Allemagne Ascension 2010
Le Rhin a tous les aspects. Victor Hugo, La météo n’est pas réjouissante
pour le week-end à venir mais tant pis, ce qui est prévu
est prévu ! Le camping car est chargé depuis le début
de la semaine. Je remplis frigo et congélateur, rajoute quelques
paquets de copies et hop le tour est joué ! Nous avions prévu de nous arrêter comme la dernière fois à Edenkoben mais July en se manifestant au niveau de Soufflenheim nous rappelle qu’il y a une aire de service dans la cité des potiers. Va pour Soufflenheim ! L’aire est située sur un parking goudronné, un peu à l’écart de la grande route. Il n’y a que deux emplacements plutôt étroits mais tout est gratuit, y compris le courant. C’est appréciable ! Après le repas, nous testons nos connexions. Pas
de wifi, et hormis ARTE, pas de télé française. Pourtant
la frontière allemande est encore loin ! Une bonne révision
de la langue de Goethe dès ce soir donc ! Mais la fatigue se fait
vite sentir et la soirée est écourtée. Cette nuit, la pluie nous a obligés à fermer le lanterneau. Il pleut toujours et nous ne pouvons pas aller visiter le village comme prévu. J’avais pourtant repéré beaucoup de poteries à prendre en photos ! Ce sera pour une autre fois. Nous ne sommes pas aussi loin que ça de la maison. Nous hésitons un bon moment avant de prendre la direction de l’Allemagne, d’autant plus que la radio n’annonce rien de bon pour la journée. Ne serait-il pas plus judicieux et raisonnable de retourner chez nous ? Judicieux sûrement, raisonnable peut-être mais la raison est-elle le propre du camping-cariste ? Sur l’autoroute, la pluie ne faiblit pas. Nous voulions commencer par la rive droite du Rhin mais vu l’heure, nous y renonçons. Il n’y a en effet pratiquement pas d’aires de service répertoriées sur cette rive à cause de son étroitesse. La rive gauche est mieux équipée. July, à qui nous demandons de nous guider jusqu’à Bingen veut nous faire faire demi-tour et nous emmener 280 km plus loin, du côté de Fribourg …. Y a sûrement un « blempro » comme diraient les jeunes ! Comme j’ai horreur des mystères, je sonde ses entrailles et finit par trouver l’erreur de programmation. Et oui, il aurait fallu lui mettre « Bingen am Rhein » dans le ventre ! Comme quoi, elle n’est pas aussi maligne que ça quand même ! La vallée du Rhin commence à Bingen am Rhein et s’étend sur une soixantaine de kilomètres jusqu’à Coblence. Nous sommes dans la Rhénanie-Palatinat. (Rheinland-Pfalz) C’est à cet endroit que nous avions pris le bac qui mène à Rüdersheim, célèbre pour sa Drosselgasse. Ce sera pour le retour si le temps s’améliore un peu. Les navettes sont fréquentes mais onéreuses pour un camping-car de plus de 6 mètres : 6,50 euros, une traversée. Cher le mètre linéaire ! Nous trouvons à nous garer le long du Rhin. De là, nous empruntons la promenade aménagée lors de l’exposition florale de 2008 pour revenir vers la ville. Dommage qu’il fasse gris car l’endroit est agréable. Statues, aménagements floraux, chaises longues agrémentent le sentier. Les expositions florales organisées par les Länder sont courantes en Allemagne et tous les deux ans, c’est une autre ville qui accueille des floralies. A Strasbourg, nous avons d’ailleurs pu en profiter puisque en 2004, l’événement a traversé la frontière et a eu lieu de part et d’autre du Rhin. C’est à l’occasion de ces floralies qui ont pris le nom de Festival des deux rives qu’a été créée la passerelle Mimran, destinée à marquer l’amitié qui réunit les deux pays. Mais ceci est un autre sujet … Tout en flânant, nous observons les bateaux de touristes et de marchandises qui naviguent au fil de l’eau. Gabriel les voit tous les jours et pourtant, il ne s’en lasse pas. Certains noms lui sont familiers. Au loin, nous apercevons le Maüseturm qui se dresse sur un rocher au milieu de l’eau. Le Maüseturm, la tour des souris, a été édifié au XIVème siècle sur une île du Rhin pour servir de tour de guet pour le château d'Ehrenfels, sur la rive droite du fleuve mais