Nos
vacances commencent à Salzbourg. On y fête, en effet, cette
année, les 250 ans de la naissance de Mozart. Nous arrivons tôt
au camping de manière à avoir de la place. Il est bien plus
petit que celui de Vienne et de la manière dont nous sommes garés,
il est impossible d’ouvrir le store ! Et nos négociations
avec le propriétaire n’aboutissent à rien ! Heureusement,
il ne fait pas grand soleil ! Pour visiter la ville, le mieux, c’est
de prendre un pass qui englobe le prix des transports en commun ainsi
que certaines entrées de monuments. Il faut noter que Salzburg n’appartient à l’Autriche que depuis le début du XIXème siècle. Jusqu’en 1803, c’était une principauté ecclésiastique qui se voulait plus proche de Rome et de la Bavière que de Vienne. Cela explique les nombreuses réalisations architecturales dont les princes archevêques sont à l’origine. Le
bus, que nous prenons devant le camping, nous dépose sur le Makartplatz.
La place est très animée et le tramway, ici encore électrifié,
donne à l’ensemble un petit air rétro. C’est
ici que se trouve la maison du maître de danse dans laquelle la
famille Mozart emménagea en 1773 lorsque la maison où naquit
Mozart fut devenue trop petite. Wolfgang y composa une partie de son oeuvre.
La maison a été détruite lors de la seconde guerre
mondiale et a été reconstruite à l’identique
en 1995. La visite s’effectue avec des audio-guides qui distillent
de nombreux extraits de l’œuvre du musicien. Les photos sont
interdites. Après la visite, nous traversons la Salzach pour arriver dans la ville ancienne et dans la très animée Getreidegasse. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le nom de la rue ne vient pas du mot « Getreide » qui veut dire « blé » mais il est issu du mot « traben » c’est à dire « trotter ». La rue s’est d’abord appelée « Trabegasse » par analogie avec le trot des chevaux et/ou avec le pas pressés des gens. Beaucoup de monde en ce tout début d’après-midi malgré un temps maussade. Les boutiques luxueuses comme celle du célèbre Zwarowsky jouxtent les commerces traditionnels et les Kaffee. La rue est étroite et les enseignes en fer forgé nombreuses et magnifiques. Les façades sont étroites et cette impression est encore renforcée par les fenêtres dont la grandeur diminue au fur et à mesure que l’on s’élève. Sur l’une d’entre elles, nous découvrons de drôles de petites sonnettes qui sont actionnables depuis la rue et qui clochètent aux étages. Comme aux Pays-Bas, des poutres aux pignons servaient à hisser des charges aux étages. Les rues communiquent entre elles par de nombreuses ruelles ce qui est très pratique lorsqu’on est pressé ! Des passages voûtés dévoilent des cours intérieures à arcades. C’est
dans cette rue que se situe la maison occupée par Léopold
Mozart et son épouse à la naissance de Wolf-gang, le 27
janvier 1756. Il y grandit avec sa sœur, Nannerl, de 4 ans son aînée.
Ce sont les seuls des six enfants du couple à avoir survécu.
Tous les deux profitent de l’expérience de Léopold
qui est lui même compositeur et joue du violon au service de l’archevêque
de la ville. Le petit Wolfgang montre très tôt son génie
et à l’âge de 3 ans, il est capable de jouer de mémoire
un morceau entendu ; à 6 ans de composer sa propre oeuvre. C’est
à cet âge que ses parents l’emmènent en tournée
à travers l’Europe durant quatre années. Nous reprenons notre flânerie. La place du Vieux Marché est facilement repérable grâce au café Tomaselli, vieux de plus de 150 ans. Plusieurs terrasses permettent aux touristes de se reposer. Ici subsiste encore une ancienne pharmacie de la cour des princes-archevêques. Pour se repérer, rien de plus simple ! La ville est dominée par la forteresse du Hohensalzbourg qui se voit d’un peu partout. Nous
arrivons à la cathédrale, le plus grand édifice religieux
de la ville, considérée comme la plus importante réalisation
du baroque naissant, située au nord des Alpes. Mais sa fondation
est bien antérieure à cette époque. On la doit à
St Rupert (700). Plus tard, Wolf Diedrich, archevêque en 1587, fait
appel à un architecte italien pour construire une cathédrale
plus grande que celle de Rome. Mais le projet achoppe et la cathédrale
actuelle a été finalement réalisée entre 1617
et 1655 sur les ruines d’une cathédrale romane dont on voit
encore les traces dans la crypte qui abrite aussi les tombeaux des différents
archevêques. L’ensemble, surmonté d’une coupole
octogonale, est néanmoins assez massif. En 1944, cette coupole
ainsi qu´une partie de l´autel ont été détruits
par une bombe. En 1959, les travaux de rénovation achevés,
la cathédrale a été à nouveau consacrée.
