménagé. Dans des vitrines, on trouve des collections de pots, d’instruments du XIXème siècle .... Une ancienne officine et un laboratoire ont été reconstitués. Malheureusement aucune explication en langue étrangère.
Nous décidons d’aller assez tôt au parlement car la seule visite guidée en français est à 14h. Le parlement construit entre 1885 et 1902 est un vaste bâtiment qui abrite 691 salles et possède rien que 27 entrées.
A notre arrivée, une file énorme attend de pouvoir acheter son billet. Un militaire laisse entrer au compte-gouttes les personnes. Après, il s’agit encore de faire la queue pour les visites. L’attente n’est pas notre fort, surtout que les premières gouttes commencent à tomber. A la culture, nous préférons la nourriture et choisissons d’aller rassasier notre estomac plutôt que notre esprit !
Avec le guide du routard, nous trouvons rapidement une adresse d’un restaurant typique et pas cher.

Après le repas, nous visitons l’église la plus grande de Budapest, la basilique St Etienne. Elle vient d’être refaite. L’ensemble est assez lourd 85 m de long, 55 m de large, hauteur de la coupole : 96 m mais richement décoré. La nef centrale est percée de deux coupoles qui éclairent l’édifice aux couleurs rouges et or. Derrière le chœur, on peut voir des reliques de St Etienne : sa main et son poignet.
De là, nous gagnons la place Elisabeth qui présente un tout autre aspect de Budapest. La présence du régime communiste transparaît encore dans l’architecture. De grands bâtiments plutôt austères entourent la place. Nous suivons quelques instant une célébration de mariage.
Pour regagner Buda, nous choisissons de franchir à pied le pont le plus célèbre de la ville, à savoir celui des chaînes, construit entre 1842 et 1848. Long de 380 m, large de 15,7 m, c’est le premier pont à avoir relié Buda à Pest. Auparavant, il fallait emprunter un bateau ou tout simplement attendre que le Danube soit gelé pour traverser. Il a été reconstruit en 1848. Encore une victime de la guerre !
Malheureusement, il est barré ; des gens se sont amassées sur et tout autour du pont pour voir un meeting aérien! Quelques photos dont celles des célèbres lions qui gardent l’entrée du pont. Ils louchent et n’ont pas de langue. On prétend même que cette absence de langue serait à l’origine du suicide de l’architecte qui a construit le pont. Au loin se dresse la citadelle sur le mont Gellert.

 

Dimanche 13 août 2006 haut de page

 

Nous quittons le camping en fin de matinée en prenant la route N° 3. La sortie de Budapest ne s’avère pas trop difficile en ce dimanche car la circulation est moins dense qu’en semaine et beaucoup de rues nous sont à présent familières. Notre prochaine étape est Gödöllö et son célèbre château royal de style baroque. Beaucoup de monde sur le parking payant devant l’édifice. Nous nous garons donc gratuitement dans une rue perpendiculaire ! Nous déjeunons d’abord ... heureusement ! Nous comprenons pourquoi il y a tant de monde : c’est la fête. C’est un bon moyen d’être totalement immergé dans la culture hongroise.
Le château, construit par la reine Marie Thérèse au XVIIIème siècle, se nomme en fait château de Wittelsbach, du nom d’Elisabeth de Wittelsbach qui n’est autre que Sissi. Il a été offert en 1867 comme cadeau de couronnement à François-Joseph 1er et à Sissi après avoir été transformé par l’état hongrois. Sissi y passait beaucoup de temps, loin du protocole rigide et de la vie stricte en vigueur à la Cour de Vienne. A la mort de François-Joseph en 1916, c’est son successeur, Charles IV qui en prend possession jusqu’à la chute de la monarchie austro-hongroise en 1918. A partir de 1944, le château est occupé par les Allemands puis par les troupes russes qui détruisent ou emportent la plupart des pièces d’ameublement. Elles transforment l’édifice principal en hospice. Ce n’est qu’en 1985, que commencent les travaux de restauration.
Le château en lui même est en visite libre et dans chaque pièce nous trouvons quelques notes explicatives en français. C’est appréciable. Malheureusement, les photos sont interdites ! Le mobilier a été récupéré dans différents musées hongrois. Une large place est réservée à Sissi et à François-Joseph. Certains objets personnels du couple royal sont exposés ainsi qu’un bon nombre de tableaux. N’oublions pas que Sissi était très aimée des Hongrois qu’elle a toujours défendus. Cet amour transparaît très bien au château.
Il est possible de visiter également d’autres parties du palais comme le théâtre baroque ouvert au cours de l'été 2003. Il fait partie des très rares monuments de cette époque en Europe, ou le pavillon sur la colline des rois mais on y accède uniquement par visite guidée ... en hongrois. Nous préférons donc poursuivre notre visite par le jardin, surtout que la fête y bat son plein. Des comédiens portant des costumes du XVIIIème siècle sillonnent les allées tandis que des cavaliers à cheval paradent. Des attractions pour les enfants nous ramènent à notre propre enfance car ici pas de jouets sophistiqués. Rien que des attractions remontant à quelques décennies. Pendant ce temps, sur le perron du château, on joue une pièce qui semble comique vu les rires des spectateurs. Pour nous c’est du javanais .... Divers stands proposent des objets d’artisanat. Et nous découvrons un curieux gâteau cuit à la broche que les Hongrois semblent apprécier vu la longueur de la file d’attente. Nous nous armons de patience pour pouvoir y goûter et nous ne sommes pas déçus de l’attente. Ce curieux cône est bien bon !