aussi comme tour de péage. La tour tient son nom d’une sombre histoire. L’évêque de Mayence avait fait emprisonner les pauvres qui ne cessaient de se plaindre de la famine dans une grange et il y mit le feu. Pendant la nuit, des souris envahirent alors le palais de l’évêque, le poursuivirent jusque dans la tour où il s’était refugié et le dévorèrent. La tour fut détruite par les Suédois en 1636, puis par les Français en 1689, en même temps que le château d'Ehrenfels. Le roi Frédéric-Guillaume IV de Prusse consolida les ruines en 1848, et la fit reconstruire en style néo-gothique en 1855. La tour servit de sémaphore sur le fleuve jusqu'en 1974. Les premières gouttes de pluie nous font rebrousser chemin. Nous n’irons pas pour cette fois visiter le centre ville dominé par la Burg Klopp en réfection. Prochaine étape : Bacharach qui s’étire le long du Rhin. Il y a une aire de service qui dépend du camping. Pour 7 euros, nous nous installons face au fleuve et pour deux euros cinquante supplémentaires, nous bénéficions du branchement électrique. Le plein d’eau est également payant. C’est donc là que se termine notre journée. En attendant que la pluie cesse, nous dînons comme … les retraités et oh miracle le soleil apparait enfin. La vaisselle sera donc pour plus tard ! Il suffit de traverser la route et la voie ferrée
et franchir l’enceinte fortifiée du XIVème siècle
par l’une des portes pour pénétrer dans un magnifique
petit bourg. Notre guide nous présente Bacharach comme un joli
petit village de vignerons qui doit sa renommée surtout au commerce
du vin qui dès le Moyen-âge était florissant et nous,
nous découvrons une merveille. Les maisons sont directement construites
sur les murs et ont été pour beaucoup joliment restaurées.
Nous espérons quand même qu’elles sont bien insonorisées
car le train passe à quelques mètres à peine de leurs
fenêtres.
L’aire de service étant située entre le Rhin et ses bateaux, la route et ses camions et la voie ferrée et ses trains, on aurait pu imaginer une nuit bruyante. Or, il n’en est rien et c’est les cloches de l’église dans notre dos (je les avais oubliées, celles-là !) qui nous sortent du sommeil à 7h, enfin pas moi car je ne les entends même pas ! Comme il fait un peu plus clair qu’hier, nous retournons au village sitôt le petit dé-jeuner avalé pour une opération « Brot und Kuchen » ! Les commerces ne sont pas nombreux mais nous trouvons notre bonheur : un assortiment de Brötchen dans une boulangerie, de la Forêt Noire dans une Konditorei. Nous parcourons les ruelles que nous n’avons pas
encore vues hier soir et montons jusqu’à la chapelle gothique
St Werner située à l’aplomb de l’église
d’où nous avons une vue plongeante sur les toits d’ardoise
et à l’arrière sur le Rhin sillonné sans cesse
par des bateaux. La chapelle a été détruite en partie
en 1689 pendant la guerre palatine et la reconstruction entreprise au
XVIIème siècle n’a jamais été menée
à bout. Pour ne pas perdre trop de temps, nous retournons déjeuner au camping-car et dès la vaisselle achevée, nous reprenons la route. Il faut profiter du temps sans pluie ! Premier arrêt pour prendre en photo le château de Pfalz appelé aussi Pfalzgrafenstein qui a été érigé au milieu du fleuve pour servir de poste à péage. C’est ici aussi que le feld-maréchal prusse Blücher a réussi à traverser le Rhin avec son armée, ce qui a signifié le début de la chute de Napoléon. Le château a été repeint en brun et en orange depuis notre passage. Cela le rend très visible ! De l’autre côté de la rive, c’est le village de Kaub dominé par les ruines du Gutenfels. Un peu plus loin le château de Schonburg a été transformé en hôtel de luxe. Nous ne sommes plus très loin de Sankt Goar. La statue de la Lorelei apparait au milieu du fleuve. Difficile de la prendre en photo de cette rive, surtout sans soleil. Mais la vraie Lorelei, c’est un rocher haut de 132 mètres. A son pied, le fleuve se rétrécit et c’était dans le temps un passage délicat. D’ailleurs sur les bateaux, juste avant le passage, la cloche résonnait par trois fois appelant à la prière. De là est née la légende de la Lorelei chantée par H. Heine dans son célèbre poème du XIXème siècle et mis en musique par Silcher. On dit qu’une jeune femme ensorcelait les bateliers grâce à son chant mélodieux et par sa très grande beauté. Légende qui remonte à l’Antiquité avec Ulysse et les sirènes … Nous n’avons aucune difficulté pour trouver