Sur les grilles, devant les portails d´entrée, les trois
dates : « 774 », « 1628 » et « 1959 »
rappellent les dates des consécrations successives. Jouxtant la cathédrale, le Residenzplatz, est l’une des plus belles places baroques de la ville avec en son centre le fameux Residenzbrunnen de 1658, un bassin de style renaissance avec tritons, chevaux et atlantes. Nos yeux sont aussi attirés par le célèbre Glockenspiel, un carillon pour lequel il a fallu pas moins de 6 ans pour qu’il fonctionne ! Il est composé de 35 cloches de la fin du XVIIème siècle fabriquées à Anvers puis installées à Salzbourg depuis 1702. Tous les jours à 9h, 11h et 18h, le carillon joue des airs d’opéra. Nous sommes surpris par la pluie et nous en profitons pour aller manger une petite pâtisserie ! Quelle bonne idée car, à peine attablés, une pluie violente s’abat sur Salzbourg ! Cela marque la fin de la visite pour aujourd’hui.
samedi 5 août 2006 haut de page
Le
temps est encore maussade ! Quelques minutes d’attente avant de
nous engouffrer dans le plus ancien funiculaire d’Autriche (1892)
qui en un clin d’œil, nous élève de 120 mètres
au-dessus de la vieille ville jusqu’au Mönchsberg dominé
par la forteresse du Höhensalzburg. C’est en fait le château
fort le plus grand et le mieux conservé des châteaux forts
du XIème siècle d’Europe centrale. Construit en 1077
par le prince-archevêque Geb-hard, il a été transformé
et aménagé au fil de siècles. La plus récente
construction est celle du bastion Khuenburg. En redescendant de la forteresse, nous visitons une exposition sur l’eau, omniprésente à Salzburg depuis des siècles. Après
le repas dans un restaurant typique « die goldene ente »,
nous décidons d’aller visiter les salles d’apparat
de la Residenz construite sous le règne de Wolf Dietrich Von Raitenau
(1587-1612). La visite est facilitée par l’emploi d’un
audio-guide et les photos sans flash sont autorisées. Ces très
belles salles de réception et résidence des archevêques
de Salzbourg jusqu’au XIXème siècle impressionnent
par leur imposante superficie et leur riche décoration. De nos
jours ce palais majestueux sert toujours de cadre solennel aux réceptions
officielles de chefs d’états en visite, de rois ou d’autres
personnalités importantes. C’est ici qu’en 1867 l´empereur
d´Autriche François Josef et son épouse Elisabeth
reçurent Napoléon et son épouse Eugénie. En face de la « vieille » résidence se trouve la nouvelle résidence que nous ne visitons pas ; Sur le Rezidenzplatz, des calèches attendent les promeneurs. Les chevaux qui n’ont pas très chaud portent des manteaux en goretex. Nous en profitons pour faire le plein de Mozart’s Kugel, cette délicieuse spécialité faite de chocolat et massepain avant d’aller faire un tour en bateau sur la Salzach. On ne voit pas plus que ce que nous avons déjà vu à pied mais comme la mini-croisière est comprise dans le pass, ce serait bête de s’en priver, rien que pour se reposer un peu ou échapper à la pluie ! Nous terminons la journée en allant nous promener aux abords du palais du festival. Ce sont en fait les anciennes écuries des princes. Beaucoup de monde ! Avant de reprendre le bus, nous montons sur le Moenschberg où dans le soleil couchant, Salzbourg apparaît dans toute sa splendeur.