Une route en très mauvais état nous amène dans un village typique dans le massif du Cserhat : Hollokö, premier village répertorié par l’Unesco en 1987 et habité par une ethnie, les Palocs, qui revendiquent une identité propre et s’expriment encore dans leur propre langue. Elle serait d’origine slovaque mais rien n’est sûr ! De nos jours sur les 55 bâtiments qui constituent le village, 25 sont publics.
Il est près de 18 h et toutes les maisons sont fermées, y compris le restaurant ! Dommage car nous aurions aimé voir des habitants avec leur habits traditionnels. Nous faisons néanmoins le tour des deux seules rues qui constituent le village du XVIIème siècle. Les maisons sont curieuses avec leur avant toit. Elles étaient à l’origine construites en pans de bois avec des toits en chaume mais suite à un incendie au début du siècle, seuls les pignons sont encore en bois ; les murs sont en briques blanchies, les toits recouverts de tuiles. Par contre, l’église, qui figure sur de nombreux guides touristiques conserve un clocher en bois.
Nous songeons à rester sur le parking mais il est en forte pente ; nous reprenons la route pour trouver un bivouac pour la nuit.
La recherche s’avère difficile. Si en Hongrie, il n’est pas interdit de passer la nuit dans son camping car, il est néanmoins souvent difficile de trouver une place pour se garer, hormis les parkings dans les villes et les sites touristiques, payants en journée.Nous finissons notre journée à Gyöngyös à côté de l’église.

 

Lundi 14 août 2006 haut de page

 

La nuit n’a pas été très calme mais le soleil est là à notre réveil. Que demander de plus ! Nous reprenons notre partie de cahots ... Notre prochaine étape est Eger. Nous trouvons facilement à nous garer dans le quartier des bains car Eger est une ville thermale réputée pour soigner les rhumatismes. Cette jolie bourgade baroque a vaillamment résisté aux invasions turques pendant de nombreuses années avant d’être finalement occupée par le sultan Mehmet III pendant cent ans. Le minaret, le plus septentrional d’Europe, haut de 40 m, témoigne de cette occupation. C’est tout ce qui reste de la mosquée construite par les Turcs. Les 97 marches qui mènent au sommet ne nous inspirent guère surtout qu’il faut faire la queue avant de monter, car l’étroitesse de la tour ne permet pas de se croiser en cours de route. Un peu plus loin, sur la place Dobo Isvan ( celui qui a résisté aux Turcs ) se dresse l’église des frères mineurs qui a pour particularité d’avoir un fronton voûté. L’intérieur de style baroque est remarquable par ses trompe-l’œil mais cela reste du baroque et nous saturons un peu avec ce style d’architecture. Eger possède aussi la seconde basilique en terme de grandeur du pays. La plus grande est celle d’Eztergom que nous avons visitée l’an passé. L’édifice date du début du XIXème siècle. De style néo-classique, elle présente une façade comme un temple grec. L’intérieur relativement clair est de toute beauté même si l’on sent encore l’influence du baroque. L’orgue est le plus grand du pays.
Au marché couvert, nous achetons quelques fruits. Les prix sont bien plus bas qu’à Budapest. Rien que le prix de la carte postale ... 100 FT dans la capitale, 35 FT à Eger ! Idem pour le change ...
Après un arrêt à la pâtisserie Dobos qui rappelle Gerbeaud, nous reprenons la route pour Mesokovesd à travers le vignoble qui donne le fameux « sang de taureau » de Eger. D’après le guide du routard, il y aurait un musée en plein air regroupant des chaumières et des fermes traditionnelles hongroises.... Malgré une petite promenade dans le quartier indiqué dans notre guide, impossible de trouver cet écomusée habité ! Nous nous contentons donc de prendre en photo l’église du village qui a un bien joli clocher.