une place de parking à la sortie de Sankt Goar, juste en bordure
du Rhin. Le parking à côté pour les bus est payant
mais ici pas de prix indiqué et visiblement il est même possible
d’utiliser le branchement électrique sur place puisque les
camping-cars déjà stationnés sont tous reliés
à une borne électrique. Sur la rive opposée, au dessus de Sankt Goarshausen, se dresse la burg Katz cons-truite par le comte Wilhelm II von Katzenelnbogen dans la deuxième moitié du XIVème siècle. A cette époque, le château servait de défense militaire et devait protéger le château fort de Rheinfels. Ces deux forteresses formaient une barrière sur le Rhin et faisaient office de poste de péage. Il aurait été également érigé pour neutraliser la burg Maus s’élevant quelques trois kilomètres plus loin et appartenant aux princes électeurs de Trèves. Son donjon rond massif sombre et moyenâgeux se détache derrière un mur flanqué de deux élégantes tourelles. Entre 1947 et 1951 le château fort hébergeait un lycée. Depuis 1989, il a été transformé en un hôtel. Nouvel arrêt dans une Konditorei. Gabriel a repéré une fois encore de la forêt noire ! Si nous, nous faisons une cure de pâtisserie, les Allemands quant à eux, n’hésitent pas à manger de la glace en cornets ou en pots malgré les températures hivernales. Il faut dire que le prix de la boule n’est pas comparable à celui que nous payons en France ! De retour au camping-car, il est encore trop tôt pour terminer la journée ici. Nous reprenons donc la route jusqu’à Boppard. Quelques kilomètres plus loin, apparaît la burg Maus, construite au XVIème siècle comme ouvrage défensif. Détruite par Napoléon au XIXème siècle, elle a été reconstruite et aménagée intérieurement. De nos jours, on y donne des représentations de fauconnerie. A Boppart, nous trouvons à nous garer près
du téléphérique. Le parking est autorisé aux
camping-cars jusqu’à 22 heures. C’est la première
interdiction nocturne que nous rencontrons. Nous sommes un peu plus éloignés
du Rhin que d’habitude mais ici toutes les rues mènent à
l’eau ! Nous ne savons pas très bien où nous allons passer la nuit et décidons donc de passer sur l’autre rive par le pont de Coblence. July indique une aire à Braubach… Va donc pour Braubach. S’il avait fait beau, nous serions partis le long de la vallée de la Moselle où nous aurions trouvé de belles et grandes aires. Mais avec le temps incertain que nous avons depuis le début, il vaut mieux rester dans la vallée du Rhin où il y a plus de sites à visiter. L’aire de Braubach est située directement au bord du Rhin, à quelques dizaines de mètres à peine de la voie ferrée. Pourvu que la circulation des trains soit arrêtée durant la nuit ! Toutes les places perpendiculaires au fleuve sont occupées et nous nous garons un peu en retrait. L’aire est bien organisée, peut-être un peu trop à mon goût. Il est possible de commander le pain pour le petit déjeuner en remplissant un bon de commande à glisser dans une boite aux lettres. Après le dîner, nous partons à la
découverte du village, qui d’après le guide, semble
être assez quelconque. Pour éviter de marcher le long de
la route ou de l’eau, nous grimpons immédiatement une ruelle
en face de l’aire. Nous arrivons dans un jardin médiéval
en cours d’installation. Quelle bonne idée car nous découvrons
de magnifiques et curieuses maisons datant du XVIème au XVIIIème
siècle, joliment décorées et ornées de maximes
diverses écrites en écriture gothique qui n’est pas
toujours facile à déchiffrer. Chaque habitant a fait preuve
de beaucoup d’originalité pour mettre en valeur sa maison.