Dimanche 6 août haut de page
Nous partons dès 9 heures pour la brasserie Strigl afin d’être de retour pour midi au plus tard. Mais c’est sans compter avec les correspondances des bus qui le dimanche sont beaucoup moins nombreuses ! C’est la seule activité qui sied à ce jour pluvieux ! Le
musée est bien fait et surtout très complet. Des explications
écrites sont proposées en français. On y apprend
comment on fabrique la bière. D’autres céréales peuvent être utilisées : blé, millet, seigle, riz, épeautre, blé, maïs, avoine. A
la malterie, l’orge subit tout d’abord un 1er nettoyage. Ensuite,
il est humidifié dans de grandes cuves durant un ou deux jours.
Lorsque les grains sont gorgés d’eau et que leur volume a
augmenté de 40%, on sort l’orge à l’aide d’un
petit chariot appelé japonais et on le met à germer sur
le sol même du germoir ou dans des armoires de germination. Pendant
ce temps, l’orge doit être sans cesse retourné car
le germination provoque des élévations de température
différentes entre le bas et le haut du tas de germes. Elle dure
environ huit jours, temps pendant lequel les enzymes nécessaires
au brassage se développent. Ils transforment l’amidon non
soluble en amidon soluble : le maltose. A la fin de cette période,
l’orge vert, humide est acheminé à l’aide d’un
monte-charge dans la touraille pour le touraillage ou dessiccation afin
d’être converti en malt de brasserie. Nous terminons la visite par l’exposition des collections d’objets ayant un rapport avec la bière avant de passer à la dégustation. Pour ceux qui n’aiment pas la bière, une boisson non alcoolisée est proposée accompagnée d’une belle bretzel. Nous revenons juste à temps au camping et quittons Salzburg sous une pluie battante.
Lundi 7 août haut de page
Nous passons la nuit dans un camping au bord du lac Einsiedel, à la sortie de Rust. Après une nuit de pluie, nous repartons sous les gouttes en espérant que le temps sera plus clément en Hongrie ... Nous traversons la frontière à Sopron, à midi, juste pour le déjeuner. La route 86 vers le Lac Balaton est longue et souvent en mauvais état. Merci pour les cervicales ! Nous avons choisi de visiter la rive nord qui semble, d’après les guides, plus jolie que la rive sud, bétonnée. Premier arrêt à Hewiz toujours sous la pluie. Rapide tour du village qui n’a pas grand intérêt à part les boutiques de souvenirs. Pour conjurer le mauvais sort, j’effectue mon 1er achat hongrois : un chapeau de soleil ... Hévitz est réputée à cause de son lac thermal – le plus grand d’Europe – alimenté par une source chaude à 35°. L’envie de se baigner fait défaut, surtout que la pluie a redoublé en force et nous regagnons le CC sous un vrai déluge .... Nous nous mettons alors en quête du bivouac de ce soir et nous nous arrêtons au-dessus du lac à Balaton Györök pour une nuit tranquille et un peu moins pluvieuse que ces derniers jours.