Direction Szilvasvarad où nous voulons faire une petite balade en train dans le parc national de la vallée de la Szalajka. Il est trop tard. Le prochain départ est à 9h, mardi matin. Nous faisons un petit repérage des lieux. Dans le parc de Szalajka-völgy, les restaurants sont nombreux tout comme les magasins de souvenirs et les attractions les plus diverses. Néanmoins, impossible de trouver un souvenir typique hongrois ... Nous décidons de passer la nuit sur place sur le grand parking à peu près plat du site. Impossible selon le gardien ; il fermerait le parking à 21 h ....Curieux car il n’y a aucune barrière .... Mais avec son anglais plus qu’approximatif, il ne semble pas comprendre ce que nous voulons. Nous nous déplaçons donc et trouvons une place devant le stade de foot.

 

Mardi 15 août 2006 haut de page

 

Après une nuit calme, nous nous réveillons dans la brume. La promenade en petit train n’a donc pas d’intérêt. Nous rebroussons chemin jusqu’à Belapatfalva où se trouve une abbaye cistercienne fondée en 1232 par Kilit, évêque d’Eger. Seul l’église subsiste. Les fondements de l’abbaye sont encore visibles au sol. Nous nous contentons de jeter un rapide coup d’oeil dans l’église car il y a une messe. Nous sommes le 15 aout et même si en Hongrie ce n’est pas un jour férié, les catholiques célèbrent la Vierge.

Retour à Eger où nous nous arrêtons pour faire des courses au supermarché puis nous poursuivons notre route jusqu’à Sventendre. Il est près de 18 h quand nous arrivons et toutes les boutiques sont déjà fermées. Les touristes sont repartis. Nous nous contentons donc de flâner au soleil couchant dans la mignonne vieille ville baroque aux ruelles tortueuses. Beaucoup de galeries d’art, des musées et des restaurants. La rue la plus étroite de Hongrie est à Szentendre ! Elle mesure 120 cm de large et conduit à la place principale (Fo tér). La légende raconte que sur la place se trouvait une taverne fameuse. Lorsqu'il s’est agi de construire la rue en question, juste à côté de ladite taverne, on décida de faire une faveur aux clients qui quittaient ce lieu de bonnes boissons avec de sérieuses difficultés d'équilibre. Petit tour sur les bords du Danube avant d’aller dîner puis de nous installer hors de centre.

 

Mercredi 16 aout 2006 haut de page

 

Le réveil est matinal car nous sommes réveillés par des camions. Cela nous permet de retourner dans le village pour faire le plein de souvenirs avant l’arrivée des touristes puis nous nous rendons au musée ethnologique en plein air Skanzen qui regroupe des habitations rurales du XVIIIème et XIXème siècles. C’est le premier musée de ce type en Hongrie. Il a accueilli ses premiers visiteurs en 1967.
L’entrée est gratuite le mardi et le mercredi. Les maisons regroupées en hameaux sont disséminées sur un vaste espace. Comme à l’écomusée d’Ungersheim, les bâtiments ont été démontés dans les différentes régions puis remontés sur place. Beaucoup de maisons sont ouvertes et présentent du mobilier d’origine et des objets usuels. Quelques artisans sont également présents. Le prospectus mentionne qu’il faut environ 6 heures pour visiter le tout. Nous mettons 5h30 mais nous aurions pu flâner davantage si notre estomac ne nous avait pas rappelé l’heure …. du goûter ! Pour une fois, nous avons sauté le déjeuner !

C’est notre dernière journée en Hongrie. Nous dépensons nos derniers forints dans un supermarché et passons notre dernière nuit sur une place de village à une cinquantaine de kilomètres de la frontière autrichienne.

 

Jeudi 17 août 2006 haut de page

 

En entrant en Autriche, nous reprenons l’autoroute et retrouvons la circulation. Nous arrêtons pour la nuit à Legoland à Gunsburg. Il fait chaud et le temps est orageux. Il y a bien une aire de service bien occupée mais le prix de la nuitée n’est guère avantageuse puisque la nuit va seulement de 0h à 7h56 pour la somme de 12 euros. A l’heure où nous arrivons et à l’heure où nous repartirons, il faudrait rajouter huit euros. C’est cher pour être serrés comme des harengs !

 

Vendredi 18 août 2006 haut de page

 

Après une nuit calme, nous reprenons la route jusqu’à la maison où nous arrivons pour le repas de midi.