Pas encore beaucoup de fleurs mais des objets de décoration comme
on en trouve si facilement en Allemagne. Les colombages ne sont pas teintés
au brou de noix comme en Alsace mais peints en rouge.
Mais nuit bruyante ! Les trains n’ont pas cessé de passer à quelques dizaines de mètres de l’aire et par conséquent de notre tête ! Sans parler de la navigation fluviale qui sur le Rhin ne s’arrête que deux nuits par an, à savoir la nuit de Noël et celle du nouvel an. Par contre pour la première fois de notre balade, il n’a pas plu durant la nuit ! Enfin c’est vite dit puisque une fois encore nous découvrons au réveil que de l’eau s’est infiltrée par le héki et la banquette est bien imbibée ! Opération « épon-geage » avant même d’aller promener les chiens. Avant de remonter la rive droite du Rhin en direction
de Rudersheim, nous projetons d’aller visiter le château de
Marksburg au-dessus de Braubach. C’est le seul château du
Rhin moyen situé en altitude à ne pas avoir été
détruit. Il est considéré aujourd´hui comme
le symbole de l´architecture de défense du Rhin moyen. Il
a été probablement construit par les seigneurs de Brauchbach
mais il a changé souvent de propriétaires au fil des siècles. Nous rebroussons chemin puis prenons la rive droite du
Rhin en direction de Rudersheim. La route suit la courbe du Rhin et je
vais pouvoir photographier sous un autre angle les lieux visités
hier de l’autre rive. A la sortie de Kamp-Bornhoffen, nous apercevons
les châteaux des deux frères ennemis, le Liebenstein et le
Sterren-berg. Quelques kilomètres plus loin, c’est la burg
Maus qui annonce que nous arrivons presque à la Lorelei. Nous nous
arrêtons à Sankt Goarshausen. Le parking des bus est payant
alors que si nous nous garons sur un parking de voitures cent mètres
plus loin, c’est gratuit. C’est vite vu surtout que les places
ne manquent pas ! Nous flânons dans la ville «historique»
avant d’acheter notre dessert pour midi et de déplacer Cigalon
à la sortie du village, au bord de l’eau. Nous déjeunons
avec vue sur le Rhin, ses nombreux bateaux, Sankt Goar et la burg Rheinfels.
Il ne pleut toujours pas et le ciel s’est même éclairci
le temps du repas. Nous reprenons la route pour Rudersheim où nous nous garons sur le parking n°4 sur une place de bus. Visiblement en Allemagne, les camping-cars sont les bienvenus car il y a peu d’interdictions à notre encontre. Nous nous rendons immédiatement à la Drosselgasse dans la vieille ville, repérant néanmoins au passage les «Konditoreien» qui proposent d’énormes et beaux gâteaux. Comme toujours, il y a foule dans la Drosselgasse, la ruelle de la grive qui d’ailleurs est représentée par un énorme oiseau perché sur un toit. Sur 144 m de long, c’est animé et sonore ; dans certaines tavernes-jardins, il y a des orchestres et les Allemands chantent devant leur bock de bière. Pourtant la température n’est pas aussi chaude que ça et inciterait plutôt à la tasse de café ou de thé. D’ailleurs le café ici est servi avec de l’alcool brun, de l’Asbach, et de la crème chantilly dans une drôle de tasse. A l’heure pleine, nous assistons au jeu de cloches qui anime la ruelle toutes les heures. Quatre statuettes tournent au son des musiques du patrimoine allemand dont la chanson de la Lorelei. Les vitrines regorgent de souvenirs malheureusement pas toujours de bon goût ! Qu’importe ! Le touriste est une proie facile ! Aujourd’hui nous ne croisons pas de cars de Japonais mais nous repérons quand même les menus écrits dans leur langue et les publicités. Cela prouve la notoriété de Rüdesheim puisque les tours opérateurs l’incluent dans le circuit en Europe au même titre que Paris. Pour nous ce ne sera pas d’arrêt souvenirs mais simplement un arrêt goûter dans l’une des konditorei repérées à notre arrivée. Nous quittons Rudesheim pour Bingen. Nous aurions pu vraisemblablement passer la nuit sur le parking. Il n’est pas payant de 18h à 9h du matin mais après une nuit un peu bruyante, nous aspirons à quelque calme. Nous empruntons le bac pour Bingen. C’est plus simple et plus court que de faire le détour