Mardi 8 août 2006 haut de page
Il a moins plu cette nuit mais au réveil, le ciel est encore très chargé. Avant de reprendre la route, nous profitons d’une petite éclaircie pour prendre quelques photos du lac Balaton que nous avons surplombé toute la nuit. Le lac d’une surface de 595 km2 est le plus grand lac d’Europe. Long de 80 km, large au plus de 14 km, sa profondeur varie entre quelques cm à plus de 12 m. Les Hongrois l’appellent le Plattensee et le considèrent comme une mer intérieure. La circulation le long du Balaton est chargée mais ça roule. Cela aurait sûrement été différent le week-end ! Curieusement mon téléphone portable indique le nom de la plupart des villages que nous traversons. Une curiosité hongroise ...bien pratique mais que nous n’avions pas repérée en 2005. Nous nous arrêtons à Tihany, presqu’île très touristique sur le lac Balaton. Longue de 5km, elle avance de façon prononcée dans le lac, et c’est au pied de la presqu’île que la distance entre les rives nord et sud est la plus courte : 1500m. Tihany est le premier parc national hongrois créé en 1952. Tout est mis en oeuvre pour que la faune et la flore se réinstallent. Une troupeau de buffles gris a été réintroduit pour la protection de l’environnement qui doit se faire à travers la conservation des races autochtones des animaux domestiques. Le buffle gris est réputé pour sa rusticité. Il s’adapte sans peine à tout type de terrain et se contente de peu. Les parkings du village sont tous payants mais surtout en pente ce qui ne nous arrange pas car nous comptions déjeuner ici. Finalement, nous trouvons une place au bord du lac intérieur (Bolsö Tö) et nous y passons la nuit ! Le lac plus haut de 26 m que le Balaton voisin témoigne du relief volcanique de la région. Notre repas est interrompu par une panne de gaz. Nous avons un mal fou à remettre le secumotion en route. Décidément, Cigalon II a lui aussi du mal à se faire à la Hongrie ! Dans l’après-midi, nous flânons au gré des ruelles. A l’office du tourisme, même si l’on ne parle pas le français, j’arrive à récupérer une plaquette dans notre langue. Au
musée ethnographique, il n’y a que deux maisons, celle du
paysan et celle du pêcheur. Il y a autant à voir dans les
ruelles avoisinantes ! Seules différences : c’est payant
et on voit des intérieurs ! Tant qu’à faire …
Un peu plus loin, nous découvrons sur une butte un calvaire construit en 1926, démoli en 1960 et reconstruit en 1992. Les Hongrois sont d’infatigables bâtisseurs ! Sur la montagne de l’Echo, tout à côté, on prétend que si l’on prononce très vite une phrase de quinze mots en regardant l’église, elle est intégralement répercutée. Mais depuis 1960, l’écho se serait affaibli ... Nous n’avons pas essayé ! La
silhouette de l’abbaye bénédictine, fondée
au XIe s. et reconstruite au XVIIIe s, se distingue de loin. L’intérieur,
en bois sculpté, est un splendide exemple d’architecture
baroque rococo. La crypte romane à trois nefs est ce qu’il
reste d’un monastère de bénédictines fondé
par André 1er en 1055. Il y est inhumé. La vie du monastère
a pris fin au milieu des années 1500 et a laissé la place
à un château que les Turcs n’ont jamais réussi
à occuper. L’église, construite au-dessus de la crypte
au XVIIIème siècle est de style baroque. Longue de 46 m,
large de 16 m et haute de 34,50 m, elle a été remodelée
à plusieurs reprises et les fresques du plafond ne datent que de
la fin du XVIIIème siècle. Comme nous passons la nuit sur place, nous en profitons pour prendre notre premier repas hongrois dans un joli restaurant avec vue sur le lac. Il fait un peu plus clair que la veille et le beau temps semble s’annoncer !
Mercredi 9 août haut de page
En
effet, au réveil, le ciel est déjà tout bleu et il
fait chaud. Une courte promenade sur les rives du lac et nous reprenons
la route pour quelques kilomètres jusqu’à Balatonfured.
C’est ici qu’au XVIIIème siècle est né
le tourisme du lac Balaton. Le centre ville conserve un petit air du XIXème
siècle, époque à laquelle les aristocrates hongrois
et des hôtes célèbres venaient s’y reposer et
soigner les maladies cardiaques. Dans le parc, des plaques commémoratives
et des statues rappellent tous ces hôtes célèbres.
R. Tagore en fait partie. Il a planté un tilleul en 1926 pour célébrer
sa guérison. Sur la jetée, les compagnies de bateaux essaient
de trouver des clients. C’est d’ici que partent en effet les
promenades sur le lac. Le port de Balatonfüred est le plus grand
du Balaton Nous
nous arrêtons à Vezsprem bâtie sur cinq collines. Elle
a été une des premières villes hongroise à
posséder une cathédrale et un palais royal. Les rois y séjournaient
régulièrement jusqu’à l’arrivée
des Turcs qui détruisirent tout. La tour du feu annonce le quartier
historique. Construite comme tour de guet pour repérer les incendies,
elle sert à présent d’horloge qui chaque quart d’heure
joue une jolie mélodie. La journée s’achève au bord du lac de Velence sur la route 7 qui nous mène à Budapest. Tous les parkings des plages sont payants mais nous trouvons néanmoins un grand parking gratuit au niveau d’un port de pêche. La soirée s’achève devant un magnifique coucher de soleil sur le lac.
Jeudi 10 août haut de page
Après
une nuit très difficile, ponctuée par les passages incessants
et bruyants du train, nous reprenons la route pour notre étape
suivante : Budapest ! Après
le repas, nous décidons de commencer la visite de Budapest sous
un soleil radieux. Le bus n° 158 qui démarre tout près
du camping nous emmène rapidement place de Moscou. Ce sera notre
point de repère durant tout notre séjour. Nous avons choisi
de monter à Buda sur la rive droite du Danube réunie à
Pest seulement depuis 1873. En sortant, nous nous arrêtons un bon moment devant le bastion des pêcheurs en style néo-gothique composé de galeries à arcades et de sept tourelles représentant les sept tribus magyares. On dirait le château de la belle au bois dormant mais il ne s’agit en fait que d’un monument décoratif, construit pour offrir un arrière plan à l’église Mathias et ainsi la mettre en valeur. Son nom vient du village de pêcheurs qui était installé à son pied au Moyen Age. De là, on a une superbe vue sur Pest et ses plus importants monuments : l’hôtel Gellert (1911-1918), un modèle d’art nouveau, le parlement, le pont des chaînes ... Sur la place, la statue équestre du roi Isvan porte la double croix apostolique qui symbolise la conversion de la Hongrie au christianisme. Nous poursuivons vers le palais royal, construit sur la demande de Bela IV en 1243. Mais comme nous le comprenons peu à peu, il ne reste plus grand chose d’origine dans les monuments de Budapest. C’est d’autant plus vrai pour le palais royal qui a été détruit plusieurs fois par des incendies et des guerres. Il a été sévèrement endommagé pour la dernière fois en 1945.On accède à la cour par un joli portail de fer forgé. Le palais est à présent occupé par différents musées et par la bibliothèque nationale. En revenant sur nos pas, nous découvrons le funiculaire qui relie les bords du Danube à la colline. Il garde un petit air rétro malgré sa réfection en 1986. C’est la réplique d’un funiculaire construit vers 1860. Seule l’électricité a remplacé la vapeur.
Vendredi 11 août haut de page
Après
une nuit tranquille, nous repartons cette fois-ci à la découverte
de Pest. C’est la partie la plus animée de la capitale avec
ses grands boulevards et ses boutiques à l’occidentale. On
y accède facilement en métro qui pour nous se transforme
en bus direct car la ligne 2 n’est pas en fonctionnement et les
rames sont remplacées par des bus. Un peu plus loin, nous arrivons la rue Vaci qui est l’artère la plus chique et la plus chère de Pest. Même les bouches d’égouts n’y sont pas ordinaires. Elle aboutit à la place Vörösmarty et à la célèbre pâtisserie Gerbeaud, vieille dame de presque 150 ans. L’heure n’étant pas au thé mais bel et bien au repas de midi, nous nous installons sur la terrasse pour déguster un délicieux et copieux goulasch avant de poursuivre notre visite par l’église grecque orthodoxe de style baroque. Au XVIIIème siècle la communauté grecque était importante à Budapest. L’entrée est gratuite et c’est tout à loisir que je peux faire des photos, notamment de l’iconostase qui occupe tout le fond de l’église. Cela nous rappelle nos vacances en Grèce ... En
tramway cette fois, nous atteignons le marché central couvert.