par Mayence mais ce n’est pas forcément moins cher ! Pas de souci avec le porte à faux. Cigalon, équipé à présent de roulettes sous le châssis, monte et descend du ferry sans problème. En 5 minutes, nous voici de retour sur la rive gauche du Rhin. Nous suivons les pancartes représentant un camping-car et repérées jeudi. Elles nous mènent sur une aire privée non encore répertoriée à Bingen. Il ne reste qu’une place hors emplacement … et après nous, d’autres camping-cars trouvent porte close. Les places sont engazonnées avec juste des pavés pour les roues de nos véhicules. Pour chaque camping-car, un robinet d’eau, un écoulement et un branchement électrique. Le luxe comme souvent en Allemagne ! Un beau soleil nous accueille à notre réveil. Cela fait du bien ! L’aire de service s’anime tout doucement. Là aussi, nous aurions pu commander les petits pains de notre déjeuner. Les habitués vaquent à leurs occupations, tandis que les camping-cars de passage reprennent l’un après l’autre la route. Nous décidons de rentrer en suivant la «Deutsche Weinstraße». Premier arrêt à Bad Durkheim. J’en ai rêvé de ce village depuis plus de 40 ans ! Je n’avais qu’un souvenir mais qui est toujours resté très vivant : celui d’un immense tonneau transformé en restaurant. En arrivant dans la ville, nous trouvons immédiatement à nous garer sur un grand parking gratuit juste à côté du casino et de l’établissement thermal. Au bout de la place, le voilà le fameux tonneau … identique à celui de mes souvenirs ! C’est le plus grand tonneau à vin du monde avec sa capacité de 1,7 millions de litres. Cette barrique construite en 1934, par Fritz Keller, vigneron et maitre de chai, n’a toutefois jamais contenu la moindre goutte de vin ! Il abrite aujourd’hui un restaurant. Nous poursuivons notre promenade à travers le village. C’est aujourd’hui la fête et les rues sont animées ; certains commerces sont ouverts. J’en profite pour faire provision de Brötchen de toutes sortes que je vais congeler directement dans le camping-car. L’établissement thermal, de style classique, tout en longueur, fut érigé en 1822/26 sur les fondations du château-résidence des Leininger, détruit par un incendie en 1794. En face de l’établissement thermal se dresse la fontaine en l’honneur de Valentin Ostertag, le plus important bienfaiteur de Bad Dürkheim. Juste dans le prolongement, en pleine reconstruction, nous découvrons les salines qui ont brûlées dans la nuit du 7 avril 2007. Construites en 1847, elles ont été incendiées en partie une première fois en 1992 puis reconstruites. Cette fois-ci, la reconstruction risque d’être plus longue et surtout plus coûteuse. On parle de dix millions d’euros ! Long de 333 mètres et haut de 18 mètres, le bâtiment était utilisé comme salle d’inhalation. L’eau salée provenant d’une source chaude était transformée en gouttelettes de vapeur. Avant de reprendre la route, nous déjeunons sur place. Alors que nous nous étions garés au fond du grand parking, nous commençons à être entourés de voitures. Il est donc temps de partir ! Petit arrêt à Neustadt an der Weinstraße mais nous n’utilisons pas l’aire de service car elle est trop éloignée du cœur de la ville. Un petit tour dans le bourg nous permet de trouver un parking le temps d’une visite. Aujourd’hui dimanche, il est gratuit en plus ! Le clocher de l’église nous sert de repère. Avec le beau temps, les Allemands flânent dans les rues, une fois encore un cornet de glace à la main ! Avec nos deux chiens, impossible de nous adonner au même sport et nous n’avons pas vraiment le temps de nous installer à la terrasse d’un café ou d’une pâtisserie pourtant nombreux. La collégiale de style gothique est surmontée de deux clochers différents. L’un à toit pointu tandis que l’autre s’achève par un clocheton. L’église est dédiée à deux confessions. Nous ne la visitons pas car le style baroque n’est pas notre « tasse de thé » ! D’ailleurs, il faut songer à reprendre la route car le week-end s’achève déjà et il reste encore une bonne centaine de kilomètres à parcourir avant d’arriver à la maison. |