Le rez-de-chaussée est occupé par moult étalages
de fruits, de légumes et de viandes. Les boulangeries sont plus
rares comme les bancs de laitage. La Hongrie n’est pas un pays de
fromage et cela se voit ! Au premier étage, se sont installés
les marchands de souvenirs et un rapide coup d’œil nous indique
que les prix sont plus chers qu’ailleurs. A la sortie des halles,
nous reprenons le métro pour la synagogue Dohany, la plus vaste
d’Europe puisqu’elle peut accueillir jusqu’à
3000 personnes. C’est le lieu de pèlerinage pour les Juifs
du monde entier car c’est ici qu’est né le fondateur
du mouvement sioniste, Theodor Herzl. L’édifice est fermé
et il n’est pas possible de le visiter mais l’extérieur
est de toute beauté avec ses deux tours mauresques de 43 m qui
ne sont pas sans rappeler le minaret de l’Islam et ses murs animés
par des motifs de briques claires et foncées.
samedi 12 août haut de page
Au
réveil, le ciel est gris et le beau temps semble déjà
loin. Aujourd’hui pas de programme bien fixe si ce n’est la
visite du musée de la pharmacie à Buda et celle du parlement
en tout début d’après-midi. Après
le repas, nous visitons l’église la plus grande de Budapest,
la basilique St Etienne. Elle vient d’être refaite. L’ensemble
est assez lourd 85 m de long, 55 m de large, hauteur de la coupole : 96
m mais richement décoré. La nef centrale est percée
de deux coupoles qui éclairent l’édifice aux couleurs
rouges et or. Derrière le chœur, on peut voir des reliques
de St Etienne : sa main et son poignet.
Dimanche 13 août 2006 haut de page
Nous
quittons le camping en fin de matinée en prenant la route N°
3. La sortie de Budapest ne s’avère pas trop difficile en
ce dimanche car la circulation est moins dense qu’en semaine et
beaucoup de rues nous sont à présent familières.
Notre prochaine étape est Gödöllö et son célèbre
château royal de style baroque. Beaucoup de monde sur le parking
payant devant l’édifice. Nous nous garons donc gratuitement
dans une rue perpendiculaire ! Nous déjeunons d’abord ...
heureusement ! Nous comprenons pourquoi il y a tant de monde : c’est
la fête. C’est un bon moyen d’être totalement
immergé dans la culture hongroise. Une
route en très mauvais état nous amène dans un village
typique dans le massif du Cserhat : Hollokö, premier village répertorié
par l’Unesco en 1987 et habité par une ethnie, les Palocs,
qui revendiquent une identité propre et s’expriment encore
dans leur propre langue. Elle serait d’origine slovaque mais rien
n’est sûr ! De nos jours sur les 55 bâtiments qui constituent
le village, 25 sont publics.
Lundi 14 août 2006 haut de page
La
nuit n’a pas été très calme mais le soleil
est là à notre réveil. Que demander de plus ! Nous
reprenons notre partie de cahots ... Notre prochaine étape est
Eger. Nous trouvons facilement à nous garer dans le quartier des
bains car Eger est une ville thermale réputée pour soigner
les rhumatismes. Cette jolie bourgade baroque a vaillamment résisté
aux invasions turques pendant de nombreuses années avant d’être
finalement occupée par le sultan Mehmet III pendant cent ans. Le
minaret, le plus septentrional d’Europe, haut de 40 m, témoigne
de cette occupation. C’est tout ce qui reste de la mosquée
construite par les Turcs. Les 97 marches qui mènent au sommet ne
nous inspirent guère surtout qu’il faut faire la queue avant
de monter, car l’étroitesse de la tour ne permet pas de se
croiser en cours de route. Un peu plus loin, sur la place Dobo Isvan (
celui qui a résisté aux Turcs ) se dresse l’église
des frères mineurs qui a pour particularité d’avoir
un fronton voûté. L’intérieur de style baroque
est remarquable par ses trompe-l’œil mais cela reste du baroque
et nous saturons un peu avec ce style d’architecture. Eger possède
aussi la seconde basilique en terme de grandeur du pays. La plus grande
est celle d’Eztergom que nous avons visitée l’an passé.
L’édifice date du début du XIXème siècle.
De style néo-classique, elle présente une façade
comme un temple grec. L’intérieur relativement clair est
de toute beauté même si l’on sent encore l’influence
du baroque. L’orgue est le plus grand du pays. Direction Szilvasvarad où nous voulons faire une petite balade en train dans le parc national de la vallée de la Szalajka. Il est trop tard. Le prochain départ est à 9h, mardi matin. Nous faisons un petit repérage des lieux. Dans le parc de Szalajka-völgy, les restaurants sont nombreux tout comme les magasins de souvenirs et les attractions les plus diverses. Néanmoins, impossible de trouver un souvenir typique hongrois ... Nous décidons de passer la nuit sur place sur le grand parking à peu près plat du site. Impossible selon le gardien ; il fermerait le parking à 21 h ....Curieux car il n’y a aucune barrière .... Mais avec son anglais plus qu’approximatif, il ne semble pas comprendre ce que nous voulons. Nous nous déplaçons donc et trouvons une place devant le stade de foot.
Mardi 15 août 2006 haut de page
Après une nuit calme, nous nous réveillons dans la brume. La promenade en petit train n’a donc pas d’intérêt. Nous rebroussons chemin jusqu’à Belapatfalva où se trouve une abbaye cistercienne fondée en 1232 par Kilit, évêque d’Eger. Seul l’église subsiste. Les fondements de l’abbaye sont encore visibles au sol. Nous nous contentons de jeter un rapide coup d’oeil dans l’église car il y a une messe. Nous sommes le 15 aout et même si en Hongrie ce n’est pas un jour férié, les catholiques célèbrent la Vierge. Retour à Eger où nous nous arrêtons pour faire des courses au supermarché puis nous poursuivons notre route jusqu’à Sventendre. Il est près de 18 h quand nous arrivons et toutes les boutiques sont déjà fermées. Les touristes sont repartis. Nous nous contentons donc de flâner au soleil couchant dans la mignonne vieille ville baroque aux ruelles tortueuses. Beaucoup de galeries d’art, des musées et des restaurants. La rue la plus étroite de Hongrie est à Szentendre ! Elle mesure 120 cm de large et conduit à la place principale (Fo tér). La légende raconte que sur la place se trouvait une taverne fameuse. Lorsqu'il s’est agi de construire la rue en question, juste à côté de ladite taverne, on décida de faire une faveur aux clients qui quittaient ce lieu de bonnes boissons avec de sérieuses difficultés d'équilibre. Petit tour sur les bords du Danube avant d’aller dîner puis de nous installer hors de centre.
Mercredi 16 aout 2006 haut de page
Le
réveil est matinal car nous sommes réveillés par
des camions. Cela nous permet de retourner dans le village pour faire
le plein de souvenirs avant l’arrivée des touristes puis
nous nous rendons au musée ethnologique en plein air Skanzen qui
regroupe des habitations rurales du XVIIIème et XIXème siècles.
C’est le premier musée de ce type en Hongrie. Il a accueilli
ses premiers visiteurs en 1967. C’est notre dernière journée en Hongrie. Nous dépensons nos derniers forints dans un supermarché et passons notre dernière nuit sur une place de village à une cinquantaine de kilomètres de la frontière autrichienne.
Jeudi 17 août 2006 haut de page
En entrant en Autriche, nous reprenons l’autoroute et retrouvons la circulation. Nous arrêtons pour la nuit à Legoland à Gunsburg. Il fait chaud et le temps est orageux. Il y a bien une aire de service bien occupée mais le prix de la nuitée n’est guère avantageuse puisque la nuit va seulement de 0h à 7h56 pour la somme de 12 euros. A l’heure où nous arrivons et à l’heure où nous repartirons, il faudrait rajouter huit euros. C’est cher pour être serrés comme des harengs !
Vendredi 18 août 2006 haut de page
Après une nuit calme, nous reprenons la route jusqu’à la maison où nous arrivons pour le repas de midi.
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